Affaire « Pulchérie Gbalet »/David Samba, indigné, aux autorités policières: «Cette manière de faire ressemble à du banditisme»
Via une déclaration faite à son domicile de Yopougon-Niangon (Carrefour Académie), ce mercredi 24 août 2022, le président de la Coalition des Indignés de Côte d’Ivoire (CICI), Douyou Nicaise alias David Samba, s’est prononcé sur l’arrestation de l’actrice de la société civile, Pulchérie Gbalé.
Dénonçant la façon dont elle a été arrêtée, le leader d’opinion demande sa libération immédiate et invite tous ses autres pairs de la société civile à lui emboîter le pas.
« Il y’a de cela deux jours, depuis le lundi 22 août 2022, notre camarade actrice de la société civile, Pulchérie Gbalet a été arrêtée. Selon les informations, elle a été transférée à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) le lendemain mardi », a-t-il rappelé d’entrée.
Prenant la presse, les internautes et tous les amis de la Côte d’Ivoire à témoin, David Samba s’est attardé sur la manière de cette arrestation.
« C’est vers 18 heure que je me suis rendu à la préfecture de police, le jour de l’arrestation de la camarade Pulchérie Gbalé. Selon mes sources d’information, c’est suite à un appel téléphonique du Directeur général de la police nationale, le Général Lassana Kouyaté, qu’elle s’est rendue à cet endroit. Le Général lui avait demandé de rentrer en contact avec le préfet de police. Elle s’exécute et monsieur le préfet de police la rassure qu’il n’y avait rien de grave et qu’il s’agit de lui restituer des effets lui appartenant qui avaient été confisqués lors de son bref séjour à la préfecture de police, dès son retour du Mali. Croyant en la bonne foi de notre police, elle n’a pas pris le soin d’informer l’opinion publique et prendre certaines dispositions avant de s’y rendre », relate Samba David.
Et d’ajouter qu' »une fois dans le bureau du préfet de police, l’on demande au protocole qui accompagnait Pulchérie de sortir. Voici comment, notre camarade a été faite prisonnière ».
« Après avoir essayé de contacter le directeur général de la police nationale tout comme le préfet de police en vain, je m’y suis rendu. Et comme je ne savais pas au juste dans quel bureau elle était enfermée, je quitté les lieux à 22 heure après avoir tourné longtemps en rond (…) Le lendemain, ça s’est donc accéléré », a complété le président du CICI.
Samba David n’est pas passé par quatre chemins pour cracher ses vérités crues sur cette manière de procéder de la police qui ressemble fort bien à une procédure peu conventionnelle.
« Cette manière de faire ressemble à du banditisme. Cette manière de se comporter vis à vis des citoyens qui sont censés être protégés par nos autorités policières nous laisse à désirer. N’y avait-t-il pas une façon élégante de convoquer la camarade afin qu’elle puisse se faire assister par son conseil pour se rendre à la préfecture de police ? Est-ce qu’on avait besoin de lui tendre un piège ? Ce n’est pas élégant. Et cette manière de faire les choses approfondit le fossé de méfiance, de doute qu’il y a entre une frange de la population et notre police. Je me rappelle très bien la date du 18 août dernier où j’avais été convoqué à peu près dans les conditions similaires pour parler de la marche sur le port de pêche pour la réduction du prix du poisson thon. Le directeur général de la police avait critiqué le fait que j’ai alerté l’opinion nationale et internationale avant de répondre à la convocation du préfet de police. Il m’avait reproché le fait que je doute de la police. Et voilà que l’histoire me donne raison. Nous demandons à notre police d’être Républicaine », a dit le leader d’opinion.
Vagoné Dry-Bi
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK
Subscribe to get the latest posts sent to your email.