Élections locales de 2023: Le PDCI et le PPA-CI pourront-ils s’entendre ? Des prémisses de désaccord dans certaines communes
L’idée d’aller en rang soudé contre les candidats issus du parti au pouvoir lors des prochaines élections municipales et régionales de 2023 effloraient les esprits des formations politiques de l’opposition.
Cette perspective d’alliance qui se faisait pressentir entre le PDCI RDA d’Henri Konan Bédié et le PPA-CI de Laurent Gbagbo semble menacée avec des récentes déclarations de candidatures comme celles de Michel Gbagbo à Yopougon et Koné Katinan à Port Bouët, tous deux en lice pour le compte du PPA-CI dans la conquête de ces mairies respectives.
En effet, cela porte à croire que les concertations entre ces deux poids lourds de l’opposition pour les choix de candidats idéals auraient échoué.
Sinon, à Port-Bouët par exemple, compte tenu du maire sortant et du fait que la mairie a été toujours entre les mains du PDCI depuis 1980, le PPA-CI, en instance d’alliance, n’aurait pas dû présenter de candidat, dans cette circonscription, mais de soutenir le candidat du PDCI.
Pour une alliance conséquente, la logique aurait voulu que chacun des partis laisse la main à celui qui a déjà la circonscription.
Visiblement, une mauvaise appréciation ou appréhension des forces en présence du moment semble favoriser la dissension. Pour que l’opposition puisse garder d’avance les communes de Cocody, Port-Bouët, Plateau et Marcory le PPA-CI devrait laisser la main et soutenir le PDCI qui les gouverne déjà.
Le cas de Yopougon cristallise tout ceci.
Depuis plusieurs semaines, les débats sur le choix d’un candidat commun (PDCI et PPA-CI) anime les causeries que ce soit dans les bistrots que sur les différentes plateformes de journalistes.
Nostalgique de l’époque où Laurent Gbagbo et les siens étaient encore dans le FPI et au pouvoir, d’aucuns estiment que c’est le PPA-CI qui a l’électorat conséquent pour être tête de liste de l’opposition à Yopougon.
D’un autre côté, les limites de cette première perception sont étalées.
Les gens doutent fort que le PPA-CI ait la même armada que le FPI avait dans la commune à l’époque.
Les « Afidés » restés dans l’enveloppe supposée vide du FPI constituent une menace par un éventuel vote sanction contre le nouveau parti frère-ennemi.
Alors que les pro-Gbagbo sont restés plongés pendant longtemps dans la création de leur parti, les conflits contre Simone Gbagbo, Afi N’guessan et Blé Goudé, le PDCI préparait mieux ces futures échéances électorales avec plusieurs de ses lieutenants aux contacts des populations avec des actions sociales.
D’ailleurs, des pronostics annoncent que Michel Gbagbo n’enregistrera pas de meilleur score qu’une candidature du parti septuagénaire. Sauf que pour conserver ce statut de favori à l’élection municipale de Yopougon, le PDCI doit impérativement synchroniser les forces d’Augustin Dia Houphouët, Euphrasie N’guessan, Jules Djirabou et Johnny Kouadio Yao.
Sans quoi, l’histoire de la mairie de Yopougon, sera d’ici peu comme du pain béni servi à Adama Bictogo du RHDP.
Toujours est-il qu’au moment venu, les deux partis puissent s’entendre, sinon ce sera la catastrophe avec un RHDP qui tient les ressources de l’Etat, la CEI et qui a positionné de gros calibres comme des ministres en fonction pour imposer sa victoire.
Vagoné Dry-Bi
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