Affaire Collège municipale de Godiabré: La Mairie de Gagnoa endosse l’entière responsabilité et sollicite le gouvernement

Le maire de la commune de Gagnoa, Yssouf Diabaté, a animé une conférence de presse, lundi 13 mars dernier, à son cabinet. Cette sortie du maire est relative au litige qui oppose la Famille Zogbé de Tipadipa à la mairie de Gagnoa sur la purge du droit coutumier du site abritant le collège municipale de Godiabré. Il s’agissait donc pour le maire de donner la position de la mairie sur cette affaire qui préoccupe les populations de Gagnoa.
En effet le lundi 06 mars 2023, la famille Zogbé avait fait irruption dans ledit établissement pour perturber le bon déroulement des cours en bloquant l’accès aux élèves et au corps enseignant. Cette famille n’avait d’autre choix que de mener cette action afin de réclamer la purge du droit coutumier du site où a été bâtie l’école.

La purge réclamée par les propriétaires terriens s’élèverait à 100 millions FCFA. Elle est restée impayée, depuis la pose de la première pierre en 2014.
Devant cette situation, le préfet de région, aidé du DRENA de Gagnoa, des forces de l’ordre, avait mené une médiation, le même jour pour le retour au calme et ensuite le règlement définitif de cette affaire.
A cet effet, Yssouf Diabaté a, d’entrée, reconnu la culpabilité de la mairie de Gagnoa. «Le premier fautif dans cette histoire est la mairie de Gagnoa, ce n’est pas l’Etat de Côte d’ivoire. On est content parce que nos enfants fréquentent là-bas, mais en retour, on ne doit pas faire du tort à ceux qui ont accepté de donner leur terre pour bâtir cet édifice là» a-t-il reconnu.
Toutefois, selon lui, l’actuelle équipe municipale qu’il dirige n’a trouvé dans les archives de trace sur cette histoire de purge. «Lorsque nous sommes venus au commande, nous avons eu le document de passation de charges où nulle part il est écrit la purge du collège municipal de Godiabré. Nous étions vraiment étonnés», a-t-il révélé avant de revenir sur l’historique cette affaire.
«Au départ, c’était un projet de port sec bien avant 2014 qui a avorté. Lorsque les propriétaires terriens sont venus me voir, il était écrit dans le PV qu’ils avaient discuté avec l’ancien maire , Bamba Médji. Et ce dernier leur avait dit que comme la fondation Fantôme dirigée par un fils de Gagnoa, Omaïs, voulait faire don de cette école. Et comme c’était pressé, il fallait lui céder dans l’immédiat les 10 hectares de terre. Cette fondation devait donc payer tout de suite les exploitants, c’est-à-dire ceux qui avaient leurs cultures et que pour la purge, après ils allaient voir çà», a-t-il expliqué.
En définitive, le maire Yssouf Diabaté a promis d’entreprendre des démarches auprès du gouvernement et aussi de prendre un engagement vis-à-vis des propriétaires terriens afin que ceux-ci puissent entrer en possession de leur dû.
«Si la mairie doit payer, il faut que cette purge soit inscrite au programme triennal, à partir de 2024. Nous allons les croiser avec le préfet et constituer le dossier que nous soumettrons à l’Etat de Côte d’Ivoire pour voir comment il peut nous aider. Ce que la mairie peut apporter, nous allons apporter et voir ce que le gouvernement peut donner pour nous aider» a-t-il confié pour conclure.
JAG
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