Bouaflé : La lutte contre les IST/VIH-Sida et la COVID 19 est toujours d’actualité en Côte d’Ivoire, selon Mme Koudou Josiane

Au cours d’une cérémonie de sensibilisation et de prévention sur les maladies à Coronavirus et les IST/VIH Sida, le samedi 1er Octobre 2022, aux quartiers Lopouafla, Déhita et Agbanou dans la commune de Bouaflé, la présidente de l’ONG Interafricaine pour la  promotion de la santé et des droits humains, Mme Josiane Koudou, a invité les populations au respect des gestes barrières et aux ports des préservatifs, en vue de briser la chaîne de contamination.

Mme EHUI Rosemonde de l’entreprise de Réalisation, Maintenance des Travaux ( RMT ),  responsable de l’Hygiène,  la Sécurité et de l’Environnement (HSE) explique: «La pandémie du VIH/SIDA poursuit son avancée dévastatrice en Afrique subsaharienne. Aujourd’hui première cause de mortalité sur le continent, l’épidémie du VIH/SIDA ne cesse de faire des ravages au point d’être considérée comme un problème de développement pour la quasi-totalité des pays africains. Avec un taux de prévalence qui est passé de 3,7% en 2012 à 2,7% en 2014 selon l’ONUSIDA, la Côte d’Ivoire est actuellement le pays le plus affecté de la sous-région ouest africaine où la pandémie du VIH/SIDA sévit depuis 1985, date de la découverte des premiers cas. L’impact de la pandémie est tel que c’est la première cause de mortalité chez les hommes et la deuxième chez les femmes. Conscient de l’impact négatif de la pandémie au plan démographique, économique et social, le Gouvernement ivoirien fait de la lutte contre ce fléau une priorité nationale, d’où la création d’un programme de lutte contre le VIH/ SIDA. Aussi, dans le cadre de l’exécution du projet d’Extension et de renforcement des réseaux de distribution dans 12 chefs-lieux de régions en Côte d’Ivoire, les travailleurs, venant d’horizons divers, sont amenés à côtoyer régulièrement les populations riveraines. Ce brassage qui va durer le temps des travaux, peut constituer un facteur d’exposition de ces différents groupes de populations aux risques de contamination (COVID-19, VIH/SIDA…).»

 C’est pourquoi, selon elle, RMT a prévu d’organiser des campagnes de sensibilisation contre la COVID-19 et le VIH/SIDA, non seulement vis-à-vis de ses travailleurs, mais aussi en faveur des populations riveraines. Dans la perspective de combattre le fléau que constitue le VIH/SIDA, particulièrement parmi son personnel de chantier, l’Entreprise RMT s’est engagée à traduire en actions un ensemble cohérent d’activités en vue de préserver la santé et la sécurité des populations cibles. Elle entend ainsi mettre un accent particulier sur la mise en œuvre de ce programme à travers l’organisation de plusieurs campagnes de sensibilisation dans les zones impactées par les travaux», a-t-elle fait savoir.

Selon Mme Koudou Josiane présidente de l’Organisation Non Gouvernementale Inter-africaine pour la Promotion de la Santé des Droits Humains (ONG – IPSDH ) qui assure le volet social des travaux : «Les objectifs majeurs de ces campagnes visent : D’une part à amener les employés de chantier ,  à prendre conscience des enjeux environnementaux et sociaux de leur chantier et à prendre conscience de la nécessité de se préserver contre le VIH/ SIDA lors des travaux et en dehors ; Et d’autre part à faire prendre conscience aux populations riveraines et aux usagers du réseau électrique, de la nécessité de se préserver contre le VIH/SIDA, par l’amélioration de leur niveau de connaissance sur la pandémie, par la modification de leurs comportements à risque et par l’amélioration des perceptions qu’ils ont de la pandémie du VIH/SIDA ; mais aussi à leur faire prendre conscience de la nécessité de se protéger lors des rapports sexuels notamment, et avoir un comportement responsable pendant le déroulement du chantier. Ces objectifs se fondent sur la prévention qui vise à réduire l’incidence du VIH/SIDA, à réduire les risques dans les zones proches des travaux, par des actions menées sur le chantier et aux alentours, actions qui doivent mettre l’accent sur la sensibilisation sur le VIH/SIDA, et à l’utilisation correcte du port du préservatif lors des rapports sexuels, Ces objectifs se fondent sur la prévention qui vise à réduire l’incidence des IST (Infections Sexuellement Transmissibles) et VIH/SIDA, à réduire les risques dans les zones proches des travaux, par des actions menées sur le chantier et aux alentours, actions qui doivent mettre l’accent sur la sensibilisation à la lutte contre le VIH/SIDA et à l’utilisation des préservatifs.»

Les résultats principaux attendus de ce programme sont : La réduction de l’incidence des IST/VIH/SIDA chez les employés du chantier et chez les populations environnantes ; la vulgarisation des méthodes de lutte contre les IST/VIH/ SIDA La maitrise du port du préservatif pour éviter les IST/ VIH/SIDA. Connaissance parfaite de la maladie à VIH/SIDA. Connaissance des voies de contaminations. Le personnel de chantier et les populations riveraines vont spontanément se faire dépister L’orientation de la population vers les structures de prises en charge Les structures de prises en charge sont connues et fréquentées.

Ainsi, au terme des activités menées, Éric Tiessé Bi, président départemental de la jeunesse de Bouaflé, a, au nom de ses collègues, fait savoir que «tout le personnel de chantier a une connaissance parfaite des risques liés à l’infection au VIH/SIDA ; et a une bonne perception de la nécessité de recourir à l’usage du préservatif pendant les rapports sexuels. Les populations riveraines notamment la gent féminine des quartiers environnants a une bonne perception des dangers qu’elle peut encourir avec la présence du personnel de chantier, relativement à son degré d’exposition au VIH/SIDA pendant la durée du chantier. Les populations vivant dans les quartiers autour des zones des travaux ont une bonne perception des dangers qu’elles peuvent encourir avec l’épidémie IST/ VIH/SIDA et ont les réflexes nécessaires pour éviter d’être exposées au virus. Les risques d’exposition des populations riveraines et des usagers sont considérablement réduits grâce aux messages véhiculés lors de la campagne.»

Quant au chef du village de Déhita, M. Boti Bi Touboui, au nom de ses pairs, a affirmé ceci: «Au terme de cette mission, en plus du personnel de chantier, plusieurs milliers de personnes vivant ou exerçant leurs activités à proximité des chantiers seront sensibilisées sur le VIH/SIDA; et adopteront désormais des comportements responsables».

Guillaume Kouamé, correspondant régional

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