Côte d’Ivoire/Recherches et projets: Un centre de 30 millions Fcfa ouvert à l’Inphb de Yamoussoukro

La matérialisation des fruits de recherche par la transformation en vue de créer des entreprises était à l’ordre du jour à l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (Inphb) de Yamoussoukro, le samedi 18 décembre dernier. Conscients que seul par la transformation des fruits de recherche et la création d’entreprises par l’incitation des étudiants à la mise en place de projets innovants, l’Inphb et la société J3A Paterners Am, qui ont uni leurs forces ont inauguré la salle qui servira de cadre pour la mise en œuvre de cette initiative. Qui sous-tendra la création d’entreprises à partir des fruits de recherche des enseignants chercheurs et des élèves.

Jean André Ahipeaud, président et associé gréant de J3A Paterners Am, une société de fonds d’investissements agréée par les autorités des marchés financiers français et anglais ;  qui dispose d’une licence européenne en tant que gestionnaire de fonds de capital risque, a fait connaître au mieux les activités de cette structure : «Dans le cadre de ses activités nous avons deux fonds principaux. Le premier c’est european performant fonds qui investit dans tout ce qui est digitalisation des métiers de l’assurance, de la banque, de la santé en Europe. Et on a créé un deuxième fonds qui est le West african performant fonds qui fait exactement ce que le premier fonds fait en Europe, en Afrique en zone UEMOA.»

Revenu sur le sujet qui rassemblait étudiants, enseignants et direction générale de l’Inphb, Jean André Ahipeaud a indiqué que « cette salle qui venait d’être inaugurée est le résultat de la mise en œuvre du West african performant fonds one, parce que contrairement en Europe, nous avons beaucoup de projets qui nous viennent chaque année, ici on a un peu du mal à avoir des projets venant des ingénieurs, des élèves ingénieurs, donc on a décidé en collaboration avec Inphb qui est pour nous le meilleur lieu de regroupement du meilleur capital humain, en termes de formation d’ingénieurs en Côte d’Ivoire de mettre ici un centre de création d’entreprises.»

Décrivant ce centre de création d’entreprises, qui a coûté 30 millions de FCFA, il dira que «ce centre de création d’entreprises aura deux parties : la première partie c’est ici, ce sont toutes les activités soft qui peuvent être générées à partir de la recherche des enseignants d’ici ou des étudiants de l’école. Cette salle va servir à les disposer de telle sorte qu’elle puisse recevoir le maximum de projets et les accompagner. Ici on va appliquer ce qui se fait dans les aéroports. Quand les aéroports n’ont pas assez d’espace, ils optimisent la piste de telle sorte que le maximum d’avions puisse décoller et atterrir. Donc on a disposé la salle comme une piste chaque table est une équipe projets. Il y a quatre personnes par table ».

Les équipes projets y seront constituées. Ce par des équipes de quatre personnes issues de différentes filières de formation à l’Inphb « parce que l’expérience nous a appris que quand les compétences viennent de partout, l’activité est meilleure.»

« C’est pour cela, avec la bonne intelligence et la disponibilité de toute l’administration de l’Inphb, on a pu, aujourd’hui, avoir la première partie du projet qui est ici la partie soft. Plus tard suivra la partie montage, dans le jargon on dit matériel électronique de grand public, montage d’ordinateurs, tablette, Smartphones, et aussi une salle où ceux d’ici qui voudront aussi avoir des projets non pas forcement logiciel, mais de projets de création de sociétés de Smartphones, de tablettes, on va aussi les former et ces projets vont être aussi financés», a-t-il ajouté.

Pour ce qui est de l’enveloppe qui accompagnera cet important projet, Jean André Ahipeaud a indiqué que pour « l’enveloppe globale d’investissements, le fonds a une enveloppe globale d’investissements de plus de 100 millions d’euros, soit plus de 65 milliards de francs. Tout dépend de la qualité et du nombre de projet qu’on a. C’est dynamique, c’est en fonction des projets. Tout ce qui est produit ici à l’Inphb est éligible, étudiants comme chercheurs, doctorants sont éligibles.»

JEAN PAUL LOUKOU (Le Nouveau Réveil)

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