Nouvelle hausse du prix du super à la pompe: Jean-Baptiste Koffi (COC-CI), très remonté, dénonce une injustice du gouvernement

Après l’augmentation de 60Fcfa du carburant Super sans plomb, Jean-Baptiste Koffi, président de la Confédération des Organisations des Consommateurs de Côte d’Ivoire (COC-CI), est remonté contre l’attitude du gouvernement qui s’acharne sur le prix du super à la pompe. Il a adressé cette contribution à la rédaction de africanewsquick.net. Lisons ensemble.

Même si le principe de l’augmentation du prix des produits pétroles s’impose à tous nos États, pourquoi la méthode et l’argumentaire du gouvernement ivoirien dérangent certains consommateurs ?

Hier en passant de 615 Fcfa le litre à 635 Fcfa le litre, les consommateurs de super ont vu leurs dépenses s’accroitre de 3.25%.

Aujourd’hui, en passant de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa le litre, ces mêmes consommateurs voient leur budget carburant croitre encore de 9.45%.

Cumulativement, en passant de 615 Fcfa le litre à 695 Fcfa le litre, les consommateurs de super subissent une hausse de 13% de leur budget de carburant soit plus de trois fois le taux d’inflation national évalué à 4.3%.

Pour justifier cet acharnement sur le prix du super, c’est toujours le même argument qui est servi : Toucher au prix du gasoil aura un impact sur le coût du transport en commun et des marchandises.

A y voir de près la persistance de cet argument ressemble soit à une volonté manifeste de ne pas réguler sérieusement le secteur du transport, soit à une impuissance de le faire. Le gouvernement semble avoir définitivement acté le fait qu’un moindre changement du prix du gasoil entraine toujours des ajustements disproportionnés des tarifs de transport. Et pourtant il est tout à fait possible d’évaluer de nos jours de manière précise tout coût supplémentaire qu’induirait pour les acteurs du transport, une variation quelconque du prix du litre de gasoil.

L’attitude du gouvernement ressemble ici à celui d’un père de famille qui a visiblement pris fait et cause pour certains de ses enfants au détriment des autres quand bien même qu’il est établi que ses enfants bien aimés sont plus pollueurs que les autres.

Jusqu’où ira le gouvernement dans ce qui ressemble à un acharnement sur le prix du super? 

A trop tirer sur la corde, elle finit par rompre dit le proverbe.

Il y a visiblement une injustice à corriger car les salaires demeurent inchangés pour tous et de plus en plus de véhicules neufs roulant au super s’adonnent aussi au transport.

JB KOFFI

Président COC-CI

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