Grognes au PDCI-RDA/Brédoumi (PP) crache des vérités et affirme: «Bédié ne sera point contrarié par des chantages tonitruants»
‘’Agitations’’ par-ci, ‘’murmures’’ par-là, le PDCI-RDA est au centre de nombreux enjeux ces jours-ci. A la veille des obsèques du frère aîné du PrésidentHenri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA, nous avons rencontré le Député Brédoumi Soumaïla Kouassi, Porte-parole du PDCI-RDA, pour décrypter l’actualité. Prochaine réunion du Bureau politique, Congrès ordinaire 2022, candidature du Président Bédié en 2025, la vie chère, le délestage, la guerre Ukraine, tout y passe. Le Porte-parole du PDCI-RDA fait toutes les précisions. Interview-vérité.
CHAPITRE 1 : VIE ET ACTIVITES DU PDCI-RDA
M. le Porte-parole, le PDCI-RDA semble un peu absent, voire silencieux, ces derniers temps. Comment se porte votre Parti ?
Merci Beaucoup au journal ‘’Dernière Heure Monde’’ de me donner l’opportunité de me prononcer, au nom de la Direction du Parti, sur certains points de l’actualité.Avant toute chose, sachez que le Président du Parti m’a instruit d’organiser une conférence de presse pour donner le point de vue du PDCI-RDA sur les questions d’actualité. Cette conférence de presse est décalée en raison du décès du Président de l’Assemblée nationale et des obsèques du doyen Bédié Marcellin. Au cours de cette rencontre avec la presse, qui aura lieu après les funérailles de Daoukro, nous aborderons, entre autres points, la vie du Parti (Bureau politique, Congrès), la suite du Dialogue politique, ainsi que les questions relatives à l’organisation des élections à venir (CEI, découpage électoral, etc.). Aussi, pour revenir à votre question, voudrais-je vous rassurer que le PDCI-RDA se porte bien. Il se portera encore mieux quand nous aurons le pouvoir d’Etat. Notre Parti est présent sur le terrain et nous travaillons avec nos populations. Les activités sont en cours et tous les organes et structures, suite aux dernières restructurations, sont à la tâche. Les tournées de d’information, d’évaluation et d’écoute des Délégations viennent de s’achever pour la partie terrain. L’équipe dirigée par le SE en Chef adjoint chargé des Sections et des Délégations, Georges Philipe Ezaley, poursuit l’exploitation des rapports. Certaines situations constatées, et qui nécessitent des décisions urgentes, sont en cours de traitement par phases successives. Sur les questions d’intérêt national, le Parti se prononce à travers ses structures et ses cadres.
Le Congrès a été annoncé pour 2022. Mais depuis, point de Bureau politique. A quand le Bureau politique ? A quand le Congrès ?
Sur ce dossier, le Président du Parti s’est clairement exprimé. Le Président Henri Konan Bédié est un homme de parole. Il a annoncé la tenue du Bureau politique et l’organisation du Congrès, cette année. Il est dommage que certaines personnes s’expriment en ignorant volontairement la situation difficile que vit notre Président, avec la perte de son frère ainé. Cela n’est humainement pas tolérable. Le doyen Marcellin Bédié, en plus du fait qu’il est le frère ainé du Président, était un militant de première heure du PDCI-RDA et un Patriarche des peuples du Grand Centre. Ce n’est pas le moment de s’étendre dans les rues pour réclamer au Président Bédié d’organiser une réunion du Bureau politique et le Congrès. Chez nous, au village, on dit que même si le cimetière ne fait pas peur, il doit toutefois donner des frissons. Je demande aux personnes qui ne peuvent pas attendre de faire preuve de compassion et d’avoir le sens de la responsabilité. Ceci étant, je peux rassurer tous ceux qui vont me lire que le Bureau politique se tiendra sous peu. Des options de dates sont sur la table du Président. Celle qui sera retenue par lui sera rendue publique après les funérailles de Nanan Marcellin Bédié. La possibilité de la tenue de ce Bureau politique à Daoukro n’est pas à écarter, si le séjour du Président devrait se prolonger dans son village, après l’enterrement de son frère.
