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Contribution/Immigration incontrôlée et crises intercommunautaires: Un cadre de Daloa, inquiet, interpelle l’Etat et les Ivoiriens

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Gadouan, dans la sous-préfecture de Daloa, qui a dit que ce n’était pas encore les burkinabés ?

Dans un post du 19 Janvier 2022 à 4:30 par Réné Ramissou dans un lien de citoday.net et sous le titre de : ‘’Casses à la Sous-préfecture et à la gendarmerie de Gadouan (Dalao) : comment on a évité le pire’’, le journaliste a relaté les faits violents qui se sont déroulés à Gadouan (sous-préfecture de Daloa) dans la nuit du 14 janvier 2022. Dans la première heure de cet évènement nous avions donné les informations que nous avions eues par téléphone au petit matin du 15 janvier 2022.

Le journaliste dans son article, qui a certainement recueilli plus informations à ce jour, dit ceci et je cite : ‘’Des bureaux de la Sous-préfecture de Gadouan, dans le département de Daloa (centre-ouest du pays), des compteurs de Cie vandalisés. Des ordinateurs, des timbres et des registres emportés. Des postes de téléviseurs, congélateurs et autres chaises cassés. Deux machines à dactylographier détruites, la clôture de la Sous-préfecture cassée…C’est le triste bilan des actes perpétrés par de jeunes burkinabés de Gadouan et de Zagoréta, à la suite d’une altercation entre un jeune de cette communauté et un gendarme de cette sous-préfecture dans la nuit du 14 janvier 2022. Des dégâts estimés à près de trois millions de Fcfa’’.

Plus loin dans son article le journaliste donne les détails des faits. Il dit ceci et je cite : ‘’ Selon plusieurs sources, ce jour-là vers 19h, le Mdl Olivier Kouamé, en service au poste avancé de Gadouan (la brigade de gendarmerie se trouvant à Daloa ; soit à environ 54 km de là), arrête le nommé Maiga Tafo, un burkinabé qui passait à moto, pour un contrôle de routine. Mais ce dernier refuse d’obtempérer. Il est pris en chasse par le gendarme, frustré, qui le retrouve plus loin. Maiga Tafo est ensuite pris au collet par le corps habillé qui lui demande les raisons qui le poussent à ne pas marquer d’arrêt à son coup de sifflet. Il s’ensuit une bagarre car Maiga Tafo refuse de se laisser faire. Dans la dispute, l’arme en bandoulière, selon une des versions, heurte l’avant-bras gauche du jeune burkinabé, causant une fracture. D’autres estiment que le gendarme a frappé l’infortuné motocycliste avec son arme et lui a cassé le bras. Ce dernier par ses cris, alerte la communauté burkinabé des deux localités qui se déportent à la gendarmerie pour exiger que le Maréchal des Logis, Olivier Kouamé, leur soit remis. Malgré les interventions du Sous-préfet de Gadouan, Filbert Lekpé, du chef du poste avancé, l’Adjudant-Chef M’bé Yao et des chefs des différentes communautés, notamment le chef des Burkinabés, Issiaka Koala, les jeunes qui avaient assaillis la Sous-préfecture et le poste avancé de la gendarmerie ne décolèrent pas. Ils réclament le gendarme qui a commis la faute, selon eux. Faute de l’avoir, ils ont mis tout à sac, allant jusqu’à voler des registres d’actes de naissance et des timbres.C’est vers minuit que le renfort demandé par les autorités locales a pu parcourir les 54 km pour être à Gadouan. Le constat est effarant’’.

Le journaliste continue pour dire et je cite : ‘’Les patrouilles organisées la nuit même par la cinquantaine d’éléments arrivés de la cité des antilopes, a permis de mettre le grappin sur 12 suspects, casseurs présumés de la Sous-préfecture et du poste avancé de la gendarmerie. Ils ont été mis à la disposition du Procureur de Daloa pour répondre de leurs actes. Pour ramener le calme et la sérénité dans la zone, le Sous-préfet de Gadouan, Filbert Lekpé, a convoqué les différentes communautés et les jeunes de Gadouan et de Zagoréta, le lendemain, pour passer un message de paix et appeler à l’apaisement. Au cours de la rencontre, le chef de la communauté burkinabè a plaidé coupable des dégâts orchestrés par ses jeunes et demandé pardon aux autorités administratives et traditionnelles locales. Il a également souhaité la libération de ‘’ses’’ enfants en prison à Daloa. Avant de prendre l’engagement de réparer tous les torts causés’’.

