Côte d’Ivoire/Civisme: Les objectifs de l’OSCN, difficiles à atteindre ?
Selon Mamadou Touré, Directeur général de l’Office du Service civique national (OSCN), près de 1 700 jeunes ont été traités ces 5 dernières années dans les centres de Service civique de Sassandra, Bouaké, M’bahiakro, Boundiali et Bimbresso.
Il a fait cette annonce le mardi 29 mars 2022 à Abidjan-Plateau à l’occasion de la tribune d’échanges « Tout savoir sur » du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG).
Pour M. Touré, « ces bons résultats » obtenus lors de cette phase pilote, ont amené le gouvernement a décidé, en juillet 2021, de la construction de 14 centres de Service civique dans les chefs-lieux des Districts autonomes du pays. Il précise que ce sont 1 000 jeunes qui seront formés par an dans chaque centre.
Avant d’expliquer que l’accès au service civique est volontaire, se fait avec l’accord des parents et de l’enfant.
« Cependant, une nouvelle disposition est en négociation pour le rendre obligatoire pour des cas spécifiques », a-t-il souligné selon le CICG.
Il est important de rappeler que le Service civique a été mis en place en 1961 puis suspendu en 1983. Il a été réactivé en 2016 par décret présidentiel et pour son opérationnalisation, trois directions ont été créées: le Service civique d’action pour le développement, le Service national des jeunes et du Volontariat.
Le Service civique est selon notre source, un mécanisme à travers lequel se met en place toutes les politiques et stratégies pour améliorer le comportement de la population. Les acteurs du civisme sont : la famille, la communauté, la religion, l’école, l’Etat et la presse.
Malgré la création du Service civique dans les années 1960, la violence bat son plein sur toute l’étendue du territoire, dès qu’il y a la moindre crise sociale. Des années 1990 à ce jour, certaines populations et des biens publics ont subi et continuent de subir la colère de vandales sans foi, ni loi.
Aussi, l’incivisme au volant est-il devenu un ‘’cancer’’ sur les routes en Côte d’Ivoire, au point d’occasionner des accidents souvent mortels.
L’on se pose alors la question de savoir si le Service civique permettra aux gouvernants d’atteindre un objectif clair, celui de la prise de conscience des populations, notamment des jeunes dont une grande partie s’adonne à la drogue, aux stupéfiants dans les rues et fumoirs, même à l’école ; d’où la violence tous azimuts et son corollaire de dégâts matériels, de coups et blessures à l’arme blanche…
L’OSCN a en tout cas du pain sur la planche s’il veut réussir sa mission. Il doit en effet, intensifier les campagnes de sensibilisation à l’endroit des populations, former le maximum de jeunes, couvrir le territoire par des centres…
Autrement, ce sera peine perdue.
Nathanael Yao
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