RLE 2022/Guikahué (SEC du PDCI), aux militants: «C’est maintenant que la liste électorale se joue !»

Le secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA, Pr Maurice Kakou Guikahué, a fait le point de sa rencontre avec les membres des instances du parti, hier jeudi 23 février 2023, au siège à Cocody. Ci-dessous, les réponses qu’il a données aux questions des journalistes.

Monsieur secrétaire exécutif en chef, vous venez de présider une importante réunion des membres des instances du parti, que peut-on retenir de cette rencontre ?
C’était la première réunion de l’année 2023 de toutes les structures du parti comme vous le dites. Nous avions deux points essentiels à l’ordre du jour, des informations et le point principal, le bilan et le suivi de l’opération de révision de la liste électorale 2022.
Vous savez qu’au mois d’octobre dernier, nous nous sommes organisé pour mettre en place des comités d’identification pour encadrer nos militants dans l’acquisition de leurs pièces administrative dans le cadre de l’application de la loi de 2018 instituant une procédure spéciale de délivrance des actes de naissance et jugements supplétifs. Et la révision de la liste électorale a été programmée et ce sont ces structures que nous avons organisées sur le plan régional qui ont pris en compte cette opération de révision de la liste électorale. Donc, il fallait faire le point. En tout cas, le PDCI, après les premiers résultats que nous avons, mais qui ne sont pas les résultats définitifs, nous avons impacté à peu près à 27% sur le nombre total des nouveaux inscrits. Nous ne nous sommes pas occupés des transferts des populations, mais quels sont les électeurs qui s’ajoutaient à la liste électorale actuelle puisque notre objectif, c’est un objectif sur trois ans, c’est une opération pérenne. Donc, le travail a été fait avec les moyens de bord que nous avons.






Il y a eu beaucoup de volonté. Il fallait les féliciter au nom du président. Ce que nous avons fait et nous leur avons demandé de se réorganiser parce que bientôt, il y a la phase cruciale qui est le contentieux sur la liste provisoire. Parce qu’au mois de mars, normalement, la date reste à être déterminée par la CEI, on devrait afficher les listes provisoires pour voir si le travail que nous avons fait est bien fait. C’est le moment de regarder si son nom est vraiment reporté sur la liste, est ce que son nom est bien écrit, tout ça c’est le moment de regarder et s’il n’y a pas des personnes qui n’ont pas le droit qui se sont inscrites sur la liste. Donc, nous avons décidé de nous organiser.
La semaine prochaine, les présidents des Comités régionaux vont suivre une formation donnée par le secrétaire exécutif chargé des Affaires juridiques pour voir un peu comment est-ce qu’on conduit un contentieux des révisions de la liste électorale.
La réunion n’a pas été longue parce que c’était le bilan et l’exposé du secrétaire général du Comité, M Véi Bernard a été clair. Après, il y a eu quelques demandes de précisions. Et puis, nous avons passé deux informations importantes.
La première, nous avons publié un communiqué depuis le début de la semaine, qu’il fallait se mettre à jour de ses cotisations 2022, dans le cadre de la session extraordinaire du Congrès qui va se tenir au mois de mars 2023. Parce que les listes doivent parvenir au secrétariat pour qu’on puisse les authentifier. Donc, nous les avons sensibilisés sur ce dossier pour qu’ils disent aux membres statutaires que sont les secrétaires de section, les délégués eux-mêmes, les coordonnateurs du Grand conseil, les membres du Bureau Politique et les présidentes des femmes, les présidents des jeunes et tous ceux-là, pour qu’ils soient à jour de leurs cotisations.
Dans ce sens, nous avons aussi adressé des correspondances aux organisations spécialisées pour qu’elles nous fassent parvenir la liste de leurs présidents, présidentes et coordonnateurs au plus tard, le 28 février. Ils ont bien saisi l’information.
