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Situation au Mali, en Guinée et au Burkina: La CEDEAO brandit des sanctions individuelles aux juntes au pouvoir

President de la commission de la CEDEAO

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé vendredi 25 mars 2022 qu’elle maintenait ses sanctions contre le Mali, faute d’accord sur le calendrier de la transition et menacé la Guinée et le Burkina Faso de nouvelles mesures punitives, affirme France 24.  

Qui détaille que la CEDEAO « invite les autorités de transition (du Mali) à adhérer au calendrier de 12 à 16 mois de transition recommandé » avant le retour des civils au pouvoir. 

Et qu’elle maintient les lourdes sanctions économiques infligées au pays le 9 janvier 2022 lorsque la junte a affiché son intention de se maintenir plusieurs années à la tête du pays, annonçant qu’elle n’organiserait pas d’élections fin février 2022 comme prévu initialement. 

Selon le média français,la CEDEAO avait ordonné en janvier 2022, la fermeture des frontières avec le Mali au sein de l’espace sous-régional et la suspension des échanges autres que les produits de première nécessité.  

Par ailleurs, l’organisation ouest-africaine vient de décider de sanctionner la Guinée si elle ne présentait pas de « calendrier acceptable pour la transition » avant fin avril 2022, et le Burkina Faso s’il ne libérait pas l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré d’ici au 31 mars 2022, selon le communiqué final de la réunion des chefs d’État de la CEDEAO. 

Pour France 24, l’organisation précise qu’en cas de non-respect de ses demandes, elle imposera des sanctions contre les membres du gouvernement et du Conseil national de transition (CNT) et les autorités de transition du Burkina écoperont elles aussi de « sanctions individuelles » si elles n’obtempèrent pas. 

La CEDEAO fait pression sur les juntes au pouvoir pour qu’elles rendent rapidement le pouvoir aux civils. Elle a suspendu les trois pays de ses instances. 

Les sanctions au Mali ont été maintenues malgré une ordonnance rendue le jeudi 24 mars par la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UMEOA), exigeant la suspension des sanctions. 

Elles sont maintenues également malgré l’approche du ramadan et l’espoir d’un geste d’apaisement qui aurait joué sur les échanges et les prix à la veille d’une période de consommation accrue. 

Notre source ajoute que les dirigeants ouest-africains se sont réunis de nouveau, vendredi à Accra, une semaine après l’échec d’un accord avec la junte malienne sur un calendrier de retour des civils au pouvoir dans ce pays plongé depuis 10 ans dans une profonde crise sécuritaire et politique.

Nathanael Yao


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