Transitions illimitées: Mali et Guinée, que d’inquiétudes en inquiétudes!
La transition au Mali va finalement durer 5 années supplémentaires et cela a l’air de frustrer les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui, soupçonnant une prise d’otage du pays par les militaires, organisent un sommet extraordinaire de l’institution sous-régionale ce dimanche 09 janvier 2022 au Ghana afin d’analyser cette situation.
En République de Guinée (Conakry), la situation s’apparente à celle du Mali. Des populations sont surprises que Mamadi Doumbouya, Président de la transition et ses hommes tardent à fixer une date précise quant à l’organisation de nouvelles élections locales après la chute d’Alpha Condé.
L’opposition se sent mise à l’écart dans les prises de décisions. Alors une centaine de partis politiques guinéens ont créé, selon RFI, une plateforme qui présentera une position commune à la junte au pouvoir sur le calendrier d’un retour des civils à la tête du pays. Dénommée « Collectif des partis politiques » (CPP), la nouvelle coalition a été lancée au cours d’une grande réunion des leaders de ces partis politiques à Conakry.
Pour le média français, cette plateforme a pour objectif à court et moyen terme de participer activement avec des propositions concrètes à la réussite de la transition en cours en Guinée en accord avec la junte.
« Nous allons lui déposer un mémo qui comportera la position qui est la nôtre par rapport aux grandes lignes de la Constitution, au code électorale, à l’organe de gestion des élections, au chronogramme et à la durée de la transition ainsi que sur le fichier », a expliqué Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG qui a ajouté ceci : « ça sera des propositions de ce collectif qu’on défendra autour de la table de négociation si jamais le CNRD accepte de le créer, parce que nous avons besoin d’avoir un cadre de dialogue pour essayer d’aplanir autour de la table nos divergences ».
Pour Makalé Camara, présidente du parti FAN, l’opposition demande simplement à la junte de parler avec elle, parce qu’elle ne le fait pas avec les partis politiques. « Ce que nous souhaitons concrètement c’est que ce lien soit établi où le CNRD dialogue avec les partis politiques et prenne en compte nos contributions pour que nous puissions nous aussi participer à cette transition », a-t-elle expliqué.
Certainement, ces partis politiques donneront bientôt de la voix. Car ils ont hâte d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel comme c’est le cas au Mali.
Joseph Koffi
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