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Yakro/Après plusieurs années de différends: Subiakro peut enfin amorcer son développement avec « les journées Anouanzè Tchin »

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« Anouanzè Tchin », en langue baoulé, qui signifie moment des retrouvailles pour célébrer la cohésion retrouvée, la fraternité, la paix et surtout l’amour entre frères et sœurs, a été institué par les populations du village de Subiakro, dans la Sous-préfecture de Yamoussoukro, axe Yamoussoukro-Oumé. Ce, après la réconciliation entre les filles et fils dudit village le deuxième samedi du mois de décembre 2021.

Ce samedi 10 décembre 2022, deuxième samedi du mois de décembre, cadres, autorités coutumières, jeunes et femmes ont décidé de se retrouver sous le grand hangar du marché pour commémorer cette date qui marque cette cohésion retrouvée.

Dans la ferveur, dans une ambiance des grands jours, avec en point de mire d’importants dons de motoculteur et de tricycle fait à la jeunesse, le président de l’Association des ressortissants de Subiakro, Abakro et villages dépendants (Arsavd), Kouamé Dieudonné a fait le plaidoyer suivant : «L’Anouanzè Tchin est un jour merveilleux. Braves populations de Subiakro, merci d’avoir accepté cette main tendue réciproque de part et d’autre. Un an après la première édition nous sentons que les choses vont bien. Un an après la première édition, les projets qui étaient bloqués depuis plus de dix ans sont en train d’être débloqués. Je vous dis merci pour cela. Cette deuxième édition de l’Anouanzè Tchin, nous voulons à cette occasion demander à la notabilité de prendre comme repère le deuxième samedi du mois de décembre comme jour de célébration de nos retrouvailles, jour au cours duquel, nous avons pu taire tous nos différends et cela ne doit pas passer sous silence. Cette journée doit être célébrée pour le temps que nous avons à vivre sur la terre des hommes.»

Pour donner un sens à cette journée de cohésion, l’Arsavd a décidé d’honorer les filles et fils ayant contribué au développement du village de Subiakro. Pour cette première édition, c’est le patriarche Mathias Kouassi Kouakou, qui a été célébré et primé, car selon M. Kouamé Dieudonné, « Subiakro veut avoir une mémoire des gens qui ont travaillé pour le développement de ce village. Ce n’est pas un coup d’épée dans l’eau, nous allons poursuivre dans ce sens. »

Revenant sur le don précieux fait à la jeunesse afin qu’elle soit outillée pour la pratique de l’agriculture, Kouamé Dieudonné leur a indiqué que «ce que nous attendons d’elle, c’est une jeunesse au travail. Il faut entretenir le village, mais au-delà il faut avoir des moyens de subsistance. Il ne faudrait pas que les machines qu’on vient de donner aujourd’hui aient le même effet que l’attention que nous accordons à l’école qui au lieu d’apporter des bons résultats montre plutôt qu’il y a des problèmes.»

Il ira plus loin pour dire que «ce que nous voulons, en regardant la jeunesse, c’est qu’à Subiakro on ait un label riz. Qu’on produise du riz, qu’on ne vende pas que du riz paddy, qu’on vende du riz décortiqué qui a plus de valeur ajoutée, qui va nous donner plus d’argent. Et pour le faire il faut que la production soit abondante. Si elle l’est, le reste du chemin, c’est de pouvoir avoir une petite unité de transformation pour décortiquer le riz et l’ensacher et le vendre. »

Toujours dans le sens des conseils, le patron de l’Arsavd, Dieudonné Kouamé, a pointé du doigt certains comportements pas très dignes. « Un élément que je voudrais dénoncer à l’occasion de ma prise de parole, c’est la location de l’espace rizicole. C’est un phénomène très développé dans ce village. Vous avez dit l’espace fait 120 hectares, mais si on mène une enquête pour savoir quelle est la superficie qui est véritablement occupée par les gens d’ici, je suis sûr que nous n’allons pas atteindre le tiers. Il faut qu’on mette fin à ça. Au lieu de sous-traiter nous allons nous-mêmes traiter. Alors mettez en place un bon système pour exploiter l’espace rizicole. »

Notons qu’a ce rendez-vous festif, l’artiste Adéba Konan, par ses chansons très enlevées, a fait danser chefs traditionnels, cadres et l’ensemble de la population.

Notons également qu’un concours culinaire pour encourager les jeunes à embrasser le métier de cuisine et surtout sauvegarder les mets Akouè, a été organisé. Ce concours a vu dame Koffi Akissi Jessica être lauréate avec une récompense de 50 000 FCFA, un jeu de soupières et un foyer amélioré. N’guessan Oura et N’goran Akissi Ester, respectivement 2e et 3e, ont reçu 40 000 et 30000 avec un jeu de soupières.

Ange Nicaelle LYRANE


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