RHDP: Soma Dao, inquiet, revient sur l’élection des secrétaires départementaux à Kouto et prévient

Suite aux violences qui ont émaillé l’élection des secrétaires départementaux du RHDP à Kouto, des voix continuent de s’élever. Au cours d’une interview à nous accordée, dans un restaurant de la commune du Plateau, le mercredi 3 août 2022, l’ex-maire de Kolia (2013-2018), Soma Dao dit son inquiétude par rapport aux futures élections locales dans la région de la Bagoué.

Dites nous la raison pour laquelle vous avez décidé de donner de la voix?

En tant que cadre resté muet sur des choses tristes qui ont eu cours dans votre localité, c’est se faire complice de celles-ci. L’amour pour une terre à laquelle on est très attaché, nous recommande de donner de la voix à chaque fois que survient un problème qui entache la cohésion sociale. J’ai décidé de sortir de ma réserve car l’avenir s’annonce non reluisant si l’on ni prend garde dans ma région. Car ce sont à de tels remous et les heurts qu’il nous a été donné d’assister à l’élection des secrétaires départementaux à Kouto, qui apportent beaucoup plus d’eau au moulin des conflits d’intérêts qui, lorsqu’ils dégénèrent en grave crise postélectorale, apportent toujours son corollaire de morts et de dégâts matériels. Ce que nous refusons. Nous avons assez souffert du manque d’infrastructures idoines, de voiries, adduction en eau potable, d’extension de l’électricité. Désormais qu’il y a une nette amélioration avec la politique du vivre ensemble prônée par le Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara qui gère avec maestria notre pays, notamment avec son programme politique une Côte d’Ivoire unie, prospère et rassemblée autour de nos valeurs. Raison pour laquelle nous donnons de la voix pour éviter l’irréparable et tirer sur la sonnette d’alarme pour interpeller les uns et les autres sur la nécessité d’agir pour la concorde et l’entente.

Pensez-vous sincèrement que vous serez entendu vu qu’un  fossé semble être creusé parmi les animateurs et militants du RHDP dans votre région?

Rien n’est impossible à Dieu et tout est encore possible lorsqu’il s’agit de paix et de cohésion sociale entre fils et filles issus d’une même région. Ce qui nous unis tous est plus que fort, restera plus fort que ce qui pourra nous diviser. Il nous revient de nous mettre au dessus des préjugés, de ne pas donner vie à des suspicions et autres désagréments causés par les élections des secrétaires départementaux à Kouto. Pour ma part, je ne peux aucunement me taire et regarder ma terre brûler. La sincérité, je l’ai toujours mise au centre de mon relationnel avec mes frères et soeurs de la Bagoué. Ils me connaissent et je les connais également, donc lorsque je leur parle c’est avec le cœur. Et pour l’intérêt général, je ne donne pas dans la délation et le dénigrement qui ne causent que des rancœurs et des palabres stériles; qui n’apportent que désolation et malheur. Alors je refuse que pareilles choses arrivent. C’est pourquoi, j’ai toujours œuvré afin que l’harmonie règne dans notre contré. Le fossé creusé par la méfiance et la suspension peut être comblé par la croyance en nos valeurs ancestrales qui fondent notre éducation. La confiance reviendra et avec elle, le rassemblement et le partage de nos idéaux pour le rayonnement de notre région. J’ai donc foi en l’avenir que tout rentrera dans l’ordre si on se joint la main et qu’on lave notre différend en famille.

Pour vous donc qu’est ce qui doit être concrètement fait pour retrouver la confiance ?

La parole doit être libérée, il nous faut au travers d’une assise réconcilier les bords divisés pour assoir la concorde dans notre région. Des voix autorisées nous en avons et elles ont toutes le pouvoir de ramener la paix, si elles se font entendre et l’heure est venue de les entendre souffler dans le cor du rassemblement. Je suis peiné que pareille chose puisse arriver, mais le fait qu’elle arrive bien avant les échéances futures nous montrent que le feu de la discorde couve. Et qu’il nous faut désarmer les cœurs meurtris et les raffermir pour consolider la cohésion sociale au quotidien. L’engouement qu’il y a eu lors des dernières législatives doit être à nouveau le levain de l’union et de la concorde entre tous les fils et filles de la Bagoué.

Un message aux protagonistes du conflit pour booster cette réconciliation là ?

Je continue de prier le très haut afin que la quiétude soit la denrée la plus partagée dans notre contré. Nous avons des aînés qui sont nos devanciers dans bien de choses. Il est de notre devoir de leur donner le respect, c’est de là que part la réciprocité  du respect qu’ils nous donnent en retour. Tournons cette énième page de mésentente, aplanissons tous nos différends pour nos cadets et benjamins qui marchent dans nos pas. Il est de notre devoir de leur offrir un meilleur demain.  S’opposer, détruire nos acquis sociaux,  manquer à nos devoirs n’attirent que le malheur sous notre ciel. Soyons plutôt ceux et celles qui seront cités en exemple pour l’édification de notre Nation. Que DIEU nous donne sa paix et qu’il nous assiste et nous guide sur les sentiers de la concorde.

Réalisée par Vagoné Dry-Bi

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