Yamoussoukro: Festival Ebaklô veut « guérir » les jeunes générations de leur déracinement culturel
Face à la perte vertigineuse des valeurs culturelles et traditionnelles par les jeunes générations, Mme Dani Ocar, responsable d’une agence d’événementiels n’entend pas rester les bras croisés. Elle vient de lancer un espace de promotion de la culture traditionnelle pour éviter le déracinement des jeunes générations. Cette activité va démarrer le 4 septembre prochain.
Pour donc lutter contre le déracinement des jeunes, elle vient de créer un festival dénommé « Ebaklô » (retour aux sources). Ce qui signifie en Baoulé, allons au village. Il s’agit d’une invitation au retour aux sources pour avancer dans le modernisme, tout en préservant son riche patrimoine culturel.
Pour concrétiser cette volonté, elle a créé un village imaginaire en plein Yamoussoukro, dans lequel les traditions culturelles Baoulé, Wê, Sénoufo et Bété seront à l’honneur pendant toute une journée chacune, ce, pendant 4 jours.
Ce festival a été officiellement lancé à la fin du mois de juillet dernier, au restaurant « sous bois » de Yamoussoukro, en présence de Bagayogo Maïmouma, directrice régionale de la culture de Yamoussoukro et du parrain, Kamaté Aboudou Arahamane, directeur de l’Alliance franco-ivoirienne de Yamoussoukro, par ailleurs directeur de la culture et de la promotion humaine du District autonome de Yamoussoukro.
À titre d’exemple, pendant une journée entière, un village typique Sénoufo va s’exposer aux jeunes, et aux autres ethniques, à travers ses danses, sa richesse vestimentaire traditionnelle et gastronomique, son histoire et ses origines, et son aspect panoramique (carte postale).
Le jour suivant sera consacré à un autre groupe et ce, pendant 4 jours.
Il s’agit pour le commissaire général Dani Ocar, de permettre aux jeunes qui ne vont plus quasiment au village, de s’imprégner et de s’approprier ces valeurs culturelles traditionnelles en voie de disparition face au modernisme.
Ces journées vont être également meublées par la mise en exergue des alliances à plaisanterie qui sont des pactes de non agression, de cohésion sociale et de coexistence pacifique.
À cet effet, la parole sera donnée à des anciens qui sont des sachants. « C’est ensemble et la contribution de tous, que nous allons y arriver et même exposer Ebaklô », a souligné Dani Ocar qui compte démarrer cette activité le 4 septembre 2022.
Présente à ce lancement de Ebaklô, Bagayogo Maïmouma, directrice régionale de la culture de Yamoussoukro a salué cette belle initiative qui vient promouvoir la culture en vue de permettre aux jeunes de retourner aux sources. Elle a en outre promis son appui à Ebaklô pour que ce festival connaisse le succès escompté.
En sa qualité de parrain de cette cérémonie, Kamaté Aboudou Arahamane a félicité la commissaire générale et son équipe, avant de leur souhaiter beaucoup de courage dans cette aventure, car la culture, a-t-il déploré, est difficilement soutenue à Yamoussoukro.
J. Koulou
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK
Subscribe to get the latest posts sent to your email.