Régionales dans le Bélier : Les populations de Djassanou (Didiévi) lui rappellent le gros retard de développement, Ahoussou Jeannot demande pardon…

Après les 10 jours de deuil national, suite au décès le 1 août du sphinx de Daoukro, Henri Konan Bédié, la précampagne a repris de plus belle. Les candidats ont regagné le terrain en vue de convaincre les électeurs. Ce fut le cas pour le candidat Rhdp aux régionales dans le Bélier.

Jeannot Ahoussou-Kouadio, pour sa première sortie ce dimanche 13 août, après ce moment de deuil, fut la tribu Gokli, dans la Sous-préfecture de Didiévi. C’est à Djassanou, chef-lieu de la tribu Gokli, axe Didiévi-Dimbokro, que les populations de cette tribu N’Zikpli ont accueilli dans la ferveur le Président du Sénat, candidat Rhdp.

TRISTE SITUATION DU GOKLI PRESENTEE AU PRESIDENT DU SENAT

Danses traditionnelles, mobilisation des cadres, des jeunes, des femmes et des têtes couronnées ont marqué la ferveur de cette rencontre sous fond de campagne. Les premières paroles après la libation furent données aux populations à travers leurs porte-voix.

Dame Joséphine Kouadio, au nom des neuf (9) mutuelles de développement de planter le décor triste des populations de la tribu longtemps oubliées.

« La population du Gokli longtemps oubliée avait fini par se complaire dans une pauvreté endémique finalement érigée en règle. En effet, nous sommes la seule zone du vaste département de Didiévi à n’avoir pas encore bénéficié de sous-préfecture, premier élément de rapprochement de l’Etat des administrés que nous sommes. Nous sommes la seule zone où les enfants parcourent encore plus de 30 Km pour se rendre dans un collège. Notre demande d’un collège de proximité étant restée près d’une décennie lettre morte au regard de tous ceux qui nous entourent. Nous sommes encore la seule zone où l’activité économique et commerciale demeure inexistante du fait de l’impraticabilité de notre route. Cette route à l’allure de route nationale reliant le département de Didiévi à celui frère de Dimbokro connait le plus bas taux de fréquentation du fait de son impraticabilité accentuée. Evidemment, une telle situation fait que le sort de nos femmes qui ont décidé de produire en abondance le manioc se trouve réduit à néant aggravant la pauvreté et la misère», a-t-elle présenté les tristes réalités de la localité.

Elle a crié le désarroi des populations nourrissant le secret espoir qu’avec cette élection les choses changent pour la tribu Gokli, au candidat du RHDP que «c’est à ce titre que tout le Gokli réclame avec respect mais avec forte insistance le bitumage de l’ace Didiévi-Dimbokro. Monsieur le Président, c’est au regard de ce décor très triste, que nous vous avons toujours accordé notre suffrage pour les différentes élections pour lesquelles vous nous avez toujours sollicité. La grâce divine et l’esprit de nos mannes aidant vous en êtes sorti toujours vainqueur. Même ceux que vous nous avez toujours recommandés en ont bénéficié également. Cependant notre situation est restée la même tout le temps».

Avec elle, N’guessan Djaha Isabelle, porte-parole des femmes, Germain Yao, patron de l’organisation dudit meeting et Kouakou Jean au nom de la jeunesse, qui chacun à son tour de parole a exprimé son soutien au candidat d’Alassane Ouattara.

DECES DE HKB, «PLEURONS MAIS SOYONS COURAGEUX»

Après avoir écouté les différentes doléances et pris connaissance du livre blanc, Jeannot Ahoussou-Kouadio, saluant les têtes couronnées a fait observer une minute de silence en la mémoire du patron du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié. L’ayant fait, il a compati avec ses parents et reconnu le retard en matière de développement de la zone Gokli avant d’annoncer qu’il se battra pour le bitumage de l’axe Didiévi-Dimbokro.

Aussi, remettant l’ambulance de Sessèkro (regroupement 4 villages), il a fait noter ceci : « Nous, nous sommes dans le concret, nous sommes venus travailler. C’est le présent qu’il faut vivre, c’est le repas qui se trouve devant vous que vous mangez. Le futur c’est le futur, personne ne sait ce que demain sera; donc on ne peut attendre demain pour vouloir manger ou se développer. Voilà pour quoi je voudrais demander pardon à mes parents, aux femmes, aux cadres, aux jeunes de me soutenir, de me donner la force, de l’énergie pour que je vous apporte le développement et le bien-être.»

Après avoir imploré les populations, Ahoussou Jeannot dira : «Donnez-moi la force et priez pour que j’ai la chance, pour que, une fois à Abidjan, devant Alassane Ouattara, ce dont vous avez besoin il puisse me donner pour vous. Si vous ne m’avez pas donné la force, si vous ne m’avez pas voté pour que je sois à la tête du Conseil régional, c’est à vous-même que vous aurez fait du mal. Ce n’est pas une affaire du Pdci-Rda ni du Rhdp mais c’est une affaire de développement ; il s’agit d’aller chercher le bonheur, le bien-être pour vous. La marmite du bonheur se trouve avec Alassane Ouattara et vous dites que vous n’êtes pas avec lui, comment voulez-vous bénéficier de ce bonheur. Comment voulez-vous qu’on puisse aller lui demander des choses pour vous ?».

ANL

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