Mercenariat en Afrique: «C’est le moment de dépoussiérer les textes de l’UA», selon Bankole Adeoye

Le 35e sommet de l’Union africaine (UA) organisé pour débattre des coups d’Etat en Afrique de l’ouest, de la guerre civile en Ethiopie et de l’arrivée de mercenaires en Afrique, a pris fin le dimanche 6 février 2022 à Addis-Abeba.
A l’occasion de cette rencontre, Bankole Adeoye, Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’UA a mis un accent particulier sur la présence de mercenaires sur plusieurs territoires du continent. Car pour lui, cela n’est pas sans conséquences pour les pays concernés.
Lors de son allocution, reprise par RFI, le Nigérian a appelé à un effort commun pour « exclure complètement les mercenaires de notre continent ». Pour cela, il souhaite la coopération du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que de l’Union européenne.
Pour lui, de la région mozambicaine du Cabo Delgado à la Libye, l’on fait face à l’émergence d’un nouveau phénomène, la présence de contractants militaires privés venus de l’étranger et de mercenaires.
Concernant ces mercenaires, le confrère précise que les paramilitaires russes de la société Wagner, propriété d’Evgueni Prigojine, un proche du Kremlin, sont aujourd’hui également présents en République centrafricaine, au Soudan, et au Mali. Et que Bamako leur verserait 10 millions de dollars par mois, d’après l’armée américaine.
Bankole Adeoye a selon le média français, évoqué la Convention sur l’élimination du mercenariat en Afrique, un texte adopté à Libreville en 1977 par l’UA.
« C’est le moment de dépoussiérer ce texte, de l’utiliser de façon concrète », a-t-il déclaré au micro de RFI. Qui révèle que le sujet pourrait être abordé au mois de mai à Malabo en Guinée équatoriale, lorsque l’Union africaine se réunira pour un sommet extraordinaire sur la lutte contre le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement.
Nathanaël Yao
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