Sanctions de la CEDEAO: Détresse de 3 millions de Maliens en Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire accueillant la plus grande diaspora malienne au monde, les conséquences des sanctions décidées par la CEDEAO se font sentir depuis leur application. Les commerçants et transporteurs maliens ne savent plus à quel saint se vouer, selon France 24, dans son édition d’hier.
Le confrère poursuit pour dire qu’aux alentours du port d’Abidjan, les bordures des routes servent de parking de fortune pour les camions transporteurs et que depuis la décision de la CEDEAO de fermer les frontières du Mali, de nombreux camions à destination de ce pays sahélien enclavé sont à l’arrêt.
France 24 ajoute que dans le dédale du quartier proche du port, les chauffeurs maliens attendent dans les allées poussiéreuses, attablés dans les petites cantines qui bordent la route, assis sur un banc, ou endormis dans un hamac harnaché directement sous leur camion.
Le média français publie qu’au niveau des commerçants, les conséquences sont légion. Car dans la commune d’Adjamé, hub commercial d’Abidjan et cœur de la communauté malienne, les maliens qui jusque-là importaient leurs produits de Chine ou de Dubaï souffrent le martyr depuis la fermeture des frontières, parce que c’est une clientèle de gros qui disparaît :
« La plupart des grossistes se trouvent au Mali. Mais maintenant tout est à l’arrêt », déplore Mamadou, gérant d’un magasin familial de vente de tissus, interrogé par France 24. Il voit déjà les conséquences concrètes des sanctions de la CEDEAO : « On est maintenant obligés de vendre au détail, ce qu’on ne fait pas habituellement. »
Le Haut Conseil des Maliens de Côte d’Ivoire estime selon le média français, à plus de 3 millions le nombre de Maliens résidant en Côte d’Ivoire. Le pays côtier serait donc la première terre d’accueil de cette diaspora dans le monde.
Ces Maliens ne peuvent plus rentrer chez eux, ni faire du commerce extérieur à cause de la situation actuelle, laquelle situation provoque certainement la détresse de ces populations.
« La diaspora malienne produit 150 milliards de francs CFA par an (environ 23 millions d’euros, NDLR) », précise son président, Mahamadou Diawara, qui s’inquiète de sanctions pénalisant davantage la diaspora malienne que le gouvernement à Bamako.
Avec la fermeture des frontières, le Mali n’a plus de débouchés maritimes. Le port d’Abidjan en Côte d’Ivoire et celui de Dakar au Sénégal, ses deux principales voies d’approvisionnement, lui sont inaccessibles depuis le début des sanctions. Les représentants de la diaspora malienne, largement composée de commerçants, voient bien l’impasse se profiler.
« Qu’allons-nous faire ? Le port d’Abidjan est le premier port malien », s’interroge Mahamadou Diawara, lui-même négociant, qui appelle les dirigeants ouest-africains à revenir à la table des négociations.
Joseph Koffi
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