Cocody : Le maire Jean-Marc Yacé a-t-il donné ces ordres? Plusieurs faits de violence sur des agents de la mairie et des citoyens
Dans une Lettre ouverte au Maire de Cocody Mr Jean Marc Yace, Rabet Deassa Prisca Lidwine, conseillère municipale du mandat en cours, aurait été vidée de la mairie, vendredi 29 septembre, par Jean-Marc Yacé. Elle s’y était rendue pour légaliser un papier dit-elle.
Elle raconte sa mésaventure en écrivant au maire. «Ce Vendredi 29 Septembre 2023, je me suis rendue à la mairie de Cocody en tant que citoyenne ivoirienne habitant la commune de Cocody pour faire légaliser un document. Les signataires étant absents de la salle de signature, je me suis rendue à la salle Mel Eg Théodore (grande salle de mariage) pour patienter en attendant que le signataire de permanence achève la célébration de mariage en cours.
Quelques minutes plus tard, qu’elle ne fut ma joie de voir arriver un de mes collègues Conseiller municipal M. Omaïs Ali (car je fais partie de l’équipe municipale sortante) à qui j’ai demandé s’il pouvait me libérer en signant mon document. Ce dernier me fait plutôt comprendre qu’il a reçu l’ordre de vous M. le Maire Jean Marc Yace de me dire de sortir de la Mairie. Étant surprise et stupéfaite, j’ai seulement demandé et mon document ? Il me conseille de sortir de la cour de la Mairie et de confier le document en commission à n’importe qui pour lui. Ordre que j’ai exécuté sans réagir. Je suis donc restée derrière la clôture de la Mairie pour attendre mon document » a-t-elle écrit.
Et d’ajouter : «A travers ce courrier, je m’interroge si en tant que citoyenne de Cocody, qui était sur une liste de candidature autre que la vôtre et en tant que conseiller municipal sortant, je n’ai plus le droit d’avoir accès à l’enceinte de la Mairie, un lieu public censé être ouvert au citoyen lambda? Ainsi, personne à Cocody ou en Côte d’Ivoire n’a le droit d’avoir une autre opinion autre que la vôtre de la gestion de la Mairie et de la gestion des hommes? Si cela est avéré que vous avez instruit M. Ali Omaïs, c’est que nous nous sentons en danger ici à Cocody où vous régnez en dictateur dans une commune où se regroupe l’élite pensante du pays dont les débats d’idées contradictoires devraient servir à renforcer la cohésion entre les citoyens pour bâtir une commune où il fait bon vivre ? Je voudrais donc vous interpeller. Car nous sommes inquiets pour le traitement que subiront les représentants issus des autres listes qui avec la proportionnelle seront membres du Conseil municipal à venir.»
Un autre fait relayé par un cyberactiviste du PDCI (Sunami PDCI)
En visite à Angré Djiby 1 (Koriet) pour échanger avec les habitants le jeudi 15 juin 2023 aux environs de 19h, le maire de Cocody fait tabasser le président des jeunes de ce quartier et une habitante du quartier. Qu’ont-ils fait pour mériter la colère du premier magistrat de la commune ?
Tout a basculé quand la parole a été donnée à l’assemblée pour poser des questions au maire.
Le président des jeunes lève la main pour sa question, mais il est carrément ignoré et la parole est donnée à une dame qui va s’adresser au maire en ces termes et je cite : «Monsieur le maire, on vous a élu, ça va faire bientôt 5 ans, et jamais vous ne nous avez visité, alors, que venez vous faire ici aujourd’hui à la veille des élections ? ». Fin de citation.
Un groupe de jeunes applaudit la dame pour sa question dont une jeune dame qui sera jetée dehors et tabassée par les gardes du maire. Le président des jeunes, sorti pour prendre des nouvelles de la jeune dame jetée dehors, il est à son tour récupéré dehors et tabassé par les mêmes gardes du maire.
Des ex-collaborateurs du maire Jean-Marc Yacé racontent que le maire se met toujours en position de combat avec ses collaborateurs dès lors que vous ne regardez pas dans la même direction que lui ou quand vous contrariez ses idées. «Il a même fauché un de ses collaborateurs, en plus handicapé moteur avec des béquilles, et giflé par deux fois des agents en public», nous racontent-ils.
Le maire Jean-Marc Yacé a-t-il donné ces ordres de violence?
Nous avons tenté en vain de recueillir sa version des faits à plusieurs reprises, depuis l’après-midi du vendredi 29 septembre, mais nous avons chaque fois buté sur cette phrase : «Le maire ne peut pas réagir sur ces faits en ce moment. Il est focalisé sur le résultat du contentieux des élections devant le Conseil d’Etat.» Ni plus, ni moins.
Aimé SAHIRI
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