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Sénégal: «La démocratie sénégalaise est inachevée, constamment en danger» (Pr Mamadou Diouf)

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Mamadou Diouf
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Organisé en visioconférence, les 9 et 10 décembre 2021, le Sommet pour la démocratie initié par Joe Biden, Président des Etats-Unis, a réuni virtuellement jeudi et vendredi quelque 110 pays et territoires.

 Réduit au strict minimum; c’est-à-dire la déclaration de grands principes, la défense de la liberté de la presse, et autres, le sommet a, selon iris-France.org, déçu par sa faible ambition et surpris par le choix des pays invités.

En effet, la République démocratique du Congo (RDC) et le Brésil figurent parmi les pays invités, quand d’autres pays tels que la Turquie, la Tunisie, la Hongrie ont été ignorés.

Le site affirme que la Chine et la Russie exclues de ce sommet pour leur régime jugé autocrate par Joe Biden, ont fortement critiqué l’événement.

Pour Mamadou Diouf, professeur d’histoire et d’études africaines à la Columbia University à New York qui a accordé une interview au site d’informations générales dw.com, la démocratie américaine est elle-même en danger. Car tous les sommets et les initiatives américaines à propos de la démocratie, jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, étaient une projection de la vision démocratique américaine. Présentement, poursuit le site, ils sont dans une situation un peu plus complexe et embarrassante.

A propos de l’invitation du Sénégal, Mamadou Diouf déclare ceci sur dw.com : « C’est en partie un critère historique. Le Sénégal s’est toujours présenté si vous voulez comme une exception. Le Sénégal devient une démocratie pluri-partisane en 1974, quand il n’y a presque pas d’autres pays avec un système de plusieurs partis. Il est passé par deux transferts de pouvoirs qui sont réalisés par les urnes, mais en même temps, c’est une démocratie entre guillemets qui a toujours été inachevée, constamment en danger. On le voit aujourd’hui avec tous les débats autour du troisième mandat ou non du président ». 

A la question de savoir si l’exclusion du Mali ou de la Guinée sont dues aux régimes militaires, le Professeur Diouf estime qu’ils doivent être exclus parce qu’ils sont des pouvoirs militaires qui essaient de s’éterniser au pouvoir par tous les moyens.

Joseph Koffi


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