Afrique/Forum mondial de l’eau: 70% des habitants ne sont reliés à aucun réseau
Organisé à Dakar au Sénégal du 21 au 26 mars 2022, le Forum mondial de l’eau, qui se tient tous les trois ans, se déroule pour la première fois en Afrique subsaharienne.
Pour la 9e édition de ce Forum, le thème choisi est évocateur : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement durable ».
Piloté par le Conseil mondial de l’eau, c’est le plus grand événement international sur l’eau qui réunit des participants de tous les niveaux et dans tous les domaines, y compris dans le monde politique et universitaire. La société civile et le secteur privé sont également représentés, et en quelques années le nombre de participants est passé de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de représentants.
Selon les Nations unies, seul un Africain sur quatre a accès à l’eau potable et les centres urbains ne sont pas épargnés.
En parallèle, Dakar est aussi une ville qui est régulièrement confrontée à des inondations importantes, notamment sur la zone côtière car l’eau s’infiltre de plus en plus dans les sols et de manière durable.« En fait Dakar est l’un des lieux les plus vulnérables de la planète », affirme l’hydrologue Emma Haziza au micro de Francetvinfo.fr.
Qui explique que l’Afrique ne manque pas d’eau, mais qu’elle manque d’infrastructures de distribution et d’assainissement. Et les villes sont soumises à ce que l’on appelle un « îlot de chaleur urbain« . À chaque fois que la température grimpe, le manque d’eau et la sécheresse s’accentuent et les villes se retrouvent avec des problèmes d’adduction en eau potable. Les zones rurales sont également concernées.
« En campagne, on observe des phénomènes importants de pollution des sols, dans lesquels il n’y a plus de matière organique, plus de microbiote, ce qui entraîne des problèmes énergétiques et alimentaires », ajoute Emma Haziza toujours selon notre source.
Avant de conclure en ces termes: « Vu les prévisions démographiques des pays africains, on se rend compte que dans l’avenir, on aura de plus en plus d’assoiffés, mais aussi d’affamés ».
Pour un spécialiste de l’eau,la population du continent africain devrait doubler d’ici à 2050 et l’une des priorités aujourd’hui, c’est de travailler à l’amélioration de la qualité de l’eau car « lorsqu’on a un problème de quantité, il faut absolument que la qualité soit là ».
Selon les chiffres de l’UNICEF, 500 enfants meurent chaque jour dans les pays d’Afrique subsaharienne à cause du manque d’eau salubre et d’un assainissement insuffisant. Et ce qui est vrai en Afrique est également une réalité en Inde, où l’on creuse de plus en plus profondément dans les nappes, et où l’on atteint des niveaux de cyanure très importants, ce qui vient contaminer directement la population, précise notre source.
Francetvinfo.fr annonce qu’en Afrique subsaharienne, 70% des habitants ne sont reliés à aucun réseau. Ce qui veut dire que tous les rejets vont dans la nature, entraînant une pollution immédiate et sur le long terme des milieux naturels.
Joseph Koffi
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