PDCI : Un membre du Comité des sages décrypte le discours de Cowppli-Boni et fait le portrait robot du futur président du parti
Le Président Cowppli Boni entreprend la remobilisation du PDCI-RDA, en recevant les différents organes du Parti autour du thème : unité, cohésion et détermination. Il fait appel à la prise de conscience collective, au-delà des ambitions personnelles qui ont affaibli gravement le Parti durant les 3 décennies, après le père fondateur. Il nous faut nous départir des intérêts personnels pour privilégier l’intérêt du Parti et de la Nation. Il est évident que le Parti regorge de cadres hautement compétents et qualifiés pour les différentes fonctions. Cela impose les difficultés de choix évidentes. C’est donc dans la discipline du Parti que le PDCI-RDA parviendra à relever les défis importants qui l’attendent. Il nous faut nous effacer à titre personnel pour voir ce que chacun peut apporter de mieux au Parti et à la Nation. Le pire ennemi à combattre en nous, c’est le Moi haïssable !
Après le triple choc qui a frappé le PDCI-RDA en plein cœur, les militants du parti encore abasourdis, n’eurent point le temps de se remettre de l’émoi indicible qui les étreint, qu’ils devraient être confrontés aussitôt aux conséquences d’un plan méphistophélique savamment élaboré. Des idiots admirateurs du doigt pointé vers la lune, sans doute, pourrait-on dire, en même temps est mieux ! Plus de tête, pourquoi ne pas alors démembrer le reste du corps, qui ne serait qu’un jeu d’enfants à leurs yeux ! Il ne faut donc laisser aucune chance au PDCI-RDA de retrouver de la vigueur pour remonter à la surface de l’eau, alors qu’il vient d’être foudroyé par la perte brutale et inattendue de ses deux principaux piliers. Par tous les moyens, mêmes les plus ubuesques il faut le maintenir durablement dans la vase au fond de l’eau. C’est cela qui justifie les réclamations hilarantes et saugrenues des municipales, après l’échec cuisant de tous les échafaudages de la fraude, de la corruption et de la division opérées au sein du Parti, avec la flopée des indépendants et de ralliements, malgré certains coups de pouce institutionnels.
Ainsi, nonobstant la rudesse de la pêche, dans les eaux tumultueuses, troublées à dessein, et les maigres prises de poissons pour assurer la survie du PDCI-RDA, il n’est point question de lui laisser même les alevins, après avoir déjà réduit les panafricanistes à l’état des ombres faméliques, squelettiques et errantes du Karamoja. Car faute de n’avoir pu faire disparaître ce vieillard, Parti octogénaire, tout devrait être mis en œuvre pour le dépouiller, aux yeux de tous, de ses 4 capitaines pêchés dans la lagune Ébrié aux prix d’âpres luttes, malgré tout le dispositif de prédation électorale mis en place, constitué notamment de fraudes, bourrage d’urnes, corruption à ciel ouvert, ralliements et subordinations des agents électoraux, sans omettre le soutien institutionnel…
Ces 4 prises symbolisent la vigueur du vieux Parti qui refuse de mourir à son tour, en se maintenant contre vents et marées, après la tentative de mise à mort programmée le Lundi 16 juillet 2018, alors que tous les militants accompagnaient l’un de leurs dignitaires à sa dernière demeure à Yamoussoukro. L’on peut se demander à juste titre, pourquoi la coïncidence de ces deux dates, suivies d’un ultimatum adressé aux éventuels absents à cette noce qui devrait consacrer en même temps la naissance officielle d’un parti remodelé au goût du jour, et la disparition du PDCI-RDA, avec l’espoir de charger le haut dignitaire de porter le message à son créateur. La preuve d’un cynisme bien assumé qui demeure toujours énigmatique à ce jour ! Quel dessein était-il visé, avec cette pression à cette date pourtant connue d’avance de tous ? Encore une preuve évidente des sentiments qui les animent. Aussi tel qu’envisagé, sans nul doute, cette inique décision devrait-elle mettre fin au parcours du Parti Octogénaire, après avoir résisté au coup de massue du 24 Décembre 1999, et survécu à tout le guet-apens, de 2010, 2015 et 2020 !
