Gagnoa: Le député Guikahué, « Face au Peuple », explique les lois votées en 2022 et recueille les préoccupations de ses mandants
Pr Maurice Kakou Guikahué, vice-président de l’Assemblée nationale et député de la circonscription de Dougroupalépgnoa, Doukouyo, Gagnoa, Gnagbodougnoa et Sérihio, a sacrifié à la tradition en animant son forum public d’échanges avec la population dénommé « Face au peuple », ce lundi 13 mars 2023, dans le canton Zikobouo à Sérihio (dans la matinée) et le canton Bamo à Doukouyo (l’après-midi), pour expliquer les 65 lois votées en 2022 et recueillir les préoccupations desdites populations. Le peuple était mobilisé pour écouter son envoyé au parlement ivoirien. Il en a profité pour remercier les populations pour sa réélection en 2021.
Après les civilités d’usages à la chefferie et aux responsables administratifs, Maurice Kakou Guikahué a été accueilli par des populations mobilisées à la place publique de Sérihio pour les villages du canton Zikobouo et celles des villages du canton Bamo à Doukouyo, avec des allocutions de bienvenue des porte-paroles des villages et des cantons.
«Vous m’avez élu et envoyé à l’Assemblée nationale pour vous représenter. Vous m’avez réélu en 2021. Je voudrais profiter de cette tribune pour vous encore merci. C’est donc un devoir pour moi de venir vous rendre compte et vous expliquer les lois votées au Parlement. C’est ce que je suis venu faire, aujourd’hui, comme je le fais chaque année pendant les vacances parlementaires», a-t-il entamé son exposé.
Après avoir égrené les différentes lois, conventions et ordonnances, il a expliqué les raisons qui ont amené les députés de l’opposition à rejeter certaines d’entre elles, notamment celles sur la CEI, le Conseil Constitutionnel et le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC).
«A l’Assemblée nationale, il y a deux types de députés. Il y a ceux du pouvoir et ceux de l’opposition. Nous, députés de l’opposition, n’avons pas voté des lois, parce que nous avons estimé qu’elles n’étaient pas en phase avec l’esprit des populations qui nous ont mandatés, mais qui sont passées quand même. En fait, au Parlement, on applique la démocratie, la loi du nombre. Les députés du pouvoir étant plus nombreux que ceux de l’opposition, même si nous ne sommes pas d’accord sur une loi et que ceux du pouvoir sont pour cette loi, elle passe. Mais ces lois ne sont pas immuables, elles peuvent changer dans l’avenir si le pouvoir change ou que le pouvoir reconnait que les députés de l’opposition avaient raison», a expliqué le vice-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire à ses mandants.
Bien qu’ayant déjà expliqué la loi portant rétablissement d’identité et obtention de jugement supplétif votée en 2018, en 2019 et 2020, le député Guikahué est revenu sur cette loi pour insister sur son importance et dire qu’elle court encore jusqu’en février 2025. «D’ici à 2025, il ne devrait plus avoir de sans papier dans ma circonscription, si nous prenons à bras-le-corps cette loi», a-t-il espéré avant d’expliquer sa stratégie pour que cela soit.
Au cours des échanges, plusieurs sujets d’actualité ont été abordés. Mais avant, le député Guikahué a été félicité encore une fois pour cette tribune, une première dans la circonscription, qui permet aux populations de savoir ce qui se passe à l’Assemblée nationale et de comprendre les lois qui en sortent.
Au niveau des sujets abordés, il est ressorti la cherté de la vie avec le cout du pain qui varie d’Abidjan à Gagnoa (150FCFA la baguette à Abidjan, mais 200FCFA à Gagnoa). A cette préoccupation des populations, l’honorable Maurice Kakou Guikahué a répondu qu’au niveau du parlement, une loi a été votée pour plafonner et bloquer les prix. «Si donc les prix augmentent, c’est que ceux qui sont chargés de les contrôler ne font pas leur travail», a-t-il dénoncé.
Le découpage électoral n’est pas passé sous silence. «Nous sommes sous-représentés à Gagnoa sous-préfecture qui a plus 170.000 habitants pour un seul député pendant que dans d’autres régions qui ont le même nombre d’habitants se retrouvent avec 3 ou 5 députés. Notre circonscription, avec son étendue et la densité de sa population devrait avoir au moins 2 à 3 députés pour que cette population soit mieux représentée au Parlement», a déploré le député Maurice Kakou Guikahué.
Il faut noter que cette tribune du député a eu le soutien de la société de téléphonie mobile MTN dont le Directeur régional, Doumbia Lacine, a expliqué sa présence en ces mots : «MTN est une entreprise citoyenne. Là où les citoyens se rassemblent dans un cadre républicain, nous avons le devoir de les accompagner.»
Gilles Richard OMAEL, à Gagnoa
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