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Mali: Ce que reproche la CMA à Assimi Goïta et à la junte

CMA

A delegation of the Coordination of Azawad Movements is seen in Kidal on February 11, 2021. - Signatories to a shaky peace deal deemed vital for ending conflict in Mali met on Thursday in the northern city of Kidal, a former rebel bastion, an AFP journalist said. The city fell to Tuareg separatists in 2012, who captured much of the north of the Sahel state before jihadist groups commandeered their rebellion. Islamist fighters have since expanded the conflict into central Mali as well as neighbouring Burkina Faso and Niger, killing thousands. (Photo by Souleymane AG ANARA / AFP)

Des groupes armés signataires d’un important accord de paix au Mali haussent le ton contre la junte au pouvoir  et le pressent sur un ton quasiment menaçant de clarifier ses intentions.
Dans un communiqué publié jeudi 3 mars 2022 par ces groupes, communiqué reçu par le site d’informations générales AFP, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes touareg et nationalistes arabes du nord entrés en rébellion contre le pouvoir central après le début des insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012, puis signataires d’un accord de paix avec Bamako en 2015, dénonce la « mauvaise foi » des autorités et la posture publique « belliqueuse » de certains membres du pouvoir.

La CMA estime selon le confrère, que l’accord de paix d’Alger signé en 2015 sous l’égide de l’Algérie est le « seul lien entre le gouvernement et les Mouvements de l’Azawad ». Elle dit rester « attentive » à l’aspiration à « faire valoir (le) droit à l’autodétermination« .

Le site français d’informations précise que l’accord d’Alger prévoit l’intégration d’ex-rebelles dans les forces de défense maliennes ainsi qu’une plus grande autonomie des régions. Mais que son application demeure embryonnaire.

La CMA « regrette l’absence totale de progrès dans la mise en œuvre de l’accord » sous les autorités actuelles, issues de deux putschs en août 2020 et mai 2021.

Notre source poursuit pour dire que les ex-rebelles dénoncent des prises de position de « membres de la haute sphère étatique (…) qui sont de nature à entretenir une confusion autour de la mise en œuvre » de l’accord signé. Elle invite donc le gouvernement à clarifier instamment et de façon précise et officielle sa position définitive.

Selon toujours notre source, la CMA met de plus en plus en doute, la légitimité des autorités. Car pour elle, la période de transition après la prise du pouvoir par les militaires venait de prendre légalement fin.

Et c’est une référence au fait que la junte a révoqué son engagement initial à organiser le 27 février 2022 des élections qui auraient ramené les civils au pouvoir, ajoute le site d’informations générales.

Nathanaël Yao


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