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PDCI/Guikahué aux militants: «Moi, candidat ? (…) Il faut remettre le métier, un échec prépare une grande victoire»

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Le Secrétariat exécutif du PDCI s’est réuni, mardi 26 septembre 2023. Après avoir présidé cette 208è session du Secrétariat exécutif, au siège du parti à Cocody, le secrétaire exécutif en Chef, Maurice Kakou Guikahué a entretenu la presse.

Monsieur le secrétaire exécutif, vous venez de présider la 208è Session du Secrétariat exécutif. Quels sont les sujets qui étaient au menu de cette réunion ?

Nous avons traité des activités ordinaires du Secrétariat. Nous venons de finir les élections locales, les élections sénatoriales, donc le Secrétariat exécutif a débattu sur les activités futures que nous devons mener pendant cette période d’intérim. Comme dans nos habitudes, nous faisons des préconisations que nous allons soumettre au président du parti qui prendra la décision. Et quand les décisions sont prises, elles sont rendues publiques. Donc, nous avons passé en revue toutes les activités, la mobilisation du terrain, le Congrès qui est en préparation et les rencontres du président avec les structures de base. Nous avons fait le point de tout cela et nous avons arrêté un chronogramme d’activités.

Peut-on avoir une idée de ce chronogramme ?

Non, je vous disais tantôt que c’est quand le président du parti va adopter,  que vous verrez dans les jours qui viennent ces activités.

Ce qui fait débat actuellement au sein des militants, c’est le report ou non du Congrès ordinaire. Quelles sont les conditions du report ou du maintien de ce Congrès ?

Le Congrès au PDCI, qu’il soit ordinaire ou extraordinaire, il est convoqué et organisé par le Bureau politique. Donc, parallélisme des formes, quand le Bureau politique a pris une décision, si on doit la changer, on repart au Bureau politique. Donc, ce ne sont pas les débats des militants qui sont importants, il y a des règles. C’est pour cela que je disais que nous avons une série d’activités et dans les jours qui viennent, elles vont être déroulées.

Avez-vous proposé la tenue d’un Bureau politique au cours de cette réunion ?

Je vous ai dit qu’on a un chronogramme. Je vous ai dit que le Bureau politique a la prérogative d’organiser un Congrès. Si on voit que la date annoncée ne peut être tenue, on est obligé de retourner à un Bureau politique. Donc, la question ne se pose même pas. Un individu ne peut pas se lever de sa maison pour dire qu’on reporte le Congrès. C’est le Bureau politique qui doit le faire si on doit le reporter.

Est-ce que ça serait un Congrès électif ou allez-vous trouver un consensus ?

C’est-à-dire…

C’est-à-dire pour le choix du candidat… est-ce que ce sera électif, ou bien, il y aura un consensus autour de quelqu’un ?

Mais on dit qu’on a perdu notre président, il y a un intérimaire. Si on fait un Congrès, c’est pour élire un nouveau président.

Est-ce un Congrès extraordinaire… ?

Qu’il soit un Congrès extraordinaire ou ordinaire, il élit le président. La différence, c’est qu’un Congrès extraordinaire a un point unique à l’ordre du jour. La dernière fois, le 30 mars, on a fait le Congrès extraordinaire. Le point unique à l’ordre du jour, c’était la normalisation du nombre des membres du Bureau politique. Quand on a fini ça, c’est terminé. Aujourd’hui, à partir du moment où il y a un intérim, si on fait un Congrès extraordinaire, le point unique à l’ordre du jour, c’est l’élection du président du parti. Mais le Congrès ordinaire lui, il fait plus que ça. Car, le Congrès ordinaire a quatre fonctions majeures. Il définit la politique générale du parti, il vérifie les comptes du parti, c’est-à-dire les finances. Il adopte les statuts du parti, le règlement intérieur étant du domaine du Bureau politique et il élit le président. Voici ses quatre missions. Donc, le Congrès ordinaire, il est complet alors que le Congrès extraordinaire, c’est un point précis. On va opiner sur tout ça pour voir ce qu’on fait, mais on n’en est pas encore là.

Vous voulez dire qu’on peut donc aller à un Congrès électif sans traiter les autres points que vous avez cités ?

Si le Congrès est extraordinaire, oui. Vous pouvez faire un Congrès extraordinaire à un point unique : adoption des statuts, ou bien vérification des comptes, ou bien élection du président, élection des membres du Bureau politique, parce que c’est le Congrès qui élit les membres du Bureau politique.

Et après, on peut aller à un Congrès ordinaire pour traiter les autres points ?

