VBG: La lutte se déporte au tribunal de Yopougon entre Maîtres Binta Bakayoko et Raoul Gohi Bi

Pendant un procès au tribunal de Yopougon (à Abidjan), le mercredi 12 janvier 2022, maître Binta Bakayoko a expédié ‘’en enfer’’, son collègue et adversaire du jour, Raoul Gohi Bi, pour marquer son engagement dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).

‘’A cette audience, n’utilisez pas le terme –femme- pour parler de ma personne’’, a recadré Binta Bakayoko, s’adressant à l’avocat du camp adverse.

Lorsque le juge demandait aux deux parties de s’accorder sur une date pour le report du procès, maître Gohi-Bi qui voulait faire prévaloir son esprit Fair-Play, avait demander maladroitement à ce que cette date soit la plus éloignée possible, de sorte à ce que son camp ne se retrouve pas en train de plaider pendant les débats, contre une seule femme, qui a son binôme indisponible par rapport à des soins médicaux, suite à un accident de la circulation.

Si la réplique à cette approche peut paraître anodine pour d’autres, cependant pour nombreuses personnes présentes à l’audience, cela a été perçu comme une victoire de plus, dans la lutte contre les discriminations liées au sexe et leurs corollaires de violence morale.

Depuis pas mal d’années, les campagnes contre les VBG s’accentuent en Côte d’Ivoire. A côté des activités de la ministre de la Famille, la Femme et de l’Enfant, Nassénéba Touré, la députée Yasmina Ouégnien avait, elle aussi, multiplié les panels à ce sujet, avec le partenariat de l’UNICEF, à sa permanence située à Cocody Saint-Jean, lors de la dernière commémoration des « 16 jours d’activisme contre ces VBG ».

L’année d’avant (2020), l’organisation mondiale avait elle seule déployé les moyens, à la même occasion, dans les locaux de l’OMS, pour lutter contre le phénomène.

Vagoné Dry-Bi

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