Côte d’Ivoire-effondrements d’immeubles: Le CVCI dénonce la fabrication de faux fers à béton et accuse…
Profitant de l’occasion de la commémoration des droits des consommateurs, qui a eu lieu mardi 15 mars 2022, le président du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire (CVCI), Issiaka Diaby, a publié un communiqué où il dénonce la fabrication de faux fers à béton. À travers cette note, l’homme dit vouloir lutter pour le respect du droit de vie des consommateurs. Il a affirme que ces faux fers à béton sont à l’origine des effondrements d’immeubles qui font des morts et autres types de sinistrés dans les rangs des consommateurs. Ci-dessous, l’intégralité de la déclaration du CVCI.
« Depuis quelque temps, la Côte d’Ivoire, notre pays, vit au rythme d’effondrements d’immeubles. Cela a pour conséquence d’entraîner des pertes en vies humaines, des dégâts matériels et l’émoi au sein des populations ivoiriennes. Cette situation alarmante qu’il faut dénoncer avec force, mérite qu’on se batte de façon citoyenne pour qu’elle change.
En effet, comme nous ne cessons de le dire, ces effondrements d’immeubles sont dus, jusqu’à ce qu’on nous apporte la preuve du contraire, à l’utilisation de dangereux fers à béton hors normes pour la construction de bâtiments et autres édifices. Le Collectif des victimes en Côte d’Ivoire (CVCI), à l’avant-garde de toutes les actions de promotion, protection et de défense des droits de l’Homme, que j’ai l’honneur de présider, a décidé de faire de cette situation son cheval de bataille pour que les choses changent.
Le CVCI salue les efforts du gouvernement et les sanctions annoncées par le Premier ministre, Patrick Achi. Cependant, le CVCI s’étonne que la question de la vente et la prolifération sur le marché Ivoirien de ce dangereux type de fers à béton ne soit au centre des préoccupations des décideurs de notre pays.
Ce phénomène est d’autant plus grave que nous nous sommes engagés dans des investigations qui nous ont permis de découvrir que le marché ivoirien est inondé de ces matériaux très dangereux de construction qui sont, selon le CVCI, à la base de tous les drames qu’on connaît.
Face à cette situation et pour répondre aux nombreuses questions de nos concitoyens, nous voudrions donner des informations et faire des recommandations en vue de les orienter dans le choix de leurs matériaux particulièrement le fer à béton pour la construction de leurs bâtiments.
Ainsi donc nous informons nos concitoyens, qu’au cours de ces actions, le CVCI a acheté sur le district autonome d’Abidjan chez trente (30) grands distributeurs et revendeurs du fer à béton qu’il a déposé pour expertise. Les résultats de ces expertises ont démontrés que sur les Trente (30) grands distributeurs et revendeurs, Vingt-sept nous ont vendu et continuent de vendre jusqu’aujourd’hui sans être inquiétés ce dangereux fer à bêton hors-normes.
Le CVCI a constaté que contrairement à la norme, les fers à béton expertisés inutilisables pour les constructions en dalle et très dangereux ne portaient pas la marque, les griffes ou initiales des fabricants.
Partant de ce principe fondamental caractérisant tout être humain faisant état de ce que personne au monde n’achètera au grand jamais pour son utilisation, un automobile, un téléphone portable ou un ordinateur sans marque, griffes ou initiales du fabricant, alors ; en prévention escroquerie de masse, écroulements de bâtiments et des actes atteintes aux droits de l’homme qui en découlent, le CVCI affirme qu’il est plus que primordial, une fois sur le marché de fers à béton pour tout achat de privilégier les fers qui sont estampillés, qui ont des initiales, des griffes ou les marques des fabricants.
Cela permettra de vous protéger, de protéger vos semblables, d’avoir une traçabilité et de connaître en cas de problèmes l’origine du fer à béton utilisé pour la construction d’un bâtiment.
Egalement, le CVCI voudrait attirer l’attention des acheteurs ou des entrepreneurs sur la nécessité d’être vigilants pour éviter d’être grugé au moment de l’achat du fer à béton de construction.
Ensuite, le CVCI recommande aux acheteurs de privilégier les sources d’achat des constructeurs de grosses œuvres comme le quatrième, cinquième ponts d’Abidjan et autres en chantier actuellement et en réalisation dans notre pays pour effectuer leurs achats de fers à béton.
Dans ce contexte de commissions d’actes d’atteintes graves aux droits de l’homme, le CVCI informe ces fonctionnaires étatiques chargés de contrôler la qualité du fer à béton, de lutter contre la contrefaçon et la fraudes à travers la répression, que leurs responsabilités morale, administrative, civile et particulièrement pénale en Côte d’Ivoire et partout ailleurs dans le monde soient largement engagées dans cette affaire.
Enfin, le CVCI appelle le gouvernement, à travers les ministères dont relève la compétence en la matière, et leurs services spéciaux, à des actions objectives dans le contrôle du fer à béton que certains fabricants n’hésitent pas à falsifier pour multiplier leurs gains financiers.
Un contrôle systématique et régulier sur ces produits à la sortie des usines et sur le marché permettra, à coup sûr, si réellement notre pays est un Etat de droit, de freiner considérablement voire de faire disparaitre sur son sol les dangereux matériaux de construction et de mettre fin définitivement aux effondrements d’immeubles en Côte d’Ivoire. »
Vagoné Dry-Bi
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