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Négociation avec les 3000 docteurs non-recrutés: Le Collectif dévoile les 4 grosses erreurs du gouvernement et projette de nouvelles actions

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Le collectif des 3 mille docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire (CDNR-CI) a tenu une conférence de presse ce lundi 20 décembre 2021 au sein de la cathédrale Saint Paul du Plateau.

Intervenant après plusieurs semaines de négociation avec le gouvernement pour leur insertion professionnelle, cette conférence de presse vise à faire le bilan de leurs actions ainsi que de consolider leur démarche future.  Voir ci-dessous, des morceaux choisis des propos liminaires qui s’articulent autour de trois (3) points, que la porte parole de l’occasion, Dr Fatou Traoré a présentés.

 »Le premier porte sur le rappel des faits, le second point concerne le bilan des actions menées et le dernier point porte sur la décision du collectif. En ce qui concerne le premier point, il faut noter que le 20 août 2021, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a engagé un recrutement des assistants des universités et grandes écoles publiques de Côte-d’Ivoire, au lancement de ce concours de recrutement le nombre de postes à pouvoir n’était pas défini, c’est pratiquement vers la fin de dépôt des dossiers que le ministère a communiqué 256 postes d’assistants à pouvoir. Pour le collectif, c’était la première grosse erreur du ministère. La deuxième grosse erreur est d’avoir accepté que les docteurs candidats fassent des inscriptions multiples avec des certificats de non bégaiement multiples. La troisième grosse erreur, c’est d’avoir accepté des dossiers en Sciences sociales à l’Université Jean-Lourougnon Guédé de Daloa, alors qu’il n’avait même pas l’intention de recruter un seul docteur. La quatrième grosse erreur est la non proclamation des résultats physiques de ce recrutement, certainement, ils veulent nous caché les fraudes et les incongruités qui ont été observées », a révélé Dr Fatou Traoré.

Elle poursuit pour dire ceci : «De quoi s’agit-il donc ? Souvenez-vous que des géographes sont recrutés en sciences économiques dans une université où le département des sciences économiques n’existe pas. En outre, des docteurs ont été recrutés dans des filières alors que ces structures concernés n’en ont pas fait la demande, nous avons plusieurs cas dont les détails vous seront donnés lors de cette conférence de presse.»

«Face à ces incongruités, continue-t-elle, et à l’absence notoire de transparence qui dure depuis près de 10 ans dans le recrutement, les docteurs qui en ont été victimes se sont réunis au sein d’un collectif, le collectif des docteurs non recrutés de Côte-d’Ivoire. Ce collectif n’a pas de relent politique en Côte-d’Ivoire, c’est une simple force de proposition, de revendication et de mieux être des docteurs de Côte-d’Ivoire.»

Docteur Traoré ajoutera que «par ailleurs, pour ce collectif, des réflexions sérieuses sur l’avenir de l’enseignement supérieur devraient s’ouvrir. Depuis la proclamation des résultats de la fraude et de la honte, le samedi 9 octobre 2021, au soir, le collectif des docteurs non-recrutés a entrepris et mené plusieurs activités. Quel est donc le bilan des actions menées par ce collectif ?»

Pour rappel, elle dira qu’«il faut noter que le jeudi 21 octobre 2021, le collectif a organisé une conférence de presse pour situer l’opinion sur la misère qu’on fait subir à ces concitoyens qui ont trimés avant d’avoir le grade de docteur des universités. A la suite de cette conférence de presse, des courriers de saisine ont été adressés au président de la république et au premier ministre, chef du gouvernement. Pour une absence de suite aux courriers déposés, le collectif a organisé un point de presse le mercredi 27 octobre 2021 pour situer les responsabilités et demander à l’Etat ivoirien de prendre une mesure exceptionnelle pour réparer les torts que les docteurs ont subi depuis près de 10 ans.»

Aussi, continue-t-elle d’expliquer, ce point de presse a annoncé la tenue d’une marche pacifique sur la présidence de la république. Le mercredi 3 novembre 2021, la marche pacifique annoncée sur la présidence a été violemment réprimé et c’est ainsi que des éminents docteurs ont été arrêtés, à la suite de cette marche.

Et puis d’ajouter que «le gouvernement ivoirien a ouvert des négociations pour sortir de cette crise et les négociations ont effectivement débuté le 5 novembre 2021. Et depuis cette date, des pourparlers ont eu lieu entre le ministère de l’enseignement supérieur et les membres du collectif.»

«Par ailleurs, dit-elle, des audiences nous ont été accordées par madame le ministre de la fonction publique, le médiateur de la république, la grande chancellerie, le groupe parlementaire PDCI-RDA et EDS. Après toutes ces actions, en dehors des quelques propositions du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dont nous avons déjà évoqué les limites, le principal point de revendication du collectif  est le décret exceptionnel du président de la république pour l’intégration de tous. Depuis près de deux mois des pourparlers et des revendications, ce seul point n’a jamais été abordé pour être traité. Que décide le collectif ?»

Pour conclure, le porte-parole du jour dira que «le collectif conclu que le ministre n’a aucune solution de sortie de crise, pour ce faire le collectif décide ce qui suit :

1-une marche pacifique le mercredi 22 décembre 2021 pour aller remettre son unique doléance au président de la république en main propre ; 

2-L’organisation  des sit-in accompagné d’une grève de faim à partir du mercredi 22 décembre jusqu’à satisfaction de son unique revendication à savoir la prise de décision exceptionnelle par son excellence monsieur le président de la république de Côte-d’Ivoire ».

Vagoné Dry-Bi


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