On constate un certain frémissement de la part de certains jeunes à propos justement de ce Congrès. Qu’en dites-vous ?
Le Bureau politique inscrira à l’ordre du jour de sa prochaine réunion deux points essentiels : Le rapport d’activités du Secrétariat exécutif depuis la dernière réunion du BP et l’organisation du Congrès. Les membres statutaires de ces deux instances sont connus et doivent être à jour de leurs cotisations. Toutes les informations seront fournies au moment venu.En ce qui concerne le frémissement dont vous parlez, cela pourrait se comprendre si on se donnait le temps de nous consacrer aux éléments qui peuvent nous donner plus de chance de gagner les élections en 2023 et 2025. Les jeunes, au niveau de notre Parti, sont repartis en jeunesse urbaine, rurale, estudiantine et celle des mouvements associatifs. Ces jeunes ont largement été intégrés dans les organes du Parti. Ils ont de ce fait des tribunes d’expression, en plus des structures qui leur sont dédiées. Nous venons de boucler les missions d’évaluation et d’écoute, j’insiste sur le mot ‘’ECOUTE’’. Les équipes de mission ont compté en leur sein des jeunes. Si tant est qu’ils avaient des revendications, elles devraient être dans les rapports issus de missions d’écoute auprès des 351 Délégations visitées. Nous avons beaucoup de sujets sur lesquels les militants doivent se préoccuper, en particulier nos jeunes. Les premiers résultats sortis de l’analyse des rapports de missions d’écoute font ressortir beaucoup de faiblesses dans beaucoup de Délégations. La recherche de solutions pour corriger ces faiblesses incombe à nous tous. Plus encore, comment devons-nous procéder pour aider nos militants et sympathisants à acquérir les documents électoraux (identification, extrait de naissance, CNI, etc.) ? Les autres partis politiques s’y attèlent minutieusement. Nos jeunes doivent aussi débattre des questions liées à la vie des jeunes dans les universités et grandes écoles avec la misère et les conditions de vie inhumaines qui y sont devenues endémiques. Dans les milieux rural et urbain, la vie chère et la pauvreté sont les lots quotidiens de leurs congénères qu’ils partagent eux-mêmes, pour la plupart. Ils ont le devoir de s’instruire sur le bilan du PDCI-RDA sur ces questions, ainsi que du programme de gouvernement de leur Parti pour donner une réponse à ces problématiques. Il y a donc matière à débattre face aux jeunes du parti au pouvoir. Avec les questions d’actualité brulantes du moment, très peu de place reste ouverte pour d’autres débats, sauf si les motivations se trouvent ailleurs. En tout état de cause, le Président du Parti est très informé et suit de près les origines et ramifications de cette soi-disant fronde. Si les auteurs anti réformistes persistent dans leur schéma de déstabiliser le PDCI-RDA et de l’humilier, le Président Bédié prendra, sans préavis et à son corps défendant, des décisions et des sanctions qui s’imposent en de pareilles circonstances. Il est donc préférable pour tous que ces agissements, dont les auteurs ont même planifié une amplification après l’inhumation du doyen Marcellin Bédié, cessent pour de bon. Le Président Bédié est déterminé à poursuivre les réformes et la modernisation du Parti. Il ne sera point contrarié par des chantages tonitruants.
Beaucoup d’instances ont été mises sur pied par le Président du PDCI-RDA pour ajuster la marche du Parti. Et pourtant ça n’endigue pas ces grognes. Qu’est-ce qui ne va pas ?
L’objectif de la grogne n’est pas nécessairement pour juger des résultats des réformes ou de participer à l’animation de ces organes. Je l’ai indiqué plus haut que plusieurs instances permettent d’exprimer les préoccupations et de façon disciplinée par les militants. L’occasion vient d’être offerte à travers les missions d’écoute. Ces organes ont été créés justement pour fédérer les intelligences et permettre au vivier des cadres, des jeunes et des femmes de participer, à un niveau plus élevé, à la vie du Parti. On peut, par ailleurs, produire un document adressé à la hiérarchie. Le Président Bédié est le seul qui incarne le Parti. Il est accessible et disponible pour régler par le dialogue tous les différends. Les jeunes doivent avoir à l’esprit qu’ils représentent l’avenir du Parti. Il leur revient donc de le préserver et d’éviter de mener des combats par procuration. Il n’est d’ailleurs pas certain que cette fronde vienne des structures spécialisées des jeunes du parti, mais plutôt des jeunes, semble-t-il, des mouvements associatifs qui fonctionnent souvent sur orientations de leurs mentors et soutiens bien identifiés.
