Toumodi/Ordures, reprofilage des routes, écoles, cantines: Le Maire Idrissa Koné agit et lance un appel pressant aux cadres

A l’instar de toutes les villes secondaires de la Côte d’Ivoire, Toumodi n’échappe au diktat des dépôts sauvages d’ordures. Ces villes ploient sous le poids des déchets. Les populations mécontentes indexent à tort ou à raison les maires, qu’elles ont élu. Et pourtant les autorités municipales n’ont plus la prérogative de la gestion des ordures ménagères de leurs cités. Car dévolue à l’Agence nationale de gestion des déchets (Anaged), autorité de régulation de la gestion des déchets solides en Côte d’Ivoire, créée depuis le 02 novembre 2018.

Si cette nouvelle disposition met à mal la gestion des villes secondaires, les maires soucieux du bien-être de leurs populations se sont donnés pour obligations de trouver des voies et moyens pour apporter un mieux-être à leurs concitoyens. C’est ce qu’a fait le premier magistrat de la cité de l’agouti, Koné Idrissa. Qui, voyant la souffrance de ses parents et surtout recevant les plaintes de ceux-ci, a décidé de passer des contrats avec des structures privées afin de rendre sa ville propre.

 Ainsi, depuis le mois d’août 2022, des actions d’envergures sont menées dans la cité du rônier ; à savoir le reprofilage des voies non bitumées des quartiers et villages de la commune, le nettoyage des dépôts sauvages, le curage des caniveaux.

« Le Maire Idrissa Koné a signé une convention avec la société GI2E pour la gestion des ordures ménagères dans la commune de Toumodi. A cet effet, tous les dépôts sauvages de la ville ont été enlevés et les camions-tasseurs de ladite société, 3 jours par semaine s’occupent des ordures ménagères des quartiers aux abords de la voie goudronnée. Les tricycles du service technique de la Mairie ont pour mission de collecter les ordures à l’intérieur des quartiers et les évacuer au centre de transit situé sur la route de Dimbokro», a expliqué Olivier Koffi, chef de cabinet du Maire Koné Idrissa.

Qui est allé plus loin pour indiquer que «dans sa nouvelle politique de gestion des déchets, la mairie de Toumodi s’est dotée de 03 coffres à ordures pour lutter efficacement contre les dépôts sauvages. D’autres coffres suivront pour un meilleur maillage de la gestion des ordures ménagères.»

Puis de se pencher sur la question des voiries. « Concernant le reprofilage des routes, cela fait 15 ans que les voies de la commune n’ont pas connu un reprofilage complet. Vu l’urgence de la situation, le Maire et son conseil municipal ont décidé d’un reprofilage lourd de 50 km de route. Les travaux ont débuté voici un mois. Plusieurs quartiers ont été impactés par cette opération : Binava, Zaher, Rombo Extension, Résidentiel et Concorde. A la suite, des reprofilages de route ont été effectués afin de désenclaver des quartiers périphériques. L’opération est toujours en cours. Il y a eu un brusque arrêt à cause des pluies récentes, mais d’ici le 10 novembre, la deuxième phase sera effective avec rechargement des voies avec de la terre rouge et damage pour un meilleure équilibrage des voies», a-t-il fait savoir.

Outre ces travaux d’hercule du maire Koné Idrissa qui rendent aujourd’hui la population fière, le patron de la commune de Toumodi n’oublie pas l’éducation des tout-petits. Là aussi, en plus des réhabilitations des différents groupes scolaires de la cité, il a fait construire des salles de classe au niveau du village de Pokoukro. Où les enfants devraient courir le risque de traverser les routes pour aller acquérir le savoir soit à Wawakro, le mitoyen ou à Toumodi.

Ayant vu ce risque élevé d’accidents qui malheureusement parfois sont mortels, le Maire Koné Idrissa a décidé de doter ce village de trois nouvelles classes pour le porter à six désormais. «Aujourd’hui, il est question de rapprocher l’école de nos enfants. Voilà pourquoi le conseil municipal et moi-même avons décidé de construire trois autres classes afin que les enfants puissent rester sur place et aller à l’école (…) Les mairies des villes secondaires n’ont pas assez de moyens. Et donc il revient aux cadres et aux populations de soutenir la mairie en faisant leur part. Chacun doit faire sa part. Nous, en tant que mairie, nous faisons notre part. Je pense à une cantine scolaire ici. Je lance un appel aux cadres, à la mutuelle, commencez quelque chose et la mairie vous viendra en soutien. J’insiste pour dire que les mairies des villes secondaires n’ont pas les moyens de tout faire alors j’invite tous les cadres à la solidarité. Celui qui peut faire quelque chose qui profite à la communauté qu’il le fasse. Soyons solidaires les uns des autres, restons unis car c’est ensemble que nous pourrons aller de l’avant», a-t-il lancé comme appel pressant le samedi 29 octobre dernier, à Pokoukro, village sur l’axe Toumodi-Djékanou.

Ange Nicaelle LYRANE

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