Après avoir opéré les passages les plus durs et les plus inattendus avec un esprit d’oblativité en 2010 et 2015 notamment, l’on se demande encore à ce jour, comment des frères nourris à la mamelle du dialogue et de la paix que leur a enseigné le Père fondateur, n’ont-ils pu s’élever au-dessus de cette contingence, pour sauvegarder l’essentiel qu’est l’unité et la concorde ! Que de pertes inutiles ! N’aurait-il pas été possible de trouver un meilleur compromis, après avoir déjà tout donné ? Face aux enjeux aussi importants, il nous faut garder en conscience que la Présidence du PDCI-RDA est fondamentale pour le devenir de la Côte d’Ivoire, et éviter les dealers en tenue de camouflage.
En l’espace de deux mois, ce parti doté d’une extraordinaire résilience, n’a pas encore fini de boire le vin frelaté jusqu’à la lie. En état d’anhydrobiose, le PDCI-RDA est fermement attendu au jour de sa réviviscence, avec l’espoir d’être arraché à la racine par ceux qui se vouent à cette œuvre funeste. Allons-nous encore leur remettre la daba pour dessoucher définitivement l’œuvre du Père fondateur?
Voici le sens du détour historique avisé du Président Cowppli Boni. Le message est profond et ne doit pas être banalisé. Il s’adresse particulièrement aux adeptes de portage de titres, sous diverses formes, qui estiment ne pas être bien nourris dans la maison verte, préférant accourir dans la case ronde ocre, s’accroupir autour de la bassine de plat de fonio à la sauce dah brou, abondamment garnie de mouton gras de sacrifice de Tabaski.
Le danger avec le portage de titre, c’est par camouflage qu’ils opèrent sous le visage angélique et bienveillant, tout en œuvrant comme des agents doubles. Ce sont des activistes super patentés qui sont généralement dans l’entourage le plus proche du chef. Ils s’emparent du butin pour le mettre à la disposition du donneur d’ordre. Le temps de le découvrir, c’est qu’il est trop tard ! Vous les connaissez tous de l’autre côté de la rive, les plus zélés sont assignés aux basses besognes. À côté de ceux-là, les plus perfides sont les hyènes chapardeuses. Patients, ils attendent dans la soumission et la bienveillance la cuisson du repas, pour s’emparer du plat à leur profit exclusif, et le vendre au mieux disant. Les premiers sont des chevaux de Troie, si avenants et disponibles à la tâche, ils vous endorment. Le temps de votre réveil, vous émargez dans le monde parallèle! Quant au second type, ils recherchent particulièrement un bien marchand, pour les échanges d’intérêts personnels.
Cela n’a point échappé à l’analyse du Président Cowppli Boni, les intérêts personnels qu’il dénonce avec force. C’est là que réside tout le mal du PDCI-RDA. Tout acheteur recherche évidemment des produits de valeur. C’est au moment où l’individu est valorisé au sein du Parti qu’il obtient une valeur marchande, et prêt à se vendre. Ils portent en eux la marque de l’ingratitude, qui peut les transformer en personnes dangereuses pour échapper aux contraintes de leur conscience embuée.
L’hyène chapardeuse quant à elle, doit se munir de la meilleure proie pour les échanges au sommet. C’est ce qui justifie que ce soit les cadres les plus élevés dans le parti qui ont généralement les faveurs de l’acheteur. Ainsi, il est essentiel pour les hyènes chapardeuses de s’arracher les plus grosses parts. Ces genres d’individus jouent âprement la carte de la délation, pour se faire la place auprès du Chef, souvent au détriment de leurs devanciers, ou de ceux qui les ont parrainés politiquement.
Après le double choc, la palingénésie du PDCI-RDA est attendue de tous, avec une attention particulière de ceux qui s’investissent à le voir ranger dans les reliques, ou tout simplement disparaitre comme bon nombre de partis historiques de la France. Cela interpelle fortement sur le choix des futurs animateurs du Parti, notamment celui qui aura la charge de conduire la destinée de ce grand parti, autant que celle de la Côte d’Ivoire, fruit de la création du PDCI-RDA.
Pour mettre le Parti à l’abri de prédateurs et des chapardeurs, il convient de méditer profondément le sens des 3 mots du Président : Cohésion, Unité et Détermination ! La Cohésion suggère l’entente, la concorde, la concertation, le partage. L’Unité confère l’union, le collectif, l’ensemble, le bloc soudé, la famille unie pour la même cause, la communion ou la communauté dont le dérivé communiste a été largement commenté par le Président. L’Unité renferme aussi la solidarité manifestée par les Communistes français envers le PDCI-RDA. Et la solidarité ramène en boucle l’unité et la cohésion.