Pouvez-vous, en tant que porte-parole, rassurer que le Congrès ordinaire du Parti aura bel et bien lieu cette année ?
La réunion du Bureau politique, qui aura lieu bientôt, fixera la date du Congrès qui se tiendra cette année. Je vous invite à noter qu’il y a deux mois en arrière, les militants du parti ont été entretenus sur ce sujet, à la suite des tournées d’information, d’évaluation et d’écoute des délégations ; il me semble que c’était le point 4 des informations ayant même conduit la quasi-totalité des Délégations à produire des motions de soutien et de plébiscite du Président Bédié comme candidat unique au poste de Président du Parti lors du congrès. Cette grogne, si elle s’adressait au Président Bédié, me semble donc incohérente, voire contradictoire.
A quand la fin des déballages sur la place publique des problèmes interne du PDCI-RDA ?
Il est préférable que ce soit dès maintenant ! J’invite la presse proche du Parti et les cyberactivistes du PDCI-RDA, les militants, ainsi que tous les mouvements de soutien à contribuer à l’atteinte de cet objectif. Personne ne gagne à étaler nos problèmes internes sur la place publique. Nous formons une famille. Une famille qui choisit l’espace publique pour tous ses problèmes connait toujours un mauvais sort. Evitons cela !
Qu’en est-il de l’information évoquée par certaines personnes sur la probable candidature du Président Bédié en 2025 ?
Je peux vous assurer qu’au niveau du Parti, aussi bien qu’au niveau du Président Bédié, la préoccupation ne se mesure pas à la candidature d’une personne, mais en la victoire du PDCI-RDA en 2025. Le Président Bédié n’a révélé à personne son intention de se présenter en 2025. Il a initié des réformes et une modernisation du Parti qu’il compte rendre opérationnelles et statutaires au prochain Congrès. Ceux qui parlent de candidature méconnaissent nos textes. Si les militants veulent plébisciter le Président Bédié au Congrès, c’est pour le reconduire à la tête du Parti, afin qu’il poursuive l’œuvre de modernisation. Ce n’est pas au Congrès qu’on choisit notre candidat à la Présidence de la République. Le choix du candidat se fait à la Convention du Parti qui est une autre étape. Les circonstances décrites plus haut n’autorisent pas que des personnes donnent une image erronée et portent ainsi un discrédit sur notre Président, en faisant de pareilles déclarations. Nous sommes un Parti sérieux et organisé. Le Président est en deuil, et après son deuil, il poursuivra les réformes et les autres chantiers au niveau du Parti. Au moment de l’ouverture des candidatures pour les élections présidentielles au sein du PDCI-RDA, chacun sera situé sur les prétendants. Arrêtons donc à ces genres de distractions pour le moment.