En fin de son article, le journaliste relate les conseils du sous-préfet aux populations et il dit ceci et je cite : ‘’Le représentant de l’exécutif a déploré le fait que les populations ne comprennent pas toujours le rôle de la gendarmerie au point qu’elles estiment à tort, que même les contrôles de routine sont faits pour restreindre leur liberté… C’est pourquoi au cours de la rencontre, il a pris du temps pour expliquer que ces gendarmes qui sont à ce poste avancé sont là pour leur propre sécurité. Le Sous-préfet de Gadouan a donc demandé aux jeunes d’arrêter leur incivisme en s’en prenant, pour peu, aux symboles de l’Etat’’.

Comme on dit dans un adage populaire, tout est bien qui finit bien.

Mais pour notre propre commentaire nous disons que ceci est pour l’instant le règlement local d’une « bombe à retardement »qui au niveau national risque un jour d’éclater pour le malheur de nos populations. Combien de temps continuerons-nous à faire ce type de platelage de solutions locales dans des crises à répétition qui mettent en danger la coexistence pacifique dans nos contrées ?

L’immigration burkinabé de plus en plus intense dans notre pays  pour des raisons multiples connues ou soupçonnées, pose aujourd’hui un réel problème d’intégration ; elle reste un danger, une épée de Damoclès sur nos têtes, sur la tête de notre nation.

L’afflux massif des burkinabés chez nous, dont le rythme reste effréné et non maîtrisé, ne permet pas une absorption sociologique naturelle qui militerait en faveur d’une coexistence pacifique de nos communautés autochtones et allogènes burkinabées. Les fondements de cet afflux massif sont multiples :

1°)- au plan historique : l’immigration burkinabée en Côte d’Ivoire n’avait pas une propension hégémonique. Mais aujourd’hui les choses n’ont-elles pas changé ?

2°)- au plan politique : comme une volonté de repeuplement de notre pays ressenti ainsi par beaucoup d’entre nous, n’y-a-t-il pas là vraiment une tendance à vouloir s’appuyer de façon forte et prioritaire sur ce peuple, pour changer la donne sociologique de la Côte d’Ivoire ? 

Pourquoi alors, cette ouverture totale des frontières en absence de toute politique de contrôle de l’immigration, dont principalement celle aux frontières du Burkina, je dis bien, sans aucun contrôle donnant de fait, carte blanche à ces ressortissants de se croire en pays conquis ?  

Pourquoi alors, les ivoiriens soupçonnent-ils des naturalisations massives des burkinabés dans notre pays ? 

Pourquoi alors, les ivoiriens soupçonnent-ils ici encore qu’il existe une volonté affirmée d’inscriptions massives des burkinabés sur les listes électorales avec toutes les lois et autres décrets de facilitation tous azimuts d’établissement de pièces ? 

3°)- Au plan économique : pourquoi ces convoyages massifs des burkinabés qui fuient chez eux la misère et l’insécurité causée par les djihadistes, se retrouvent-ils dans nos forêts (classées), dans nos campements, dans nos villages, dans nos villes, dans nos ports ? Cela, à coups de soutiens et de favoritisme aux opérateurs économiques burkinabés et aux immigrés burkinabés. Comment pouvons-nous comprendre qu’un jeune migrant burkinabé qui vient à peine de débarquer, puisse payer en garantie, le champ d’un autochtone en difficultés financières, qui lui  gage son champ pour 2 ou 3 ans dans nos villages ?

4°)- parallèlement à tout ça, d’où vient cette propension à l’utilisation d’armes légère ou blanches avec lesquelles à la moindre altercation ces jeunes burkinabés sévissent sous nos yeux : cas de GBOGUHÉ ; cas de GADOUAN ; dans les sites d’orpaillages clandestins.  Est-ce des milices non soupçonnées qui, à la moindre occasion, sortent les armes et tétanisent les autochtones ? 

Cette description peut paraître excessive. 

Chacun à son vocabulaire.  Mais les faits sont ce qu’ils sont. Nous n’avons pas le droit d’hypothéquer la vie de  nos enfants, l’avenir de notre nation. Beaucoup de témoignages existent sur toute l’étendue du territoire, du nord au sud.

Les autorités ivoiriennes sont interpellées.

Un cadre inquiet pour son pays


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