Le cannabis légalisé au Maroc: «Quelle conséquence pour la Cedeao des nations?» Le Sénateur-Banquier JB Pany en parle

Les Pays de l’espace Ecowas_cedeao sont avertis. La décision marocaine aura, nul doute, des répercussions sur la santé et sur les flux bancaires de l’espace CEDEAO désormais à surveiller. Les budgets des États mal préparés à cette situation devront s’adapter.

Car du fait de son ouverture au Maroc, et de la forte présence des banques de ce pays dans l’espace CEDEAO, les pays membres sont doublement exposés :

D’abord au risque de dépendances de certains de leurs citoyens qui pourraient se voir piéger par la proximité avec le Maroc, donc la possible forte pression de diffusion du cannabis (illégalement) dans l’espace CEDEAO.

Ensuite parce que la lutte contre l’usage des substances hallucinogènes concernera d’avantage aussi les flux bancaires, ceux venant du Maroc pouvant être pollués par l’argent sale du cannabis (coté CEDEAO). Le ver tentera forcément de rentrer dans le fruit à partir du Maroc.

Cela suppose donc qu’il faudra renforcer le plateau technique médical dans les hôpitaux pour la prise en charge de la dépendance et de la toxicomanie en général, du fait de l’épidémie du cannabis à venir.

Cela voudra dire aussi qu’il faudra être cohérents avec la loi (CEDEAO) et éviter le mélange des flux bancarisés d’une activité légale au Maroc mais illégale dans l’espace CEDEAO.

Un défi pour les Gouvernements de la CEDEAO et pour les banques de cet espace ! L’hypocrisie ne semble pas trop loin aussi.

Jean-Baptiste PANY

Sénateur élu de la Nation

Banquier

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.