CHAPITRE 2 : PROBLEMES SOCIAUX ET VIE DE LA NATION
M. le Porte-parole, la vie est devenue chère en Côte d’Ivoire. Le panier de la ménagère a été remplacé par le sachet. Et le PDCI-RDA semble silencieux…
Le PDCI-RDA a plutôt été le Parti qui a le plus fait écho de cette cherté de la vie. D’abord, à travers ses élus à l’Assemblée nationale. Il y a un peu plus d’un an, notre Groupe parlementaire avait organisé un point de presse à cet effet. J’étais là. Le groupe a sollicité un débat à l’hémicycle en invitant les ministres en charge de l’énergie et du commerce pour une séance de questions réponses, comme la Constitution leur en donne droit. Le Gouvernement a refusé d’y répondre. Ensuite, nous avons organisé plusieurs émissions à PDCI TV, avec chiffres et exemples à l’appui. J’ai personnellement animé deux émissions sur PDCI TV et sur des chaines privées, consacrées à la problématique de la vie chère. Je crois que c’est tout cela, ainsi que d’autres actions de la société civile, qui ont emmené le Gouvernement à vouloir réagir. Mieux, j’avais alerté en 2021, dans une publication dans le journal ‘’Le Nouveau Réveil’’, que nous courrions vers une flambée des prix des denrées alimentaires dès le 1er trimestre de 2022, si des mesures dans le secteur de l’agriculture vivrière n’étaient pas prises. Le Groupe parlementaire PDCI-RDA a alerté le ministre du Budget, lors du débat d’orientation budgétaire en 2021, sur l’absence d’investissements adéquats dans le secteur de l’agriculture et que nous risquions une crise alimentaire si une réorientation en faveur de l’agriculture n’était pas faite. Au cours de la présentation des budgets des ministères à l’Assemblée nationale, fin 2021, le Groupe parlementaire PDCI-RDA, suivi par les groupes EDS (PPA-CI) et UDPCI, ont fortement critiqué le programme triennal du Ministère de l’Agriculture et ont voté contre son budget 2022 pour insuffisances notoires et absence d’adéquation avec les défis agricoles, notamment sur les questions de maitrise de l’eau et de productions vivrières. Ce qui est grave, c’est le futur proche qui ne présente aucun signe optimiste avec le programme agricole actuel du Gouvernement. Nous allons connaitre des perturbations très sérieuses de l’offre des produits agricoles, avec une crise alimentaire mondiale certaine. La résilience de notre pays dépendra de la capacité et la solidité de ses outils de productions vivrières. Je veux bien me tromper mais je ne suis pas sûr que ce soit le cas pour le moment. Plusieurs facteurs y concourent et j’aurai l’occasion de faire un développement plus détaillé plus tard, si vous le voulez bien.
Quelles solutions le PDCI-RDA peut préconiser pour réduire le coût de la vie ?
Toutes les enquêtes soulignent que trois postes représentent le gros des dépenses de nos concitoyens, avec une variante dans l’ordre prioritaire entre les villes et le milieu rural. Il s’agit de la nourriture, du logement et du transport. La santé, l’éducation et les autres besoins suivent après. Ceci étant, il faut que le Gouvernement s’attaque vigoureusement aux questions de l’offre alimentaire, de logement et de transport. Mais tout porte à croire que les politiques du Gouvernement sur ces questions sont inefficaces et incohérentes. Le cas de secteur agricole, qui pourtant avait bien pris un bel envol, a pris du plomb dans l’aile et sombre de plus en plus. Dans le logement, le programme d’offre de l’habitat aux couches sociales les plus faibles est toujours d’actualité. Ce Gouvernement, pour financer le logement social, préconise la taxation du ciment et du fer. Alors que ce sont les intrants de base de toute construction, en milieu rural comme urbain. Il n’y a pas un mécanisme de péréquation appliqué à ces intrants. Au finish, la catégorie de la classe moyenne n’est plus capable de construire un logement. On assiste, par ailleurs, à une inflation vertigineuse des prix des terrains urbains. L’accès au lot pour se bâtir une maison est hors d’accès pour les jeunes cadres du privé et hors de tout rêve pour ceux du public. Le Gouvernement étant incapable de satisfaire à la demande de logements sociaux, ce domaine est devenu un enfer pour les populations des milieux urbains. En plus, la décentralisation des services publics qui devait concourir à réduire la pression de la demande de logement à Abidjan n’est pas une priorité du Gouvernement. Tout doit se faire à Abidjan. Cela est intenable ! On constate le même échec pour la politique de transport. Le Gouvernement ne mène aucune action pour relever le pouvoir d’achat des travailleurs. Sur ces questions et d’autres, le programme de Gouvernement sous les Présidents Houphouët-Boigny et Konan Bédié a été actualisé et reste d’actualité.
CHAPITRE 3: LE MILLIARD DE OUATTARA A BEDIE
Il se raconte dans une certaine presse que le Chef de l’Etat Alassane Ouattara aurait donné 1 milliard FCFA au Président Bédié. Qu’en est-il exactement ?