Ensuite, nous leur avons dit que l’année 2023 sera dédiée aux activités de proximité. Il faut vraiment aller vers les militants et c’est ainsi que le président du parti a dit de mettre l’accent sur le recrutement de nouveaux militants. Donc, le secrétariat exécutif est en train de préparer la matrice, mais ce sera un dossier national auxquels tout le monde va participer. On n’a pas encore décidé la forme que ça va prendre, mais ça devrait prendre tous les militants, tous les responsables de base et nous allons nous appuyer vraiment sur les élus pour ce dossier de recrutement de nouveaux militants. C’est très important.
Monsieur le ministre concernant la révision de la liste électorale, les militants se demandent encore si une autre séance d’enrôlement va se faire avant la tenue des élections en octobre prochain ?






Sans préjuger de ce que la Commission électorale indépendante(CEI) va proposer, nous disons que normalement jusqu’aux prochaines élections, il n’y aura plus de révision de la liste électorale. Après les élections locales l’année prochaine, il y aura une révision de la liste. Nous avons fait l’enrôlement au dernier trimestre de l’année 2022 et nous arrivons presqu’à la fin du premier trimestre de l’année 2023, nous n’avons même pas encore affiché les listes provisoires. Quand la liste provisoire sera affichée, il y a un calendrier qui sera donné et nous allons conduire le contentieux. Quand le contentieux sera fini, il faudra traiter la liste et sortir la liste définitive. Cela sera fait vers le mois de juin ou juillet. Mais nous, nos Comités étant pérennes, nous avons demandé qu’ils continuent de faire établir les pièces d’identité de nos militants pour qu’à la prochaine révision de la liste électorale, ils puissent les inscrire.
Les résultats de l’enrôlement que vous avez donnés émanent-ils de la CEI ?
La CEI a publié les chiffres provisoires de plus de 600 milles nouveaux inscrits sur la liste électorale. Il y a plus de 350 milles changements de lieu de vote. Mais cela ne nous a pas intéressés parce que pour nous ceux qui ont changé de lieu de vote sont déjà sur la liste électorale. Quel est le nombre de militants PDCI nouveaux que nous pouvons apporter sur la liste électorale. C’est ce qui nous a préoccupés. Et c’est dans les 600 milles que nous avons pu inscrire 178 milles. Ce sont les grandes équipes que nous avons mis en place qui ont fait ce travail. Sinon, il y a des personnes qui de façon individuelle ont fait inscrire des militants sur la liste électorale. Il y a des candidats qui avaient déjà commencé l’enrôlement quand on formait les équipes. Donc ils ne nous ont pas communiqué leurs résultats. Donc si nous avons tous nos résultats, nous pouvons être au-dessus de plus de 200 milles inscrits. C’est pourquoi grosso modo, nous disons que nous sommes à 30% des inscrits.
Dans les chiffres que vous avez donnés, vous avez indiqué que 200 milles inscrits ont été enlevés par la CEI. Est-ce que nous pouvons avoir plus de précisions sur ce chiffre ?
Ce sont des informations que nous avons car nous suivons l’opération. La CEI est en train de traiter les données et il nous revient que des personnes ont été enlevées parce qu’elles n’ont pas l’âge requis. Il y a un délégué PDCI qui a été appelé parce qu’il y a quatre personnes qui ont été inscrites dans sa zone et qu’elles seront enlevées parce qu’elles ont 17 ans. C’est quand nous avons fait la somme de tout cela que nous sommes à peu près à 200 milles personnes enlevées. Il n’y a pas que du PDCI qui est victime de cela mais c’est au plan national.






Pendant qu’on parle des contentieux sur la liste électorale, les militants s’impatientent en ce qui concerne la liste des candidats aux futures élections. Pouvez-vous rassurer sur cette liste qui tarde à sortir ?
