Déchets toxiques: Claude Gohourou se réjouit des décisions cassées et dénonce encore Charles Koffi

Les déchets toxiques déversés en 2006 et révélés par un journaliste ivoirien continuent de faire des vagues dans les tribunaux de Côte d’Ivoire. 17 ans après, le ping-pong juridique continue entre Claude Gohourou et Charles Koffi.

Le président de la Coordination nationale des Victimes des Déchets toxiques (CNVDT-CI), Claude Gohourou, n’a pas porté de gant pour dénoncer le faux grossier que Charles Koffi a fait pour obtenir des condamnations contre sa personne depuis tant d’années, alors qu’il était en exil.

Selon lui, il a porté plainte contre ce dernier qui a affirmé qu’il avait, personnellement, été mandaté par 6.624 victimes à l’effet de les représenter et d’initier en leur nom toutes procédures en vue de leur indemnisation. « Le listing comportant les noms et signatures des prétendus 6.624 victimes que Koffi Charles a produit et censé rapporter la preuve que ce dernier avait reçu effectivement mandat spécial et individuel de chacune des victimes y listée est un grossier faux. Un travail méthodique de recoupement a fait ressortir les incohérences affectant profondément la sincérité dudit listing. Plusieurs noms de personnes figurent doublement sur le listing produit par le sieur Koffi Hanon », a dénoncé, ce jeudi 2 mars 2023 au cours d’une conférence de presse, Claude Gohourou qui s’est réjouis que toutes les décisions obtenues par Koffi Charles contre lui soient aujourd’hui cassées.

« Aujourd’hui, je suis un homme heureux parce que la Cour de cassation est en train de réparer une injustice après mes différents recours.  Toutes les décisions en faveur de Koffi Hanon Charles au civil ont été cassées définitivement. La conséquence directe de cette situation est que Gohourou peut continuer les indemnisations des victimes », s’est félicité le conférencier qui a brandit deux décisions de justice prises en sa faveur.

D’abord, l’Ordonnance de la Cour de cassation N° 463/ CC/ JP du 26 octobre 2022 qui ordonne la suspension provisoire de l’arrêt N°146 du 22 juillet 2022, rendu par la Cour d’Appel d’Abidjan et qui l’autorise à assigner Koffi Hanon Charles et autres à l’audience du 08 décembre 2022 devant la Cour de cassation afin qu’il soit statué sur la continuation des poursuites. Ensuite, l’Attestation de Plumitif en date du 03 février 2023faisant l’objet d’une décision de discontinuation des poursuites N°107/23 contre sa personne.

« La Cour de Cassation a ordonné la discontinuation des poursuites entreprises contre moi en vertu de l’arrêt N° 146 rendu le 22 juillet 2022 par la Cour d’Appel d’Abidjan », a rappelé Claude Gohourou qui condamne les agissements actuels de Koffi Charles.

Comment comprendre qu’alors que le 02 février 2023, la Cour de Cassation prenait la  décisionde ‘’discontinuation des poursuites’’, Koffi Charles piétine ladite décision pour se rendre à Afriland Bank en vue d’organiser un sit-in pour exiger le paiement de 4 milliards F puis, 1 milliard F au titre de dommages et intérêt ?

« Nous irons à l’audience du vendredi 3 mars 2023 où seront jugées la cinquantaine de victimes qui ont été pris devant cette banque pour trouble à l’ordre public. Ce ne sont pas des victimes, mais des loubards recrutés pour les besoins de la cause », a chargé Claude Gohourou qui s’indigne en ces termes : « Alors que Hanon Charles Koffi sait que la décision qu’il détient a été cassée le 02 avril 2022 par la Cour de cassation, c’est à quel titre il se pointe devant la banque avec des badauds pour revendiquer ? ».

Pour le reste, le conférencier a rendu hommage aux magistrats de la Cour de cassation qui ont rendu des décisions en toute impartialité.

Ce ping-pong juridique entre Claude Gohourou et Koffi Hanon Charles va-t-il prendre fin ce vendredi 3 mars avec l’audience pour juger la cinquantaine de « loubards » passés pour des victimes ? Attendons de voir.

Gilles Richard OMAEL

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