Côte d’Ivoire/En difficultés: Les patrons de presse appellent l’Etat au secours

Réunis en Assemblée générale extraordinaire le 17 janvier 2022 à Adjamé à son siège, le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) par la voix de Lassane Zohoré, son président, a estimé à 300 millions de Fcfa le montant que lui doit Edipresse, l’entreprise chargée de la distribution des journaux ivoiriens.

Selon M. Zohoré qui avait à ses côtés plusieurs patrons de presse, cette situation provoque une grave crise au sein de la majorité des organes de presse écrite du pays.

Alors pour se faire entendre par la tutelle et les autorités du pays, le GEPCI annonce une journée presse morte dans les prochains jours si rien n’est fait.

Les responsables de l’organisation avouent que depuis mai 2021, Edipresse n’a plus payé jusqu’ au lundi 17 janvier 2022 et ajoutent que les coûts de l’impression des journaux connaissent uneaugmentation allant de 50.000 Fcfa à 100.000 Fcfa à cause du coût du papier sur le marché international qui a connu une hausse de 48%.

Le GEPCI appelle alors l’Etat à accorder une « subvention à l’impression« . Et il pense que les critères selon lesquels pour pouvoir bénéficier de la subvention à l’impression, les quotidiens doivent être tirés à 2.000 exemplaires par jour contre 3.000 exemplaires pour les hebdomadaires, sont des critères difficiles à remplir. 

En outre, il avoue que l’Entreprise de distribution de presse et libraire en Côte d’Ivoire (Edipresse) appartenant à Fraternité Matin, il exige aux entreprises de presse de payer cash avant l’impression des journaux, chose qui n’est pas aisée à un moment où toute la presse est sinistrée.

Le gouvernementivoirien va-t-il secourir les journaux où les laisser mourir ?

Nathanaël Yao

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