Le Président Henri Konan Bédié n’a reçu aucun franc CFA de qui que ce soit. Il n’a pas reçu d’argent du Président Ouattara. La somme versée au PDCI-RDA, cette année, représente la part de notre Parti dans le rappel des sommes dues aux partis politiques qui avaient été arbitrairement suspendues, à cause notre refus de faire disparaître le PDCI-RDA et le fondre dans le RHDP. Le Président Bédié n’a pas cédé à ce chantage honteux. Au contraire, pendant tout le temps que cette subvention, qui est du reste est un droit inscrit dans la Constitution, était suspendue, le Président Bédié a supporté presqu’exclusivement le fonctionnement du Parti. Cela se chiffre en plusieurs milliards de FCFA.
Comment se fait la subvention publique aux partis politiques ?
Le financement des partis et groupements politiques en Côte d’Ivoire est encadré par la loi n°2004-494 du 10 Septembre 2004 relative au financement sur fonds publics des partis et groupements politiques et des candidats à l’élection présidentielle. Les juristes de notre Parti nous ont relevés des éléments sur cette loi qui a abrogé la loi n°99-694 du 14 Décembre 1999, destinée à la même fin.Ce financement des Partis et Groupements politiques tire sa source dans la Constitution de la République de Côte d’Ivoire, comme indiqué plus haut qui stipule en son article 25 alinéa 2 : que « …les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. »L’ancien article 14 de la Constitution ajoutait fort opportunément que les partis politiques concouraient à la formation de la volonté du peuple.C’est donc d’abord pour aider à cette activité, somme toute d’intérêt national, que l’Etat choisit de financer les partis et groupements politiques.Ensuite, et cela est important, ce financement offre également l’avantage d’éviter le financement occulte des activités des partis et groupements politiques. Article 25 alinéa 4 : « Les partis et groupements politiques légalement constitués bénéficient du financement public, dans des conditions définies par la loi ».
Quel est le montant de cette subvention allouée aux partis politiques ?
Le montant de la subvention allouée aux partis et groupements politiques est fixé chaque année par la loi des finances. Elle représente 1/1000e du budget de l’Etat.
Comment se répartit ce financement ?
Ce financement se répartit en trois subventions distinctes : 1/ une subvention affectée aux partis et groupements politiques en fonction du nombre de suffrages exprimés en leur faveur à l’occasion des élections législatives. 2/ la deuxième est affectée aux partis et groupements politiques proportionnellement au nombre de sièges obtenus à l’Assemblée nationale. 3/ la troisième subvention est affectée aux groupes parlementaires proportionnellement au nombre de Députés inscrits en leur sein.
Quelles sont les conditions à remplir pour être éligible à ces tranches de subventions ?
Pour la 1èresubvention, elle est allouée aux partis et groupements politiques ayant obtenus au moins 10% des suffrages exprimés à l’occasion des élections législatives.Elle est ainsi repartie proportionnellement au nombre de suffrages obtenus par chaque Parti et groupement politique aux élections législatives.Cette subvention équivaut à 2/5ème du financement. Pour la 2è subvention, elle est accordée aux partis et groupements politiques proportionnellement au nombre de sièges obtenus à l’Assemblée nationale.Cette subvention représente 2/5ème du financement. Pour la 3è subvention, elle est accordée aux groupes parlementaires au prorata du nombre de Députés inscrits en leur sein.Elle représente 1/5ème du financement.Les subventions allouées aux partis et groupements politiques sur fond public sont un droit que ces derniers tiennent de la Constitution. Quand les partis et groupements politiques en sont effectivement dotés, la réception de ces subventions ne doit susciter chez ces partis et groupements politiques, quelque gratitude particulière.