Oui, si tu veux. Je ne vous comprends pas très bien…

En fait, c’est pour les militants qui cherchent à bien comprendre…

Moi, je ne suis pas là pour répondre au débat fait par des gens qui n’ont aucune connaissance des appareils. Je vous dis ce qui est. Vous n’allez pas m’opposer les discussions sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas ça mon problème. Je suis responsable, numéro 2 d’un parti politique, qui a des textes et je vous explique les modalités, les cheminements et les procédures. Je n’ai rien à voir avec les réseaux sociaux sur lesquels des gens font des sondages pour savoir qui va être président alors qu’eux-mêmes, ils ne sont pas congressistes. Ils ne savent même pas que les présidents sont votés par les congressistes. Tous les militants ne votent pas le président, il faut être congressistes. Les congressistes, c’est qui ? Ce sont les secrétaires de section, les membres du Bureau politique. Donc, si quelqu’un s’en va opiner sur les réseaux sociaux, qu’il n’est même pas militant de base, ça n’a aucune valeur.

Donc, monsieur le ministre, vous serez candidat… ?

On n’en est pas encore là. On est en train de parler de notre programme, vous parlez de candidature. Vous savez, si je veux être candidat, ce n’est pas vous qui allez me poser la question. C’est moi qui vais vous appeler pour le dire.

Monsieur le secrétaire exécutif, est-ce que vous pouvez camper la situation quant à l’époque, le président Félix Houphouët-Boigny, président du parti est décédé ?

Dans nos textes, on a dit que quand il y a empêchement, démission ou décès, il y a un intérim qui ne doit pas excéder 6 mois sauf si la durée du mandat restant, est inférieure ou égale à 1 an. C’est-à-dire que si vous êtes à 11 mois du Congrès ordinaire, que le président décède, ce n’est pas la peine de faire un Congrès extraordinaire, vous allez directement à un Congrès ordinaire. On a fait le Congrès ordinaire en 1990 avec le président Houphouët-Boigny. Et Houphouët-Boigny a dit comme on va aux élections, n’élisons pas les responsables des structures. Allons-y voter d’abord, le président de la République et les députés et on verra. C’est ce qu’on a fait et en avril 1991, il y a eu un Congrès extraordinaire et c’est au cours de ce Congrès extraordinaire que le président Houphouët a été voté, président du parti. Et c’est à ce Congrès extraordinaire qu’on a voté Fologo comme secrétaire général. 1991, donc le mandat du président Houphouët finissait en 1996. En 1993, Houphouët meurt. Le reste du mandat est supérieur à 1 an. Il restait 3 ans. Donc, on organise un Congrès extraordinaire dans les 6 mois. Il est mort le 7 décembre. 7 janvier, 7 février, 7 mars et le 4 avril, c’est-à-dire 4 mois après, on a fait le Congrès extraordinaire, on était dans le temps des 6 mois. Et après, le président Bédié qui a été élu a fait le prochain Congrès ordinaire en 1996. Voilà, c’est ça. Voilà en réalité comment ça fonctionne.

Et cette fois-ci …?

Cette fois-ci, on réfléchit comment on va faire. Je vous ai dit ce qui s’est passé, mais je ne vous dis pas ce qu’on fait. C’est pourquoi, je vous ai dit que nous avons fait une grande réflexion à soumettre au président du parti et le président du parti va prendre les décisions et on verra.

Le temps de l’intérim est rongé par tant d’événements en Côte d’Ivoire dont la CAN… pensez-vous… ?

C’est à tout ça qu’on a pensé. Vous pensez que les militants de base sont plus préoccupés que nous les dirigeants ? On prend en compte tout ce à quoi ils pensent, et on y travaille. On ne fait pas de bruits, mais on travaille, soyez rassurés.

Avez-vous un message à l’endroit des militants ?

On vient de perdre le vice-président Lambert Kouassi Konan. On vient d’inhumer Stéphane Bra Kanon, le week-end dernier. On n’a pas encore fait les obsèques du général Ouassenan. Le PDCI est très éprouvé. Donc, le président du parti demande aux militants de rester forts pour traverser cette période triste et douloureuse. Que les militants fassent confiance au président Cowppli-Bony qui suit et qui a pris l’engagement d’être dans les traces du président Bédié. Nous appliquons les textes. Vous savez que le PDCI a été obligé d’aller à un Congrès extraordinaire en mars dernier, pour appliquer strictement les textes. Donc, ce sont les textes que nous appliquons aujourd’hui. On vient de faire les élections, les résultats sont en deçà de nos attentes, mais il faut remettre le métier et qu’un échec prépare une grande victoire.

Propos recueillis par GRO et DS


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