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Fraude sur les produits phytosanitaires: Magistrats et procureurs outillés pour poursuivre et punir sévèrement les auteurs

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Les produits phytosanitaires illégaux ont envahi et continuent d’envahir les marchés ivoiriens. Ces pesticides bien souvent obsolètes mettent à mal la production agricole nationale ; et surtout engendre nombre de pathologies nouvelles, telles que les cancers.

Le gouvernement ivoirien, face à ce danger que courent chaque jour les populations, a décidé de lutter contre cette fraude massive. Avec l’Etat ivoirien, CropLife qui est l’association des professionnels des produits phytosanitaires.

Ceux-ci ont décidé d’aller loin dans la lutte et voir les fraudeurs mis sous les verrous. C’est pour quoi ils ont organisé un atelier à l’attention des magistrats, à savoir 10 magistrats du siège des parquets et des tribunaux, des instances et des sections détachées et bien d’autres experts du secteur.

Benson Gnakoury, président CropLife Côte d’Ivoire, dans son mot de bienvenue, a fait savoir les attentes de cette rencontre. « Cet atelier va nous permettre de comprendre, d’avoir une lecture, une vue sur les produits phytosanitaires, le bien que ça peut nous apporter mais aussi les entraves auxquelles notre monde, le monde du phyto est soumis de par l’action des fraudeurs. Aujourd’hui, nous sommes réunis, en face d’éminent auditoire de magistrats, les procureurs. Nous comptons sur vous afin que ce milieu soit assaini. Nous comptons sur vous afin que nous puissions ensemble construire un monde phytosanitaire viable pour notre agriculture», a-t-il souhaité.

Comme lui, Kouamé Yao, directeur régional de CropLife Afrique et Moyen Orient, a relevé que « le renforcement des capacités des magistrats est une composante essentielle de la politique d’application des lois qui est l’un des piliers essentiels de la stratégie de lutte contre la contrefaçon et autres fraudes sur les pesticides au niveau de CropLife Afrique-Moyen Orient. »  

Car, dira-t-il, « la contrefaçon est une activité criminelle ; reconnue comme telle par Interpole, Europol ; l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle, l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle, l’Organisation mondiale des Douanes, le bureau américain des douanes et des patentes, le ministère de la justice des Etats Unis…, et pour cela elle mérite d’être poursuivie et sévèrement punie.»

Au nom du directeur des affaires civiles et pénales, Guy Roger Guoin, sous-directeur des affaires commerciales et la propriété intellectuelle, a quant à lui indiqué que cet atelier permettra « d’examiner la réglementation en vigueur en Côte d’Ivoire, en matière de produits phytosanitaires ; de prendre la mesure des pesticides frauduleux sur la durabilité de notre économie et de comprendre la nécessité de combattre ce phénomène ; en tout cas, la protection des droits et de la propriété intellectuelle et de la lutte contre la contrefaçon…»

Et de donner l’assurance que le ministère de la justice et des droits de l’homme « examinera avec une bienveillante attention toute initiative dans domaine ».

 Notons que les magistrats et l’ensemble des participants ont sillonné le marché de Yamoussoukro pour se rendre compte de visu de l’effectivité des produits phytosanitaires frauduleux sur le marché.

JEAN PAUL LOUKOU (Le Nouveau Réveil)


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