PDCI-RDA: «Les réunions du Secrétariat exécutif sont suspendues, voici les raisons», Guikahué

Le Secrétariat exécutif du PDCI-RDA a tenu sa 188e session ordinaire, ce mardi 15 février au siège dudit parti à Cocody. Après cette session, le chef dudit secrétariat, Pr Maurice Kakou Guikahué a bien voulu faire le point à la presse. Entretien.

Pr Guikahué, vous venez de présider la 188ème session du secrétariat exécutif, quels sont les sujets que vous avez traités ?
La 188ème session du secrétariat exécutif a mis l’accent sur la finalisation des tournées de la direction du parti qui vont se tenir très bientôt. Nous avons adopté la note d’orientation, nous avons écouté le compte rendu du secrétaire exécutif en charge de ce secteur avec les délégués départementaux et communaux et la décision a été prise que le mois de mars sera utilisé pour ces missions de la direction du parti. C’était le premier dossier.
Ensuite, nous avons travaillé également sur une communication présentée par le Secrétaire exécutif chargé des jeunes sur l’organisation et les stratégies à mettre ensemble pour mieux mobiliser les jeunes pour la réussite de l’opération de recrutement des nouveaux majeurs, l’établissement des jugements supplétifs pour les cartes nationales d’identité, afin d’inscrire les nouveaux majeurs sur les listes électorales.
Nous avons aussi entendu une communication du secrétaire exécutif chargé des mouvements associatifs qui a fait un peu le point des activités qu’il a menées avec les différents groupes de soutien depuis sa nomination, le 9 décembre 2021.
Donc, en résumé, ce qui est important, c’est que les missions vont s’organiser, et comme le président du parti a décidé de rendre le secrétariat exécutif plus efficace, la décision a été prise de suspendre les réunions du secrétariat exécutif jusqu’ à la fin du mois de mars 2022 pour permettre aux secrétaires exécutifs de se retrouver dans leur région pour sensibiliser, pour appuyer les organisations locales pour la réussite de toutes nos missions.
Vous savez qu’à l’installation du secrétariat exécutif le 9 décembre, le président du parti avait dit que nous devrions passer la plus grande partie de notre temps dans les missions de terrain, des missions de sensibilisation, des missions qui vont cibler des organisations dans tous les secteurs.
Donc, nous allons mettre cela en pratique pendant 45 jours qui correspondent en même temps aux vacances parlementaires.
Parlant de jeunesse, il était prévu des assises de la jeunesse… ?
Mais justement, c’était ça la communication. Nous avons écouté le secrétaire exécutif chargé des jeunes. Nous lui avons dit d’approfondir sa communication et de tenir compte aussi des tournées qui vont s’organiser sur toute l’étendue du territoire national pour éviter le chevauchement et qu’on profite des retombées de ces tournées pour faire de vraies assises. C’est ce que nous avons recommandé. Donc, ce n’est pas annulé, c’est à travailler sérieusement. Parce que nous croyons à l’organisation de la jeunesse dans les missions qui sont les nôtres.
Il était prévu entre le 26 et le 28, est-ce reporté ?
Non, on a dit de mieux organiser. Ça ne sert à rien d’aller à une rencontre pour faire des discours et puis revenir. Ça doit bien se préparer et ça doit déboucher sur des stratégies, une organisation et des actions concrètes de terrain. Donc, nous avons demandé au secrétaire exécutif chargé des jeunes de préparer tout cela.
Est-ce qu’on a une idée du nombre de missions sur le terrain ?
Ce sont des aspects techniques qui vont être donnés par le secrétaire exécutif en charge des sections et des délégations.
Vous avez également parlé du Congrès du PDCI-RDA ?
On parle d’abord des missions, après, on parlera du Bureau politique et ensuite du Congrès. Mais pendant ce temps, je continue ma croisade pour battre la campagne du président Bédié comme candidat unique. La campagne a commencé.
Pourquoi voulez-vous absolument que ce soit le président Bédié qui soit toujours à la tête du PDCI-RDA ?
Parce que, c’est lui qu’il faut à la tête du parti en cette période précise.
Le Comité de surveillance du PDCI-RDA a fait son tout premier rapport dans lequel il félicite toutes les instances pour la bonne collaboration. Quel est votre commentaire sur cette décision ?
C’est au Comité de surveillance qu’il faut poser la question. Nous avons été jugés, donc, nous n’avons pas de commentaire particulier à faire.
Comment juger vous le processus du dialogue politique ?
Avant de commencer le dialogue politique, à un moment précis, notre équipe a fait un point de presse. Je pense qu’il est prévu que de temps en temps, on vous donne des informations. Donc, souffrez que je n’en parle pas.
Vous êtes député à l’Assemblée Nationale, concernant le vote de la loi organique sur le Conseil constitutionnel, quel commentaire faites-vous ?
Le ministre de la Justice Garde des Sceaux, représentant le président, dans son exposé de motif a été clair. Il a dit qu’il s’agissait de mettre en conformité la loi sur le Conseil constitutionnel avec la Constitution de 2016. C’est-à-dire qu’après la révision de la Constitution en 2016, on n’a pas touché à la loi sur le Conseil constitutionnel. Mais ça ne nous a pas empêché de nous gérer pendant 5 ans.
La question que l’opposition a posée était celle-là: comme le dialogue politique a commencé et que l’environnement politique des élections fait partie des points importants y compris le Conseil constitutionnel, pourquoi ne pas attendre la clôture du dialogue politique avant de nous présenter une loi plus complète ? Parce que si c’est pour mettre en conformité la loi avec la Constitution, depuis 2016, ça fait 5 ans. Donc, il n’y a pas d’urgence en ce qui nous concerne. Le ministre répond qu’on peut voter d’abord et puis après si le dialogue politique débouche sur une modification du texte du Conseil constitutionnel, il va revenir devant les députés pour qu’on vote encore. Nous avons dit que nous voulions voter globalement, donc, nous nous sommes opposés. Et l’opposition en bloc n’a pas voté. Parce que c’était une question d’opportunité. Nous avons posé le problème de l’opportunité de cette loi maintenant d’autant plus que le Conseil constitutionnel fait partie des discussions sur le dialogue politique, pourquoi ne pas attendre la fin du dialogue politique avant de nous envoyer une loi définitive au lieu de dire qu’on va ensuite adapter ? Est-ce que pendant 5 ans, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020. Même en 2020, le Conseil constitutionnel a opiné sur les élections. Ça veut dire quoi, c’est comme si le Conseil constitutionnel n’était pas valable, alors qu’il a fait son travail. Donc, ça pouvait attendre. Si ça a attendu 5 ans, nous on pense que ça peut attendre 3 mois ou 6 mois. Donc, c’est une question de principe et d’opportunité de cette loi, c’est pourquoi nous avons voté contre.
Que cache cette précipitation du parti au pouvoir ?
Non, je ne peux pas commenter. Nous, on a pensé que ce n’était pas opportun.
Comment se portent les relations entre le PDCI-RDA et le PPA-CI ?
Au niveau des groupes parlementaires, nous sommes tous de l’opposition. On se parle. Par exemple à propos de la loi sur le Conseil constitutionnel, à part le président Affi N’guessan qui s’est abstenu, les Groupes parlementaires PDCI, EDS, UDPCI, nous avons voté en bloc, contre. Nous sommes 90 députés de l’opposition, nous avons eu 86 voix, donc, on a fait le point.





