Kodioussou (Alépé) : Une fusillade entre villageois fait 7 morts, la chefferie du village en cause

Ce mardi, l’Agence Presse Africaine (APA) a annoncé une fusillade qui aurait fait 4 morts et des blessés dans un village du département d’Alépé.

«Quatre personnes ont trouvé la mort, lundi, dans une fusillade entre des villageois du département d’Alépé, au Nord-Est d’Abidjan», annonce le confrère dans sa dépêche de ce mardi.

Et d’ajouter que «des sources sécuritaires ont déclaré à APA que ce drame s’est produit dans le village de Kodioussou dans la sous-préfecture de Dinguira, située dans le département d’Alépé».

En ce qui concerne le mobile des affrontements, APA n’en a pas eu et l’exprime en ces termes : «Ces mêmes sources qui ne précisent pas les mobiles de ces affrontements indiquent par ailleurs, qu’en plus de ces quatre morts, le bilan matériel fait état de plusieurs domiciles saccagés et incendiés.»

Dès lors, pour en savoir plus sur le mobile, nous avons joint par téléphone (enregistré) des personnes ressources proches dudit village de Kodioussou.

«Depuis un moment, on devrait choisir un nouveau chef du village. Et le choix est tournant. Aujourd’hui, la famille dans laquelle on doit choisir le chef, deux membres réclament le poste, prétendant chacun que c’est lui qui doit être intronisé chef du village», raconte N.A, notre interlocuteur.

Il poursuit pour dire qu’au cours d’une réunion à l’effet de les départager, «chacun est venu ses partisans. Il n’y a pas eu d’entente. Du coup, ils n’ont pas pu installer la chefferie. Ce qui a instauré un climat délétère dans le village et plus particulièrement dans la famille qui devrait donner le chef du village.»

Abordant les événements du lundi 3 janvier, il dira que «hier (lundi), un partisans de l’un des prétendants au trône de chef s’en est pris à l’autre camp chez lui à la maison, ils n’étaient venus chez lui à domicile pour faire des palabres, mais lui faire des propositions de sortie de crise. Et ce dernier, sans doute se sentant menacé, a tiré à bout portant sur les jeunes avec un calibre 12 et tuer deux sur le coup. En réaction, les jeunes du village sont venus chez lui à la maison. Arrivés, ils constatent que tout est fermé chez lui. Ils ont alors mis du feu à la maison. Et quand ils ont mis le feu, ses enfants, dans la maison, voulaient sortir à cause du feu qui prenait de l’ampleur et les jeunes les ont tués un à un, jusqu’à ce que les corps habillés arrivent.»

Il ajoute, triste : «on dénombre, malheureusement, en tout 7 morts avant l’arrivée des forces de sécurité.»

APA confirme qu’«une centaine d’éléments des forces de l’ordre a été déployée sur le terrain où des mesures ont été prises pour mettre fin à ces troubles à l’ordre public. Ainsi, l’entrée et la sortie du village sont tenues par les forces de l’ordre, de même que le lieu du drame. Une patrouille a été également déclenchée.»

Gilles Richard OMAEL

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