Ouverture de la 5eme édition des JSCS de Tiassalé: Assalé Tiémoko fait d’importantes clarifications

Ça y est ! La 5eme édition des journées socio-cultuelles et sportives de Tiassalé a été ouverte par le député-maire Tiémoko Antoine Assalé, parrain dudit événement, ce samedi 19 août 2023, en présence d’une population mobilisée, heureuse de célébrer la cohésion sociale et le vivre ensemble. Et ce, pendant toute une semaine. Dans son discours d’ouverture, le député-maire de Tiassalé a tenu à faire d’importantes précisions et clarifications sur le financement et les objectifs de ce grand événement socioculturel et sportif. Discours intégral.

(…) C’est pour moi, chaque fois depuis cinq ans, un immense honneur de prendre la parole à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées socio-culturelles et sportives de Tiassalé, devenues aujourd’hui, le plus grand événement culturel de la région de l’Agnéby-Tiassa, à l’occasion des grandes vacances scolaires.

C’est en 2018 que devant le constat de l’exode des élèves de Tiassalé vers d’autres villes plus animées pendant les vacances et notamment à Abidjan, que j’ai pris la décision, en liaison avec le Centre de Rencontres et d’Ecoute Assalé Tiémoko de Tiassalé (CREAT) devenu aujourd’hui la « Fondation Assalé Tiémoko », de créer des activités récréatives de vacances de nature à occuper sainement et à animer la ville et à maintenir sur place les enfants pendant toute la période des grandes vacances scolaires.

Il faut dire qu’avant 2018, il n’y avait strictement aucune grande activité socio-culturelle et sportive dans la commune, de sorte que la ville était triste et ennuyeuse tant dans la journée que la nuit. Il fallait donc créer des activités pour animer la ville, donner un peu de joie et de rêve aux population et, au-delà, communiquer pour créer de la visibilité autour de Tiassalé de sorte que la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens en dehors du département, sachent que Tiassalé, ville de cohésion sociale et de vivre ensemble, existe.

Dans la même idée de promotion de l’image de la ville, en 2020, devenu maire de la ville, nous avons engagé les enfants de Tiassalé dans des compétitions culturelles organisées par la Télévision ivoirienne à l’occasion, notamment « Wozo Vacances » et « Variétoscope », des compétitions dans lesquelles nos enfants se sont illustrés de fort belle manière en se classant 2^ème meilleure équipe au plan national en 2021 à « Wozo Vacances » et 4^ème équipe au plan national en 2022 à « Variétoscope ».

Cette volonté de maintenir les lumières de l’actualité sur la ville pendant les vacances a fait beaucoup de bien à la ville de Tiassalé.

Chers parents, chers invités, certaines personnes pensent, contexte politique oblige, que l’organisation des journées culturelles et sportives de Tiassalé sont un gaspillage d’argent et qu’elles ne rapportent rien à la ville et que, cet argent pouvait servir à trouver du travail aux jeunes qui sont en chômage.

En effet, le budget des journées culturelles et sportives, chaque année, depuis 2018, oscille entre 25 et 50 millions avec une contribution, depuis 2019, de la mairie à hauteur de 20 à 40%.

Pourquoi la mairie participe au financement de l’organisation des Journées culturelles ?

Tout simplement parce que selon l’article 15 point 10 de la loi de 2003 portant transfert de compétences de l’Etat aux collectivités, les maires sont chargés d’organiser des activités socio-culturelles pour animer les communes, pour entretenir la cohésion sociale, pour permettre aux jeunes de passer de bonnes vacances.

C’est pour cela que l’Etat nomme dans chaque mairie de Côte d’Ivoire, un fonctionnaire pour occuper le poste de chef de service socio-culturel et de la promotion humaine, lequel fonctionnaire est payé par l’Etat pour aider le maire à créer des activités sociales et culturelles qui profitent au bien-être des populations et une partie des subventions de fonctionnement que l’Etat envoie aux mairies, doit être consacrée à organiser ces activités.

C’est que ce qui doit étonner les gens, c’est de voir qu’une mairie ne contribue pas à organiser la moindre activité récréative pour les populations. C’est cela qui doit inquiéter les gens.

Que la mairie dépense 10 à 20 millions selon l’année, à contribuer à l’organisation d’une activité sur une semaine au bénéfice des populations, cela n’est que le respect de la loi et, cette dépense n’est pas la seule décision du maire et de son conseil municipal.

 La dépense doit être d’abord approuvée à Abidjan par la Commission d’analyse et d’approbation des budgets des collectivités, ensuite par le ministre de l’Intérieur. Par conséquente, si la dépense n’était pas utile, l’Etat de Côte d’Ivoire à travers les démembrements que je viens de citer, ne l’approuverait pas.

Par conséquent, se demander pourquoi la mairie dépense 10 à 20 millions chaque année pour les journées culturelles, c’est se demander pourquoi l’Etat de Côte d’Ivoire dépense plus de 1000 milliards pour organiser la Coup d’Afrique des Nations de Football ? Qu’est-ce que cela va rapporter à notre pays alors qu’il y a des urgences pour les populations ?

