Transport à Abidjan : Faut-il encore se plaindre de la Sotra, championne des méfaits ? (Témoignage)

Lundi 21 février 2022, nous avons été témoin d’un fait qui ne devrait plus étonner à Abidjan. Pour ceux qui connaissent la Société du Transport à Abidjan : SOTRA.
Nous avons été étudiant à l’université de Cocody – devenue maintenant Université Félix Houphouët-Boigny- jusqu’en année de DEA, c’est-à-dire Diplôme d’Etude Approfondie de Grammaire. Grâce à Dieu, nous travaillons aujourd’hui, au Plateau.
Pour être sorti de mon bureau climatisé à 17 heures précises, je me suis rendu au terminus de Sotra de la gare Sud du Plateau. La gare était vraiment bondée de monde, car c’est l’heure de la descente. Les femmes et les hommes venus travailler pour leur pays à économie « émergente » en chiffres sur papier mais pas en billet de banque, ni en monnaies sonnantes et trébuchantes, cherchent à aller se reposer à la maison pour revenir le lendemain.
Pour être arrivé au quai du bus de la ligne 82 à 17 heures 15 minutes, le premier bus est parti de là à 18 heures 30 minutes. Jusqu’à 19 heures, plus rien comme un départ d’un autre bus. Une femme qui s’impatientait est allée au renseignement auprès des agents qui sont au niveau de leur espace de repos. Et c’est en ce moment que le chef de gare lui explique qu’il n’y aura plus de départ avant 21 heures. « On a un problème de bus. On ne peut donc pas faire un autre départ avant 21 H ; et ce sera le dernier. Ce qui est sûr, vous allez partir mais pas avant 21 H ».
A la question de savoir comment la Sotra peut se permettre de défier les Gbaka ou mini cars avec une telle attitude, voilà ce qu’il répond : « Il faut considérer qu’ils sont des artisanaux ; et nous des professionnels. On ne tape pas nos bus et on ne prend pas 100 francs. Nous avons quelques soucis de mobilité et de moyens de transport sur certaines lignes mais les choses s’améliorent. »
Faut-il considérer que les choses s’améliorent avec deux bus sur une seule ligne ; ce qui oblige les élèves, les étudiants et travailleurs à attendre un bus pendant plus de deux heures avant que le bus ne parte bourré de monde ?
Voici là un pan de l’explication qu’on peut donner à l’usure des engins de la Société de transport d’Abidjan.
Machiniste, au prochain !
THIERRY LEES
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