La liste sera publiée. Voyez-vous aucun parti politique n’a publié la liste de ses candidats. Nous avons auditionné les candidats et la synthèse sera faite. C’est maintenant que les rapports rentrent. Nous sommes à l’extérieur de ce processus. C’est aux régions que nous avons confiées ce rôle. Il est donc bon de préciser aux militants qu’aucun choix n’a été fait. Les groupes qui ont été constitués qu’on peut appeler par déformation professionnelle les jurys font l’analyse des dossiers. Et tout sera reversé au président du parti. C’est lui seul qui a le choix des candidats. Il ne faut pas que quelqu’un dise qu’on l’a éliminé. Tout le monde a été auditionné. Ils ont instruit les dossiers et c’est quand le président du parti va terminer les choix que la liste sera publiée. Mais il y a des tendances parce que certains disaient qu’il fallait publier la liste des candidats qui sont seuls dans leur circonscription, les candidatures uniques. Et après les candidatures où y a des discussions. Mais après je pense que le président compte tout faire en même temps.
Jusqu’à quand la liste sera donc publiée ?
Bientôt.
La Cei vient d’enregistrer l’entrée de deux Commissaires centraux, PPA-CI et RHDP. Ce qui va du coup changer la composition au niveau des CEI locales. Avez-vous commencé à réfléchir pour le futur ?
Ils viennent de les faire rentrer, donc nous allons réfléchir.
Concernant le congrès extraordinaire, à ce jour, il n’y a toujours pas encore de Comité connu pour l’organisation. Pourquoi ?
Ce n’est pas la peine de se stresser pour le Congrès extraordinaire. Le président a été clair lors de la présentation des vœux. C’est pour aller modifier l’article 54 des statuts. C’est tout. A une semaine de la date, on peut tenir ce Congrès. Le plus important, c’est d’avoir la liste des congressistes qui sont à jour des cotisations. Dès que nous avons la liste, à tout moment nous pouvons aller à ce Congrès extraordinaire. Il y a des experts en organisation au Pdci-Rda. Donc cela ne pose pas de problème. Le président va fixer la date et mettre en place le comité d’organisation qui va se tenir afin de répondre à une seule question.
Monsieur le Ministre que dit en substance l’article 54 ?
L’article 54 dit que le Bureau politique est composé de 400 membres. Nous sommes dans l’opposition et le président n’a pas d’autres moyens de promotion. Le congrès, c’est tous les 5 ans. En 2018, on a fait un Congrès extraordinaire. Nous sommes bientôt à 10 ans donc on a sauté un Congrès entre temps, il y a des gens qui étaient au Grand conseil qui ont mûri. Il y a eu la mutation, il y a des gens qui sont partis au RHDP, ils nous ont quitté, il y a eu des décès, il fallait mettre les cadres en confiance. On n’a rien d’autre à leur proposer que la promotion au Bureau politique. Donc on a dépassé le chiffre de 400 membres.
Il y a eu deux (02) écoles. Les gens disent, il faut qu’on puisse aller à un congrès pour modifier les textes. Soit on saute l’article 54, soit on le modifie ou bien on le ramène à 400. Mais, il faut que le Congrès tranche parce que l’article 102 de nos statuts dit qu’on ne peut changer les textes du PDCI-RDA qu’à un congrès. Donc il y avait deux (02) hypothèses soit aller à un Congrès ordinaire et en préambule changé d’abord (ndlr article 5) et continuer le congrès soit faire un congrès extraordinaire et changer l’article 54 et partir à un congrès ordinaire. C’est pour ça que le 29 janvier quand le président nous a parlé, il a lié le Congrès extraordinaire et le congrès ordinaire en une même phrase.
Monsieur le ministre revenant au bilan que vous venez de faire est-ce qu’en votre qualité de Secrétaire exécutif en chef êtes-vous satisfait du taux de 27% que le PDCI-RDA a obtenu ?
Je suis satisfait. J’aurais voulu avoir 100 pour cent mais nous sommes dans l’opposition. Nous n’avons pas assez de moyens car ces choses coûtent cher. Si les militants ont fait des sacrifices, je pense que 30% c’est à peu près acceptable. Nous sommes de nombreux partis politiques si nous on a eu 30% que le PPA-CI prend 30%, que le FPI prend, que le RHDP prend, ça veut dire que tout le monde a partagé, donc on n’est pas ridicule. On aurait pu faire plus, mais ce n’est pas mauvais pour ce que nous avions comme moyens. Les gens ont mouillé le maillot et je sais qu’on est plus que ça parce qu’il y a des candidats qui ne veulent pas donner leurs résultats. Il y en a qui ont fait du parallèle mais du parallèle positif parce que ce sont nos militants.