C’est vrai, la perception commune semble laisser croire que ces partis et groupements politiques ne bénéficient de cette manne qu’avec la seule mansuétude et élan de cœur du Président de la République. Cela est essentiellement dû à ce pouvoir discrétionnaire de fait du Président de la République, chaque fois décrié dans le jeu démocratique, qui lui permet de mettre en place cette subvention au moment qu’il veut, en l’année qu’il veut, au temps choisi par lui et par lui seul.La subvention allouée aux partis et groupements politiques est un financement sur fond public autorisé par la Constitution ivoirienne…et non l’élan de générosité du Président de la République.C’est donc au vu des dispositions légales ci-dessus décrites que l’Etat verse aux partis politiques des fonds pour assurer une partie de leurs activités. Les fonds alloués au PDCI-RDA ne sont pas versés dans le compte du Président Bédié. Ils sont versés sur le compte du PDCI-RDA et administrés par un Directeur Financier qui en assure la gestion.
Est-ce que la subvention actuelle est suffisante, vu la taille du PDCI-RDA ?
Cette subvention est loin de suffire, face aux besoins de fonctionnement et d’investissements requis pour notre Parti. C’est pourquoi le Président Bédié a opéré des reformes et mis en place le Comité de mobilisation des ressources. Sachons, par ailleurs, que la subvention étant liée à notre suffrage au cours des élections et au nombre de nos élus, nous avons intérêt à redoubler d’effort pour obtenir plus de suffrages et plus d’élus. Notre Parti doit en outre rechercher des financements additionnels pour assurer son plein fonctionnement. Malgré donc le financement qui vient de la subvention, c’est encore le président Bédié qui compense l’écart entre les ressources collectées actuellement et les besoins vitaux du PDCI-RDA. C’est le lieu de remercier certains cadres qui accorde des appuis sporadiques au Parti. C’est la raison pour laquelle nous devons tous être redevables, reconnaissants au Président Bédié et lui éviter certains comportements et langages qui ne l’honorent pas. Pour tout ce que le Président Henri Konan Bédié a fait pour le PDCI-RDA et la Côte d’Ivoire, le minimum qu’on lui doit c’est de lui rendre grâce, le célébrer chaque jour et prier Dieu Tout-Puissant pour qui lui donne une longue vie et une très bonne santé
Votre commentaire sur la guerre en Ukraine ?
Jusqu’à présent, j’ai été muet sur les questions internationales parce que je ne suis qu’un porte-parole. Je porte la parole du Chef. Au cours de la prochaine rencontre avec la presse, je vais me prononcer sur certaines questions, avec l’autorisation du Président. Sur la question de l’Ukraine, je peux vous en dire deux mots. Les autorités de notre pays ont voté pour les sanctions contre la Russie, se référant aux dispositions de l’ONU. Nous constatons toutefois que sur ce dossier, les Européens sont allés en rang serré, tandis que les Africains n’ont pas suivi la même voix. Pourtant, nous avons des organisations sous-régionales et l’UA. Sur ces questions, comme ce fut le cas du Mali, de la Guinée et Burkina, l’organisation panafricaine, tout au moins la CEDEAO, aurait dû avoir une position concertée. Pour l’heure, comme tous les autres pays, nous subissons les effets de cette crise. Les conséquences de la crise en Ukraine affectent tous les secteurs de la vie dans le monde. Certaines opinions des occidentaux prônent une accentuation des efforts de guerre pour une victoire de l’Ukraine sur la Russie. Avec cette option, nous allons vers une guerre qui durera encore un temps. Les conséquences directes de cette crise prolongée vont s’additionner à celles du changement climatique et les rémanences de la crise sanitaire. Dans ce cas de figure, nous courrons vers une crise financière grave et une détérioration de la situation alimentaire. Le continent africain sera le plus impacté par la crise alimentaire. Pourrons-nous alors profiter d’un dividende de notre soutien à la position des Occidentaux ? Pendant que les pays occidentaux s’organisent pour amortir les chocs qui découlent de cette crise, nos leaders doivent faire bloc, anticiper les solutions et solliciter dès à présent les concours nécessaires pour une production agricole plus accrue et pour faire face à la crise énergétique. Pour le PDCI-RDA, ce dossier ne trouvera une solution durable, avec moins de dégâts, que dans le cadre d’une diplomatie active et d’un dialogue avec toutes les parties prenantes.
Interview réalisée par JMK AHOUSSOU (dans Dernière heure monde)
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