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Vente des terres, aliénation du patrimoine foncier: Kouamé Dieudonné interpelle populations et chefs traditionnels

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La question de la vente des terres, de l’aliénation du patrimoine foncier à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, a été le cœur du discours de Kouamé Dieudonné, haut cadre de l’administration financière ivoirienne et président de l’Association des ressortissants de Subiakro, Abakro et villages dépendants (Arsavd). Ce, au cours de la journée d’Anouanzè tchin. Qui a réuni cadres, populations et chefferie traditionnelle, le samedi 10 décembre dernier à Subiakro, dans la Sous-préfecture de Yamoussoukro. 

Saisissant cette belle occasion, en qualité de fils du village de Subiakro et haut cadre de l’administration, il a décidé d’attirer l’attention des uns des autres sur le danger qui guette l’ensemble des villages de Yamoussoukro.

Le faisant, Kouamé Dieudonné de souligner l’intérêt pour les ancêtres de sécuriser leur patrimoine foncier avant de se montrer meurtri de voir les terres bradées aujourd’hui. «Fort malheureusement de nos jours, l’urbanisation rapide et difficilement contrôlée a changé cette donne très capitale pour notre peuple de sorte qu’aujourd’hui c’est à tour de bras que nous aliénons notre patrimoine foncier rural sans se demander de quoi sera fait demain ; comment allons-nous vivre demain et surtout qu’allons-nous laisser en héritage à nos enfants, petits-enfants et arrière-petits enfants. Je voudrais donc profiter de l’occasion pour attirer l’attention de tout un chacun sur les dangers qui nous guettent à très court terme. En effet, que nous restera-t-il quand nous aurons tout vendu et surtout quand nous aurons dilapidé les ressources engendrées par la vente du seul patrimoine que nous possédons et que de surcroit nos ancêtres nous ont légué ?» A-t-il interrogé.

Face à ce qui pourrait être considéré comme un fléau dans la cité des lacs, le patron de l’Arsavd a proposé à ses parents des alternatives qui ne sont autres que se tourner vers le travail de la terre, l’agriculture à travers la culture vivrière, aujourd’hui plus rentable. Aussi, il a proposé à ses parents la voie de la location des terres à moyens et long terme, en lieu et place des ventes définitives .

Selon lui, «il importe de préserver nos droits de propriété en faisant établir les certificats fonciers de nos propriétés comme l’Etat de Côte d’Ivoire nous le prescrit. Élus, cadres, chefs de village et leaders d’opinion de tous les bords, sensibilisons nos parents sur les risques réels et imminents de devenir «des étrangers » dans nos propres villages et sur nos propres terres héritées de nos ancêtres qui vont nous échapper de par notre faute. »

Et de faire cet appel à l’endroit de tous : « Élus cadres, chefs de villages et leaders d’opinion de tout bord, je nous interpelle tous. Ne nous taisons pas, ne fermons pas les yeux sur cette question sensible. Organisons nos parents en groupes de travail quel que soit la dénomination afin de les mettre au travail et les empêcher de façon intelligente de brader nos terres. »

Ange Nicaelle LYRANE


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