Mali : Des partis politiques mettent la pression sur la junte et réclament une nouvelle transition

Le Cadre des partis politiques pour une transition réussie grogne contre plusieurs dysfonctionnements dans la conduite de l’actuel transition au Mali.

Il dénonce selon RFI, des « violations systématiques des engagements » ou encore climat marqué par des « menaces et intimidations ».

Le confère a relaté ce dimanche 20 mars 2022 que ces partis réclament la mise en place d’une nouvelle transition, avec un nouveau CNT ou encore un nouveau Premier ministre « non partisan ».

RFI précise que Modibo Soumaré, président de l’Alliance des Forces Démocratiques (AFD), par ailleurs président du Cadre des partis pour une transition réussie a déclaré ceci :

« Nous allons user de tous les moyens légaux et légitimes à partir du 25 mars 2022 pour que la démocratie soit de retour au Mali, que la Constitution soit respectée, que la Charte de la transition soit respectée, qu’un dialogue patriotique soit engagé pour qu’on puisse déjà s’y mettre.

Déjà on a annoncé un certain nombre de mesures qui permettent d’abréger la souffrance de nos populations. Nous avons proposé une transition de neuf mois. Nous avons proposé un gouvernement de mission inclusif d’union nationale. On a aussi proposé qu’il y ait un seul gouvernement qui est maintenant partisan et une transition neutre à partir du 26 mars.

Nous avons fait ces propositions au président de la transition pour que le Mali fasse son retour dans le concert des nations, nous ne sommes pas d’accord pour faire vivre notre pays en autarcie, ce n’est pas possible ! », 

La transition, c’est une certaine politique aujourd’hui qui fait que la CEDEAO a imposé un embargo contre nous, parce que nous n’avons pas respecté les règles du jeu. Donc cela s’appelle, en français facile, de l’incompétence. Personne n’aurait imaginé que le Mali allait se retrouver des mois sous embargo et que le gouvernement soit incapable de proposer un chronogramme réaliste et acceptable.»

Assimi Goïta, président de la transition et son gouvernement vont-ils céder aux revendications des partis politiques ? Attendons de voir.

Joseph Koffi

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