Corruption en Côte d’Ivoire : 70 fonctionnaires épinglés, des questions à Zoro Bi Ballo
Dans la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire, des fonctionnaires ont été épinglés. «70 fonctionnaires épinglés dont 16 agents de la santé, après dénonciation et signalement ou alertes des cas de corruption et infractions assimilées sur la plateforme de dénonciation des actes de corruption, SPACIA. Depuis le 11 juillet, date du lancement officiel de cette plateforme, soit en deux semaines, ce sont 51 cas de corruption qui ont été signalés. C’est le bilan dressé, hier, mardi 26 juillet par Touré Fousseni, directeur de la Communication du ministère de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption», ainsi a rendu compte le confrère Le Nouveau Réveil, quotidien proche du PDCI-RDA, ce mercredi 27 juillet 2022.
Est-ce dans des cas de racket, de pots de vin, des dessous de table pour l’octroi de marchés publics ou des frais parallèles hors frais officiels réclamés aux candidats pour les concours de la fonction publique ? Dans quelles circonstances ces 70 fonctionnaires ont-ils été épinglés ? L’article du confrère est resté muet. Ou du moins Touré Fousséni du ministère de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption n’en a-t-il pas fait cas dans les détails ? Quels sont les cas de corruption et infractions assimilées qui doivent guider les dénonciateurs ?
Toujours est-il que, selon le confrère, c’était au cours du 25ème rendez-vous de l’émission « Tout savoir sur « , du CICG. Au cours de cette tribune avec la presse, le directeur de la Communication du ministre Zoro Bi Ballo Epiphane, présentait le Système de prévention et de détection des actes de corruption et d’infractions assimilées, SPACIA. En plus du site internet, www.spacia.gouv.ci, les usagers peuvent appeler au 1345 ou venir dans les locaux de SPACIA pour déposer les plaintes ou porter les informations afférentes au cas de corruption. Institué le 13 avril 2022, le SPACIA intègre un numéro vert et une plateforme informatique, avec pour missions de recueillir les dénonciations, les signalements ou alertes des cas de corruption et infractions assimilées, et de procéder à leur traitement. La mise en place de cet organe vise à renforcer et à améliorer le dispositif de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, de façon à insuffler plus de transparence dans la gestion des affaires publiques.
Cependant, poursuit Le Nouveau Réveil, «en cas de faits concordants ou d’infraction avérée, le SPACIA est habilité à saisir les autorités compétentes, mais également à assurer le suivi des mesures prises, a conclu le porte-parole du gouvernement.»
Selon Touré Fousseni, «en 2019, la corruption a coûté 4% du Pib soit le budget du ministère de l’Education nationale. À travers SPACIA, nous voulons accroitre le nombre et les cas de détections et de dénonciations, accroitre l’implication citoyenne, inculquer l’esprit et la culture de l’intégrité et de la redevabilité. Les secteurs où plus de faits ont été rapportés, sont la santé, la construction, les transports, la sécurité et l’intérieur, les douanes. »
Il a, en outre, rassuré que l’identité des plaignants et dénonciateurs seront tenus secrets et protégés. Pour rappel, c’est le 11 juillet dernier que la plateforme SPACIA a été lancée par le Premier ministre Patrick Achi.
GRO avec Le Nouveau Réveil
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