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Mauvais résultats scolaires à Subiakro (Yakro): Parents d’élèves et corps enseignants, responsabilités partagées

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Institution de prix d’excellence, construction de logements de maitres, équipement en matériels didactiques de l’école, dons divers, ce sont autant d’efforts qui sont faits par les cadres du village de Subiakro, dans la Sous-préfecture de Yamoussoukro.

Réunis au sein de l’Arsavd, Association des ressortissants de Subiakro, Abakro et villages dépendants, sous la houlette du Président Kouamé Dieudonné, ceux-ci, par leurs actions, entendent garantir l’avenir de leurs petits frères, de leurs fils et filles pour un avenir radieux du village et de la Côte d’Ivoire.

Le constat de ces efforts reste amer au regard des résultats scolaires. La nouvelle Inspectrice de l’enseignement préscolaire et primaire (Iepp), Zéhia Solange, l’a relevé le samedi 10 décembre dernier. Où elle recevait un don de 100 tables-bancs de la part de l’Arsavd.

« A Subiakro, on a tout donné mais les résultats ne sont pas bons. L’année dernière au CPI 60 élèves, 30 redoublants ; au CM2 sur 32 candidats 12 admis au CEPE», a-t-elle décrié les mauvais résultats. Pointant du doigt quelques causes de ces résultats médiocres, la patronne de l’Iepp Yamoussoukro-Fondation d’indiquer que «c’est vrai, les cadres ont tout donné ; les meilleures cantines, c’est à Subiakro, les meilleures salles de classe, c’est à Subiakro, les logements les plus sophistiqués sont à Subiakro. Mais la richesse d’un pays, d’un village repose sur la richesse des ressources humaines. Ceux qui sont à Abidjan ont fait pour eux. Les parents faites pour vous. Je vais me mettre à genoux», a-t-elle supplié.

Invitant les uns les autres à la responsabilité afin de relever le niveau de leurs progénitures, l’Inspectrice a fait noter que «les vendredis, quand il y a les levées de corps, les enfants ne vont plus à l’école. C’est un cri du cœur. Depuis que j’ai vu les résultats, j’ai peur de venir ici. Mais ce n’est pas encore gâté. Donc je voudrais demander aux cadres de nous soutenir. Nous allons organiser des renforcements des capacités des enseignants mais il faut aussi donner une éducation familiale aux parents. Ensemble luttons pour que les enfants puissent assurer la relève. Pardonnez, suivons les enfants ensemble.»

Si des griefs ont été portés par la première responsable de l’école, dans cette circonscription sous son autorité, à l’endroit des parents, il n’en demeure pas moins que les enseignants ont leur part de responsabilité dans cette débâcle, selon Kouamé Dieudonné, Président de l’Arsavd.

«J’ai aussi des reproches à l’endroit des enseignants de cette école que je vais partager avec l’inspectrice. L’Arsavd et la communauté villageoise s’investissent beaucoup dans l’école. Quand on a construit les trois logements qu’on a offert à l’école et qu’on a réhabilité les trois autres, à cette occasion j’avais interpellé les représentants de l’école qui étaient là sur deux choses : l’entretien des maisons qu’on mettait gracieusement à la disposition des enseignants et la deuxième chose c’est l’installation effective dans les maisons qu’on a construites. Parce qu’il nous revenait de façon récurrente que les enseignants ne dormaient pas au village de sorte qu’à 16h, 16h30 déjà, ils sont en train de chercher des occasions pour aller à Yamoussoukro. Et donc le temps nécessaire pour enseigner les enfants n’étaient pas observés. Il n’y a pas longtemps, j’ai appris que ça continuait. Il faut qu’on mette un terme à cela», a-t-il interpellé le corps enseignant.

Puis de prendre cet engagement : « Nous, de notre côté, ce que vous avez dit nous allons interpeller nos parents sur leur rôle de parents. Ça sera un sujet de conversation que nous allons avoir avec eux. Mais vous de votre côté vérifiez et faites en sorte que les enseignants dorment dans ce village. Les logements qu’on a construits sont parfois meilleurs que ceux qu’ils s’en vont louer à Yamoussoukro. Je ne comprends pas pourquoi ils les délaissent pour aller dormir à Yamoussoukro», s’est-il interrogé relevant qu’à « la présence des enseignants au village, les élèves sachant que leurs maitres pourraient les voir jouer, ils vont, ne serait-ce que par peur, étudier.»

Au regard des dires des deux parties, force est de relever que pour ces mauvais résultats, parents d’élèves et corps enseignants partagent la responsabilité.

Ange Nicaelle LYRANE


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