Paquinou à Subiakro (Yamoussoukro): La gestion du foncier au cœur de la fête
Subiakro, village situé à une quinzaine de kilomètre de la capitale politique, Yamoussoukro, sur l’axe Yamoussoukro-Oumé, a connu une ambiance particulière le dimanche 9 avril 2023. Et pour cause, jour de Pâques, jour de célébration de la résurrection du Christ Jésus, les populations de cette bourgade n’ont pas voulu se faire compter ce spécial pour le pays baoulé. Cadres, jeunes et femmes, planteurs, la diaspora, tous ont répondu à l’appel du village. Ce, pour communier, célébrer les retrouvailles mais surtout parler développement et célébrer certains de leurs fils qui œuvrent pour le bien-être des populations.
Les cadres célébrés à travers le Président de l’Association des Ressortissants de Subiakro, Abakro et villages dépendants (Arsavd), qui a été honoré par la jeunesse du village et l’ensemble du village conduit par nanan Koffi Elysée, Kouamé Dieudonné, face à la presse, a fait savoir ceci : «C’est l’occasion pour parler de tous les problèmes du village, nous, Association des ressortissants de Subiakro, Abakro et villages dépendants (Arsavd) étant une organisation qui vit en dehors du village, se repose sur les projets initiés par le village, c’est-à-dire ceux qui résident au quotidien au village. Aujourd’hui, nous sommes préoccupés par la mise en activités du marché du village, qui a été construit par l’un des cadres du village et qui n’est pas exploité. Donc cette année nous comptons trouver les moyens pour pouvoir l’exploiter. Nous regardons aussi du côté de l’exploitation de l’espace rizicole. Vous savez qu’en décembre dernier à l’occasion de l’Anouanzè tchin, l’Arsavd a offert des machines-outils, à la jeunesse pour qu’elle soit autonome dans l’exploitation des bas-fonds, dans le cadre de la production du riz. Donc chaque fois que du fait du développement de proximité nous sommes sollicités nous réunissons les moyens pour venir soutenir nos parents.» Aussi, il a fait comprendre que c’est de façon collégiale, avec la chefferie, les jeunes et les femmes que les projets du village sont arrêtés et exécutés.
Se tournant vers la question préoccupante de la gestion foncière et des lotissements accrus que connaissent les villages, le Président de l’Arsavd s’est dit en phase avec le nouveau Sous-préfet de Yamoussoukro, Yéo Dohogninnina, qui en a fait son cheval de bataille.
« Si vous vous rappelez, à l’occasion de l’Anouanzè tchin, mon intervention avait un aspect sur ce point du foncier. Donc je veux dire que ce que le Sous-préfet dit aujourd’hui rencontre notre adhésion. Parce que les lotissements anarchiques non maitrisés vont conduire à terme, nos populations à ne plus disposer de leurs terres et à être des gens qui sont chez eux mais qui ne sont pas propriétaires terriens. C’est dangereux et nous sommes entièrement d’accord avec le Sous-préfet et nous ici à Subiakro, nous œuvrons dans ce sens. Car il y a eu des fois où l’Arsavd a remboursé les dotations d’aménageurs fonciers pour ne pas que nos parents bradent les terres. Cela parce que voyez-vous un aménageur foncier arrive et juste pour des travaux de base d’un lotissement à savoir planter des bornes, on lui donne 30% voire 40% de la superficie. Et le drame, comme les parents savent que nous y sommes opposés, ces lotissements se font dans notre dos. Et donc nous ne manquons aucune occasion pour les interpeler sur les risques et les sensibiliser à ne pas s’adonner à de telles pratiques», a-t-il fait savoir sur la question du foncier rural.
Ange Nicaelle LYRANE
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