Eh bien, cette dépense de plus de 1000 milliards n’est rien comparée aux avantages que tout le pays va tirer pendant des années de cette organisation.

D’abord pendant plus de trois semaines, toutes les caméras du monde seront braquées sur notre pays dont tout le monde parlera pendant cette période, ce qui, à terme, attirera des touristes et des investisseurs dans le pays.

Avant cela, l’activité elle-même, au-delà de tenir en haleine tout le pays et de créer de la cohésion sociale entre les populations, va générer des ressources énormes pour tous les entrepreneurs du secteur de l’hôtellerie et de la restauration et impacter au-delà, toutes les activités commerciales dans toutes les villes de Côte d’Ivoire.

Chers parents, chers invités, ces quelques avantages non exhaustifs de la « CAN » sont, à l’échelle de Tiassalé, quasiment les mêmes avec l’organisation des journées culturelles.

En effet, pendant une semaine, les hôtels de Tiassalé vont réaliser leur plus gros chiffre d’affaires de l’année. Allez essayer d’avoir une chambre dans un hôtel aujourd’hui et vous comprendrez. Rien qu’au niveau du comité d’organisation, c’est plus de 30 chambres qui sont bloquées pour les invités et acteurs, pendant une semaine.

Au niveau des restaurants, c’est la même chose. Pour cette seule journée de samedi dédiée à la cérémonie d’ouverture, c’est plus de deux millions de Fcfa que les restauratrices ont gagné avec le comité d’organisation et cela va continuer pendant une semaine, de jour comme de nuit.

Pendant une semaine, toutes les femmes qui ont une activité commerciale dans le domaine de la restauration et qui seront installées autour de cet espace de jour comme de nuit, gagneront de l’argent.

Les populations elles-mêmes y compris les jeunes, qui participeront aux plus de dix compétitions gagneront de l’argent.

Les jeunes qui font des locations de chaises et de bâches, pendant une semaine, gagneront de l’argent avec le comité d’organisation, c’est plus de deux millions qu’ils gagneront avec plus de 2000 chaises louées par jour plus des bâches.

La visibilité créée autour de la ville par le passage de l’événement à la télévision (il y a plus de 15 journalistes télé et presse écrites ici aujourd’hui), permettra à des gens de découvrir la ville et, peut-être, de venir y acheter un terrain pour réaliser une maison.

De 2018 à 2022, la population de la commune est passée de 38000 habitants, à 46000 habitants et les maisons, dans plusieurs quartiers, poussent comme des champignons, cela est vérifiable.

Chers parents, si les hôtels et les autres commerces gagnent de l’argent, c’est que les impôts gagnent de l’argent tant à travers l’activité commerciale que sur le foncier urbain.

En 2018, les impôts de Tiassalé, réalisaient une recette globale de 450 à 500 millions dont 40% revenaient à la ville soit entre 160 et 200 millions.

Aujourd’hui les impôts de Tiassalé, réalisent des recettes de 840 à 1 milliard de Fcfa dont 40% reviennent à la mairie, soit entre 300 et 400 millions. Donc si la mairie gagne maintenant 400 millions en quote-part d’impôts et dépense 20 millions pour les journées culturelles, qu’est-ce qu’elle perd ?

Cette année, le budget de la semaine culturelle est de 47 millions dont une part de 19 millions TTC pour la mairie et le reste, apporté par des contributions diverses de partenaires dont les plus importants sont l’OIC (office ivoirien des chargeurs), la « CIE », la SODECI, la société « Ghandour », etc, que je voudrais saluer.

Chers parents, je tenais à faire cette lumière pour que les uns et les autres comprennent que manquer d’imagination au point de laisser une ville sans activité récréative génératrice de revenus pour les populations et pour une commune, n’est pas une excuse.

Il faut préciser également que la Fondation Assalé Tiémoko qui est l’initiatrice et l’organisatrice des ces journées culturelles ne bénéficie pas de fonds de la mairie à cet effet. Les ressources de la mairie ne passent pas à la Fondation, elles sont payées à des fournisseurs suivant une délibération du conseil municipal approuvée par le Directeur général de la Décentralisation et du Développement local et payées directement à ces fournisseurs par le Trésor.

Il faut lire les lois sur les engagements des ressources publiques pour éviter de raconter des histoires.

Chers parents, pendant une semaine donc, les populations de Tiassalé vont célébrer la cohésion sociale, le vivre ensemble sur cette place de la mairie que nous avons aménagée justement, à cause de cette activité à hauteur de 92 millions dont une contribution de 20 millions pour la mairie et une contribution de 72 millions pour le groupe « PFO », un autre partenaire.

Vous voyez donc que la semaine culturelle rapporte beaucoup à la ville de Tiassalé.

C’est sur ces clarifications que je déclare ouverte la 5^ème édition des journées socio-culturelle.

Bonne fête à tous et à toutes.

Que Dieu bénisse Tiassalé, je vous remercie.

ASSALE TIEMOKO ANTOINE

DEPUTE-MAIRE DE TIASSALE.

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