Qu’en est-il des relations entre les présidents Bédié et Gbagbo. Est-ce qu’ils se parlent?
Ah oui, je pense. Ils doivent se parler, c’est une question qu’on ne doit même pas poser.
Vous avez déclaré à Yopougon que Yopougon doit demeurer PDCI, que fait le parti pour garder cette commune comme son bastion ?
On est en train de s’organiser, j’ai fait une tournée là-bas. En fait, il faut former les gens et mon message, c’était de dire qu’individuellement, on ne peut rien faire. C’est ensemble qu’on doit réussir. Donc, on doit se mettre ensemble. Et il faut considérer la primauté du parti et tout le monde est dans le parti et après, nous allons travailler. Nous avons beaucoup de militants à Yopougon. Mais il faut les encadrer. C’est un travail de longue haleine qui a commencé et nous allons continuer.
Parlant toujours de Yopougon, après l’absence d’un délégué, il a été nommé… ?
Vous ne m’avez jamais vu commenter une décision du président.
Avez-vous un appel à lancer ?
C’est un appel aux responsables de terrain, aux secrétaires de sections, aux délégués. Nous avons fait une réunion le 13 janvier où nous avons mis en exergue l’importance des pièces de nos militants pour qu’ils puissent se retrouver sur les listes électorales. C’est l’action prioritaire que le président nous a demandée. Il n’y a pas d’autres choses à faire aujourd’hui que de s’occuper des pièces de nos militants qui n’ont pas les moyens. Souvent les gens ont quelques moyens mais il faut les aider, il faut les aiguillonner, il faut les encadrer. C’est la raison pour laquelle, le secrétariat cesse toutes les réunions pour se retrouver sur le terrain pour aider les acteurs de terrain à réussir cette mission.
Propos recueillis par GRO et DS
Photos : V. SOKO
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.