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Sénat français/Ahoussou Jeannot parle de souveraineté et avoue: «C’est la France qui a accompagné la Côte d’Ivoire dans son développement économique»

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Lundi 24 octobre 2022. Il était 16h30, heure en terre ivoirienne et 18h30, heure française lorsque le véhicule du Président du Sénat de Côte d’Ivoire, Jeannot Ahoussou-Kouadio est arrivé au 17 rue de Vaugirard, dans la cour de la présidence du Sénat français. Accueilli par son homologue français, Gérard Larcher, après les honneurs militaires, les deux hommes, assistés de fortes délégations de part et d’autre, les deux hommes forts des sénats de France et de la Côte d’Ivoire ont pris place dans la grande salle à manger du Président, dédiée, à la rencontre.

Après cette étape qui a servi de cadre de présentation des différentes délégations et de mot de bienvenue, le Président Gérard Larcher et son hôte de marque, loin des caméras et photographes, se sont entretenus en présences des délégations avant la signature du livre d’or par le patron du Sénat ivoirien, Jeannot Ahoussou-Kouadio.

Il s’en est suivi un point presse, au cours de laquelle Jeannot Ahoussou-Kouadio a réaffirmé la détermination de son pays à poursuivre ses relations avec l’ancienne puissance coloniale.

« Nous sommes résolument dans les sillons du chemin lumineux tracés par la Côte d’Ivoire lorsque le Président Félix Houphouët-Boigny fut élu député de l’Assemblée nationale française en 1944-1945 ; et surtout cette amitié spéciale, particulière avec le Président Charles De Gaulle qui disait du Président Félix Houphouët-Boigny, cerveau politique de premier ordre. Comprenez que le développement de la Côte d’Ivoire, on a parlé de miracle économique en Côte d’Ivoire, il fallait bien s’adosser à un pays. C’est la France qui a accompagné la Côte d’Ivoire résolument dans son développement économique, dans sa promotion sociale», a-t-il d’entrée indiqué avant de poursuivre pour dire ceci : «Vous savez l’importance de la langue française en Côte d’Ivoire. Nous sommes plus de soixante ethnies, grâce à la langue française notre unité nationale se consolide chaque jour. »

Relevant le rôle déterminant que la Côte d’Ivoire doit jouer dans la Sous-région Ouest-africaine, il a fait noter qu’«aujourd’hui, l’Afrique fait objet de convoitise de tous ordres, il faut rappeler aux uns et aux autres que la Côte d’Ivoire est l’amie de tous les pays mais est la sœur de la France. Il y a des amis, il y a la fraternité. C’est une fraternité historique, une fraternité qui entend se projeter dans l’avenir pour consolider ces relations», a souligné, Jeannot Ahoussou-Kouadio, rappelant à la mémoire de tous l’appel du Président Houphouët-Boigny en 1958, à ses pairs, leur demandant de continuer la collaboration avec la puissance coloniale afin d’offrir le minimum vital en besoins sociaux à leurs populations et qu’à terme la séparation devrait se faire dans un respect mutuel.

«J’ai rappelé là, que les dispositions de 1958 relative à la Communauté franco-africaine sont demeurées dans la Constitution française jusqu’en 1995 ; c’est-à-dire que c’est après le décès du Président Félix Houphouët-Boigny que les autorités politiques françaises ont estimé qu’il fallait abroger, sortir de la Constitution. C’est une marque d’amitié, c’est une marque de fraternité. Et nous tenons à cette coopération. Nous tenons absolument à cette coopération dans cette Côte d’Ivoire entourée de pays déstabilisés; cette oasis est la responsabilité du Président Ouattara de contribuer à porter le développement parce que la faim et la misère rendent les gens méchants, ça donne de mauvaises idées», a affirmé le N°1 du Sénat ivoirien.

Et de poursuivre en rappelant le résumé d’une citation chère au président Félix Houphouët-Boigny: «Mais quand vous avez le minimum de bien-aisance, comme le Président Houphouët-Boigny le disait «l’homme qui a faim n’est pas un homme libre», celui qui est préoccupé par le matériel ne peut pas se lever en être pensant.»

Et de rassurer en ces termes : «Et nous travaillons pour rendre les ivoiriens libre et avoir leur souveraineté alimentaire, une souveraineté en électricité, en hôpital, en économie etc. c’est ça la vraie souveraineté, ce n’est pas la souveraineté de façade, la souveraineté du verbiage. La vraie souveraineté commence par pouvoir nourrir sa population et je crois que bravo au Président Ouattara qui a réussi cela. Je crois que nous avons la responsabilité de stabiliser toute la Sous-région africaine avec nos partenaires de toujours. »

Notons que ce jour mardi 25 octobre 2022, les Groupes d’Amitiés France-Côte d’Ivoire travailleront à une coopération structurée.

Ange Nicaelle LYRANE avec DIDC Sénat


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