Un mot sur les départs des militants PDCI-RDA au RHDP. On vient d’annoncer à Daloa la défection de la présidente de l’UFPDCI… ?
Ce que je voulais vous dire c’est que le président a été clair. Je prends la personne qui a été brandie à Grand-Lahou, N’guessan Alfred, il y a longtemps qu’il est parti. C’est une régularisation. La dame Kanon, moi je vais à Daloa, il y a longtemps que je ne la vois plus. Je pense que c’est une régularisation.
Quel est votre dernier message à l’endroit des militants ?
La conclusion, c’est de dire aux militants qu’ils ont fait des sacrifices dans les difficultés. Il y a des cadres, des militants, des responsables de terrain qui ont fait le village pour faire les jugements et les certificats de nationalité. Nuit et jour, ils n’ont pas dormi et on a eu quelques résultats. Le moment critique arrive. Le tout n’est pas de s’inscrire sur la liste, c’est d’être effectivement sur cette liste. Et prochainement, au mois de mars donc, tenons-nous prêts. On va afficher les listes dans tous les lieux et bureaux de vote, pour qu’on vérifie, car on aura pour une semaine ou dix jours. Pour savoir si on est effectivement sur la liste.
Donc je voulais lancer un appel aux opérationnels qui ont fait inscrire les gens. S’ils ont les récépissés, c’est le moment de faire la revue bureau de vote par bureau de vote et attendre. Quand ils vont voir sur la liste et que les noms n’y figurent pas, ils vont porter des réclamations afin qu’on puisse les rectifier. On sait que parfois, les gens dans les villages arrachent les listes. Mais aujourd’hui, avec les smartphones, dès l’affichage des listes, il faut la flasher à partir de votre portable et vous pouvez ensuite vérifier.
Il faut être ingénieux car c’est un travail de fourmi, c’est fatiguant mais il faut le faire. Sinon, on peut avoir inscrire 178 milles inscrits et si on met 50 milles sur la liste effectivement, ça serait un travail utile.
Donc, c’est maintenant qu’il faut suivre et on doit être vigilant car c’est maintenant que le plus dur commence. Donc j’appelle les uns et les autres à la vigilance.
Effectivement, on est en train de choisir les candidats mais, il ne faudra pas que ça les distrait. Parce que même si les candidats sont choisis et que la liste n’est pas bonne, personne ne sera élu. Donc, il faut qu’ils s’occupent de la liste. Et tous ceux qui sont candidats, c’est le moment d’aller s’asseoir lieu de vote par lieu de vote pour vérifier. Parce que si vous êtes choisi et qu’il n’y a personne sur la liste, qui va vous voter ? Donc c’est maintenant que tout le monde doit se mobiliser.
Alors, on appelle à la mobilisation et on demande aux coordonnateurs régionaux de faire des réglages et s’il y avait quelques petits dysfonctionnements, de prendre tout le monde en compte pour qu’ensemble, on puisse faire ce travail de longue haleine. Mais qui est un travail difficile parce que là maintenant, il faut suivre 7 millions d’électeurs bureau de vote par bureau de vote. Il faut vérifier si nos gens sont sur les listes. Si leurs noms sont bien écrits, si entre temps une jeune fille est mariée et qu’elle a son nom de femme mariée, sur sa carte d’identité et qu’ils ont fait semblant pour mal l’écrire. Elle ne pourra pas voter. Donc, c’est maintenant que la liste électorale même se joue. Car le travail de la liste étant un défi important on leur souhaite du courage et que ce travail soit fait.
Entretien réalisé par Gilles Richard OMAEL, DS, JN et BK
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