Formation technique et professionnelle en Côte d’Ivoire: Koffi N’guessan fait passer avec succès le projet de loi d’orientation au Sénat

Laissé longtemps à l’abandon ou presque, le secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle ivoirienne entend redevenir le secteur pourvoyeur d’emplois pour la jeunesse. Pour se faire, le Ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Dr Koffi N’guessan, était porteur d’un « projet de loi d’orientation de l’enseignement et de la formation technique et professionnel en Côte d’Ivoire », défendu devant le Sénat, le vendredi 9 septembre 2022.
Reçu par la Commission des affaires sociales et culturelles (Casc), conduite par Michel Coffi Benoît, Koffi N’guessan a fait comprendre les enjeux majeurs que doit relever ce secteur de formation-éducation. « Deux axes principaux sous-tendent cette vision sectorielle à savoir : L’Académie des talents, destinée à restructurer le dispositif de formation professionnelle initiale existant en améliorant la qualité et la pertinence des formations, en augmentant les capacités d’accueil, en diversifiant l’offre de formation et en assurant la couverture territoriale du pays. Sur la période 2021-2024, l’ambition est de doubler la proportion des apprenants par rapport à l’effectif du Secondaire Général, passant de 5% à 10% et le taux d’insertion des diplômés de 32% à 65%. L’Ecole de la Deuxième Chance, un programme conçu pour résorber le stock de diplômés sans emploi, de déscolarisés et de personnes mal insérées en activités. Il s’agit d’un programme de formation de masse, qui donne prioritairement aux bénéficiaires l’opportunité d’acquérir, par des formations de courte durée, des compétences professionnelles, etc.», a indiqué la ministre.
Puis de faire noter que «la Côte d’Ivoire, notre pays, compte au recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) 29 millions d’habitants. Cette population est caractérisée par son extrême jeunesse puisque 75% ont moins de 35 ans. » « Dans ce sens, les besoins d’éducation et de formation se posent avec la plus grande acuité. Cependant, le dispositif de l’ETFPA est constitué de seulement 67 établissements publics et de 580 établissements privés de qualité variable. Ce dispositif a malheureusement souffert, durant de nombreuses années, de sous-investissements dont l’impact sur la qualité des équipements et des infrastructures est relativement prononcé. Cependant, des efforts de réhabilitation sont entrepris par l’Etat soutenu par les partenaires techniques et financiers, notamment la France, à travers le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), la Banque Mondiale, les Coopérations Bilatérales, etc. A cet égard, les ambitions du Gouvernement sont sans ambages : il s’agit d’accroître progressivement les effectifs dans le secteur Enseignement technique et Formation professionnelle à partir de la réhabilitation des anciennes structures et la construction de nouveaux lycées professionnels. Car, pour le moment, notre secteur n’enregistre que 5% des effectifs des élèves du secondaire général. »
Revenant sur les objectifs poursuivis par ledit projet de loi voté à l’unanimité, donc petite loi, il a décliné ceci : « Dans cet esprit, la loi qui est soumise à votre analyse vise six (6) objectifs majeurs : Le renforcement de la synergie entre la formation et les besoins du secteur productif, notamment les entreprises privées ; la gestion optimale des établissements ; l’amélioration de la qualité des établissements privés ; l’autorisation accordée à des structures privées à l’effet d’apporter leur expertise dans la formation professionnelle ; la certification des compétences pour améliorer significativement le secteur informel ; la reconnaissance des acquis de compétences. En définitive, il s’agit de créer un cadre institutionnel en vue de vulgariser et de rendre plus accessibles les formations professionnelles et techniques… », a-t-il indiqué soulignant que « Celles-ci ont été l’une des clés du spectaculaire succès des pays d’Asie du Sud-Est.»
C’est heureux que le Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage, a vu son projet être porté par les vénérables sénateurs « Ensemble, notre ambition est de susciter, à nouveau, l’espérance au sein des jeunes et de leurs familles respectives à partir d’une formation professionnelle et technique repensée et revalorisée. L’une des grandes nouveautés du texte, c’est que, les branches professionnelles privées vont aider l’Etat à mettre en place des centres de formation de haut niveau.
VDB
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