Dans l’ensemble de ce développement, il n’y a aucun espace pour l’individu, ce qui exclut toute ambition portant sur l’intérêt individuel, le vrai fléau du PDCI-RDA. Aussi, devrions-nous privilégier l’intérêt collectif, d’où la notion d’équipe. Sommes-nous alors ramenés au grand rêve d’équipe que caressait le Père fondateur à qui espérait-il laisser la Côte d’Ivoire. Marc 3:24 « Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister. »
L’état actuel de la Nation et du PDCI-RDA n’est que le résultat de notre infidélité à la parole divine et aux prescriptions du Père fondateur. Au moment où le Parti entame sa mue forcée par les évènements, devrions-nous laisser prospérer l’indiscipline fondée sur l’intérêt personnel, et faire le lit de la division qu’espèrent les riverains de la rive gauche ? Comment parvenir à éviter l’effondrement par la désunion et la division, en suivant la parole de Christ, afin de ne pas nous égarer sur le chemin qu’espère tant nous y conduire, Méphistophélès ?
Il n’y a qu’une seule et unique solution, c’est l’esprit d’équipe, qui commande la mise en place d’une équipe formelle, face à la richesse de compétences du PDCI-RDA. Ainsi d’emblée, tous les candidats potentiels doivent être invités à se retrouver au sein d’une équipe constituée sous la houlette du Président Cowppli Boni. Celui qui refuse de rentrer dans cette équipe s’exclut de lui-même d’office. Au regard des résultats des récentes élections, et de la détermination du régime à ne rien laisser à l’opposition, il est évident qu’il utilisera tous les moyens de coercition et de fraude pour conduire à pas forcé le pays et lui imposer ses désidératas. C’est alors qu’au sein de l’équipe, sous la supervision du Président, il sera demandé à chaque membre de l’équipe de faire valoir ses facultés à résister ou à neutraliser la capacité de nuisance du régime, dans ses actes quotidiens de gestion du pays aussi bien que lors des élections.
Par ailleurs, les ivoiriens sont suffisamment instruits que la force du régime repose essentiellement sur ses soutiens extérieurs, installé avec le soutien actif de la Communauté internationale. Ainsi, pleinement conscients de cela, les partis politiques sont réduits à subir l’arrogance et le mépris, sans aucune concession d’un minimum d’espace à l’opposition, au regard des résultats des dernières élections, et des vaines réclamations d’une CEI plus équitable.
Ainsi, l’objectif du prochain congrès pour la désignation d’un Président n’est pas uniquement de pourvoir le poste vacant, mais surtout de trouver la personne idoine ayant la capacité de résilience et particulièrement de neutraliser les abus auxquels sont confrontés le PDCI-RDA et l’opposition dans sa globalité. Aussi, conviendrait-il de rechercher la réponse à la question principielle, à savoir qui des membres de l’équipe à constituer, disposerait des meilleurs atouts pour neutraliser les nuisances du régime et à le contraindre à plus de sagesse. Cela déterminera le choix du futur Président du PDCI-RDA et évitera davantage un Président faible, obligé de se soumettre aux compromissions, et de subir les frasques assurément volontaires du régime, visant à l’affirmation de son hégémonie absolue. Toutefois, tous les autres membres seront assurés d’assister le nouveau Président dans la conduite du Parti, en tant que Chef d’équipe. C’est à ce prix que l’on pourrait espérer de véritables lueurs à l’horizon 2025.
Quant au troisième mot, la détermination infère la motivation, c’est le carburant et le socle de l’existence de tout Parti politique qui se respecte. Sans détermination, aucune chance de réaliser les objectifs de conquête du pouvoir. La cohésion et l’unité sont consubstantielles au succès politique de tout parti sérieux.
Puisse cet appel du Président Cowppli-Boni être entendu : cohésion, unité, détermination et discipline, dans une équipe conquérante, l’unique paradigme du triomphe du PDCI-RDA. Oui nous le pouvons ! Avait ainsi déclaré le Président Bédié en Décembre 1999. À bon entendeur salut !
A. Kouassi
Inspecteur du PDCI-RDA,
Membre du Comité des Sages du PDCI-RDA.
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.