PDCI Yopougon : Il y a de sérieux problèmes ! Gnagne Jean-Claude veut lancer « la révolution du palais »
En compagnie de plusieurs militants de base des délégations communales du PDCI-RDA à Yopougon, Gnagne Agnero Jean Claude, membre du bureau politique et secrétaire de section, a animé une conférence de presse, ce mardi 23 mai 2023, au quartier Selmer de ladite commune. Ce, pour se prononcer sur une situation fâcheuse ou un climat délétère qui prévaut entre les membres de son parti vivant au sein de cette plus grande commune du pays.
Son intervention était axée sur deux points notamment, le choix controversé du député Yohou Augustin Dia Houphouët comme candidat pour l’élection municipale du 2 septembre prochain et la récente révocation de deux délégués communaux ainsi que les nominations de leurs remplaçants respectifs.
« Le fait d’avoir fait confiance à l’honorable Augustin Dia Houphouët pour porter la candidature du PDCI à la prochaine élection municipale de Yopougon est très contesté. Cela crée des problèmes entre les militants de la commune.
En effet, des quatre personnalités qui ont candidaté, la plupart des gens s’attendait à ce que la direction écoute la base pour choisir la députée Euphrasie N’guessan, qui est par ailleurs déléguée de Yopougon-Centre », a-t-il expliqué d’entrée, ajoutant que le choix de cette dernière aurait été perçu comme la récompense du mérite de tous les anciens qui ont contribué à l’enracinement du parti septuagénaire dans cette commune.
A l’en croire, depuis 25 ans, c’est-à-dire, depuis l’ère des philanthropes ou mécènes comme Doukouré Moustapha, cette dame utilise les bénéfices de sa pharmacie pour survenir aux besoins sociaux-sanitaires des militants de son parti.
Selon Gnagne Agnero, il fallait réellement prendre en compte les avis des autres délégués pour choisir le candidat en question.
« Après les départs de Doukouré Moustapha et Djédjé Bagnon, Euphrasie N’guessan a été nommée avec une mission d’atténuer ou d’éteindre les ardeurs de dissidence qui prévalaient au sein des délégations communales. Mission qu’elle a réussie de fort belle manière.
En prenant les choses à bras le corps Euphrasie N’guessan a mis tous les délégués d’accord et un cadre de concertation avait été créé chez notre doyen Aka Elie. C’est avec eux tous, leur argent que nous sillonnons la commune pour créer et installer les comités de base et sections. Raison pour laquelle, ils auraient dû être réellement consultés ou écoutés pour faire un choix judicieux que celui de Dia Houphouët qui a atterri à Yopougon il y a à peine deux ans de cela », a-t-il déploré.
Et de poursuivre : « Nous avons demandé des comptes au président Bédié par rapport à ce choix de complaisance. Il nous a donné une explication évasive qui nous maintient dans notre mécontentement. Sans lui tenir rigueur dans la mesure où c’est notre père à tous, nous allons prendre notre responsabilité parce que ce choix créera beaucoup plus de problèmes qu’il n’en résoudra ».
Concernant la révocation des deux délégués qu’il considère de plus huppés, en occurrence, Kouakou Juvenal de PK 17-Gesco et Kouassi Léo de Niangon-Cité verte, Gnagne Agnero Jean Claude a demandé leur réhabilitation dans les bref délais.
L’homme qui est réputé comme un harangueur de foule au sein du vieux parti a expliqué que le président de leur parti ainsi que son numéro 2, Maurice Kakou Guikahué disent ne pas être informé de ces destitutions pour ne pas dire que cela s’est fait sans leur aval.
D’après Gnagne Agnero, ces destitutions qui ont été rendues publiques les jeudi et vendredi derniers, n’ont suivi aucune procédure prescrites par les textes.
Une situation qui l’emmène à donner raison au ministre Kouadio Konan Bertin qu’il avait lui-même contribué à vilipender et traiter de « soldat perdu ».
« Au regard de toutes ces malveillances, ces mains noires qui sont en train de fragiliser le PDCI-RDA en posant des actions malsaines à l’insu du président Bédié, je voudrais profiter de cette occasion pour me confesser à vos micros.
Nous comprenons maintenant les frustrations au sein du parti.
En réalité, le ministre KKB a eu tort d’avoir eu raison très tôt. Ce, quand il disait que le PDCI c’est l’ogre qui mange ses enfants, pour dire que le mérite des anciens qui ont travaillé et qui se saignent pour le parti n’est pas reconnu », a-t-il dit avant de dénoncer qu’il suffit que des -tout-venants arrivent avec leur argent et puis, ils s’imposent.
Après avoir énuméré ce qu’il considère comme les objets de frustration au sein du PDCI, le conférencier s’est projeté sur ce qui pourrait advenir à la fin des deux semaines à venir.
« D’ici deux semaines, au cas où notre requête quant à la réhabilitation des deux délégués débarqués ne trouverait pas d’oreilles attentives, nous prévoyons d’ores et déjà un acte 2 de cette conférence de presse.
Lors de cette éventuelle prochaine sortie médiatique, les frondeurs comptent lancer ce qu’ils appellent, « La révolution du palais ».
Il s’agira selon eux, de faire des révélations plus fracassantes pour mettre à nu beaucoup d’autres choses cachées et faire sortir le PDCI de sa léthargie à l’échelle nationale même.
« Nous ne quitteront pas le bateau pour aller dans un autre parti parce qu’il est en train de tanguer. C’est plutôt un PDCI bis que nous allons créer au pire des cas », a conclu Gnagne Agnero.
A cette première conférence de presse, Gnagne Agnero était à la table de séance, en compagnie de Blesson Christophe, membre du bureau politique et secrétaire général de section à Niangon ; Yao Gones Janvier Anderson, président JPDCI de la délégation Toit Rouge déchu et Kouakou Nadia, présidente de l’UFPDCI de Niangon-Cité verte.
Vagoné Dry-Bi
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