Béoumi: Des individus avouent avoir incendié 9ha de plantations, les agents des Eaux et Forêts restent muets?
Les cadres des villages constituant le Fari se réuniront le 12 avril 2022 à M’babo, sauf changement de dernière minute, pour plancher sur les problèmes qui freinent le développement de ladite localité.
Au menu des sujets à aborder, au cours de ce grand rassemblement, figurent le règlement des querelles du foncier opposant les villages de Fari M’babo et de Djanhou, les voies et moyens pour le développement de ladite localité, la lutte contre les feux de brousse.
De l’avis du Commissaire Divisionnaire à la retraite, Kouassi Konan Mitchell, fils de la région, parailleursprésident de la Mutuelle de développement de Fari M’babo (MUDEFAN), la solution idoine face aux difficultés qui entravent le développement de ce canton réside dans la capacité de l’ensemble des cadres des quinze villages du Fari à fondre toutes les mutuelles des villages en une seule.
Aussi, lance-t-il un vibrant appel aux quatorze autres mutuelles à se tenir prêtes à la mise en place de cette union qui demeure le socle incontournable pour sortir le Fari de sa léthargie.
Au cours de cette rencontre, le problème des feux de brousse intempestifs dans le canton en cette période de sécheresse sera débattu dans la mesure où, cette zone figure parmi les grandes zones agricoles de Côte d’Ivoire.
Concernant ces feux de brousse, les habitants de la localité se souviennent encore de ceux qui ont récemment détruit les plantations de certains habitants du village d’Akadiafoué, village situé à 8 km de la ville de Béoumi.
Les victimes sont au nombre de trois, à savoir : Ahoutou Benjamin (2hectares d’hévéa), Koffi Djè (3 hectares d’anacarde) et Séni Assouman (4 hectares d’anacarde).
Elles ont conduit, à la chefferie dudit village, trois individus qu’ils ont présentés comme étant les présumés coupables, afin de comprendre leurs motivations et d’y trouver une issue concertée.
Au cours des échanges, le chef du village a été embarrassé par les propos de l’un des trois présumés coupables. Il s’agit du nommé Chiraco, fils de N’da Yao qui a avoué publiquement leur forfait. Selon lui, ils ont mis le feu pour extraire facilement du miel sauvage afin de se faire de l’argent puisque le prix du litre a considérablement augmenté.
Dans l’immédiat, le chef du village a obligé chacun d’eux à lui verser la somme de 10 000 FCFA et un casier de boisson alcoolisée pour apaiser l’esprit des ancêtres et ce, dans l’intérêt du village.
Ces sinistres ont même fait l’objet de constat des agents des Eaux et Forêts en service dans la localité qui, après leur travail, ont promis de revenir pour donner une suite à leur enquête.
Mais ils n’y sont jamais revenus depuis le sinistre qui date de janvier 2022. Malgré les coups de fil à eux adressés et notre déplacement dans leurs locaux de Béoumi, ils sont restés muets.
Cette attitude ne démontre-t-elle pas l’incapacité de ces agents à arrêter les coupables qui ont pourtant avoué leur forfait ?
Si tel est le cas, ces agents n’ont-ils pas perçu des pots de vin de la part des mis en cause pour ne pas agir conformément à la loi ?
L’on ose croire qu’après leurs discussions concernant le phénomène de feux de brousse, les mutuelles mèneront des actions auprès du Procureur de la République du Tribunal de Bouaké afin que justice soit rendue.
Nathanael Yao
Avec BKN (Correspondant régional)
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