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Etats généraux de l’éducation nationale: Comment Mariatou Koné a étouffé les grèves

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Mariatou Kone
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Après des concertations sur l’école en 1977, 1985, 1993 et 1994, le système éducatif en Côte d’Ivoire a pris du plomb dans l’aile ces dernières décennies, avec son corollaire de mauvais résultats aux examens, de violences et de grèves intempestives.

Quelques semaines après la nomination de Mariatou Koné à la tête de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, elle a proposé les états généraux de l’éducation nationale à tous les partenaires de l’école.

Ces assisses se tiennent en Côte d’Ivoire depuis le 19 juillet 2021.

À l’occasion du démarrage des travaux de validation le 11 avril à Abidjan, Patrick Achi, le Premier ministre, a déclaré que « l’objectif premier et primordial consiste à co-construire un pacte social durable en faveur d’une école ivoirienne centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation des valeurs de la République », selon Apanews.

Qui précise que dans son discours, le chef du gouvernement ivoirien n’a pas manqué de saluer le travail du ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeure Mariatou Koné, pour « le pilotage attentif, constructif et inclusif de ce processus stratégique ».

Le site d’informations générales, africanmanager.com lui, explique que pour mener à bien cette mission, trois niveaux de réflexions ont marqué ces travaux ; à savoir : des concertations régionales dans les Districts avec l’implication des populations, des travaux des commissions techniques qui ont mobilisé des experts autour de sept thématiques majeures et du réglage politique dans le cadre du Comité de pilotage.

Il ajoute que les partenaires techniques et financiers de l’école ivoirienne se sont impliqués dans les discussions dont la substance a été rassemblée dans un document qui intègre l’analyse causale de la situation ainsi que les propositions d’actions. Durant trois jours, cette synthèse des travaux sera étudiée avant la validation du document final destiné au président Alassane Ouattara.

Au-delà des travaux des assises, force est de constater que l’école ivoirienne a été moins troublée durant cette année scolaire 2021-2022 qui tire à sa fin.

A part quelques élèves mis aux arrêts à la veille des vacances de Noel pour avoir tenté de déloger leurs camarades pour des congés anticipés, les syndicats, surtout ceux de l’enseignement privé, bien que conscients des multiples revendications restées sans suite, lesquelles revendications étaient souvent source de grèves les années précédentes, sont restés muets.

Selon l’un des responsables de l’intersyndicale de l’enseignement privé qui a préféré s’exprimer sous le sceau de l’anonymat, toutes les revendications attendent les recommandations des états généraux de l’éducation nationale. Et c’est le ministère de tutelle qui leur demande de patienter.

« La ministre de tutelle a en quelque sorte étouffer les mots d’ordre de grève en nous demandant d’attendre les résolutions des états généraux de l’éducation nationale. Si on s’entêtait on serait vu par les Ivoiriens comme des ennemis de l’école. On attend donc et on verra si l’amélioration de nos conditions de vie et de travail seront pris en compte dans les recommandations. Après quoi, on appréciera », a-t-il expliqué.

Cette capacité de la ministre de tutelle à veiller à ce que l’année scolaire soit sans grèves, fait peut-être partir de ses exploits qui lui ont valu des félicitations de la part du Premier ministre.

Nous osons croire que cela va durer longtemps pour école ivoirienne plus stable et plus performante.

Nathanaël Yao


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