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Présidence du PDCI : Akossi Bendjo confie sa candidature aux militants de Yamoussoukro (discours intégral)

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Candidat déclaré à la présidence du Pdci-Rda, pour le congrès électif du 16 octobre, le Vice-président Noël Akossi Bendjo est sur le terrain. Le dimanche 29 octobre 2023, il était à la rencontre des militantes et militants du District autonome de Yamoussoukro. Ce, à la permanence du Pdci-Rda. Il était acompagné de l’honorable Amankou Jean Michel, député d’Agnibilékrou sous-préfecture, Basile Yao, ex-délégué général de Paris, membre du Bureau politique, Faizan. Akossi Bendjo a tenu le discours ci-dessous aux militants de Yamoussoukro, en présence du Vice-président et Sénateur Gnrangbé Koucou Jean, le maire Kouamé Kouassi Patrice dit KKP.

Je voudrais remercier mon frère et ami, pour avoir, pour un dimanche soir, nous savons que c’est la veille de la reprise du travail, rassemblé autant de militantes et militants. Je suis vraiment honoré de savoir que ce dimanche soir à cette heure ci il y a autant de militants, c’est la preuve que le parti est très important pour vous et pour nous tous, surtout dans cette région.

Je voudrais ensuite vous dire que j’étais passé ici il y a quelques mois pour parler surtout de réconciliation et de cohésion.

Je voudrais que vous sachiez que vous êtes un exemple de cohésion. Lorsque j’ai vu mon frère Gnrangbé et son jeune frère KKP, main dans la main à préparer les élections municipales passées, j’ai dit voilà ce qu’il faut faire. J’ai balancé cette vidéo à tous mes amis pour dire voilà ce que vous devez faire. Aujourd’hui non seulement vous avez gagné la mairie mais vous avez aussi le Sénat. Ça signifie que la seule arme dont nous disposons c’est notre cohésion. Il y a un petit proverbe chinois qui dit « seul nous sommes une goutte d’eau, ensemble nous sommes un océan », capable de faire de grandes choses, nous pouvons balayer tout sur notre chemin. Je voudrais vous remercier pour cet exemple de cohésion que vous avez montré à toute la Côte d’Ivoire, surtout aux militants du Pdci-Rda. Si nous avions fait ça partout je pense qu’on aurait pas eu les résultats que nous avons eus aux dernières élections locales. Donc merci à vous tous qui avez su vous mettre autour de vos ainés et de vos élus pour obtenir ce résultat. Partout je passe je donne Yamoussoukro comme exemple. Il faut que vous continuiez ainsi.

Notre président est parti nous sommes aujourd’hui orphelins. Les Présidents, Houphouët-Boigny et Bédié, étaient de grands hommes d’une autre nature. D’eux on peut dire que ce sont des « Génies », des hommes providentiels. Nous, nous n’avons pas leur dimension, il faut qu’on apprenne à travailler ensemble, chacun à côté de son ami. Que tous on apprenne à porter chacun pour que demain nous revenions au pouvoir. Et c’est la raison je suis arrivé ce soir. C’est de vous parler de l’enjeu du prochain congrès. Le Pdci n’a jamais eu un congrès de si grand attendu par toute la nation ivoirienne ; parce que c’est la première fois que le président qui est en place ne sera pas candidat, disons après Houphouët-Boigny. Parce que la Constitution a permis à Bédié de faire lui succéder et après prendre la présidence du parti. Mais là nous sommes obligés d’aller à des élections qui auront lieu le 16 décembre. Si nous voulons revenir au pouvoir nous n’avons pas le choix, il faut que ce congrès soit réussi, que ce soit un congrès familial et que sorte de là une équipe capable d’affronter nos adversaires. Donc c’est la raison pour laquelle je souhaiterais qu’on soit conscient de la situation dans laquelle le parti se trouve. J’ai écrit peut-être qu’on ne m’a pas bien compris, notre parti sur toute l’étendue du territoire n’est pas attractif. Nous avons la chance qu’ici en pays baoulé, le Bélier, le Iffou et le District autonome de Yamoussoukro, on a maintenu le parti. à Abidjan nous avons réussi à avoir 4 communes sur 13. Mais quand on voit sur toute l’étendue du territoire le Pdci a reculé. Donc nous n’avons pas eu de bons résultats dans les bastions. Et notre parti présente un handicap majeur parce que tous les jours dans les journaux on dit qu’il y a des camoraciens, des groupes ici et là, nous sommes divisés. Avec un parti divisé avec quoi nous allons nous battre pour 2025. Alors je disais à certains jeunes qui sont candidats à la présidence du parti, qu’on ne peut pas mettre les charrues avant les bœufs. Si nous n’avons pas un parti reconstruit, reformaté, en position de gagner, quelque soit le candidat on n’arrivera pas. Donc notre priorité c’est le parti. Je ne sais si tout le monde en est conscient, c’est qu’une élection se gagne avec une machine. Je voudrais dire qu’il faut que très rapidement on mette fin à cette guéguerre au sein de notre parti. Moi j’ai eu la chance d’avoir été maire comme mon frère depuis 2000, nous avons profité d’un environnement qui nous a permis de faire certaines choses, moi j’ai été maire pendant 18 ans, aujourd’hui ce n’est plus la même chose. Donc il faut qu’assez rapidement on se mette ensemble pour créer une équipe. Une équipe capable de nous emmener en 2025 aux affaires. C’est possible parce que le Pdci-Rda c’est le parti regorge le plus de compétence. Les experts que nous avons autour de nous, à tel point que ce sont ceux qui sont partis du Pdci qui sont premier ministre ; les Achi et Mambé, c’est du Pdci-Rda que nous sortons les meilleurs cadres. Et ceux quoi sont partis ne sont rien par rapport à ceux qui sont restés. Mais c’est comme une équipe de football, il n’y a pas que les vedettes, si une équipe n’est pas harmonieuse elle ne peut pas gagner de championnat. Donc qu’est-ce qu’on doit faire ? Je suis venu vous voir parce qu’après la mort du Président Henri Konan Bédié il va avoir un congrès électif. Et conscient de la nécessité de remettre en place une équipe forte je me suis proposé de venir vous parler de mon projet. J’ai un projet pour redonner couleur au parti. Et ce projet est un projet qui est basé sur la réforme de l’organisation et du fonctionnement du parti. Moi je propose la décentralisation du parti et que le parti soit géré à partir des 14 Districts. Je propose une décentralisation totale de la gestion du parti pour nous permettre de vous permettre vous à la base d’être les vrais détenteurs du pouvoir. Je propose aussi qu’on ne laisse pas les candidats à la veille des élections se débrouiller tout seul. Aujourd’hui quand vous n’avez pas l’argent vous ne pouvez pas être candidat, il faut qu’on mette en place une véritable machine qui permette de préparer les élections. Nous avons fini les élections locales, on prépare celles de demain aujourd’hui à partir d’une équipe qui cherche de l’argent, qui cherchent le T-shirt, les messages de communication, pour qu’on permette à ceux qui n’ont pas d’argent de pouvoir être eux aussi candidats parce que la machine du parti leur permet de faire cela. Je pense aussi que pour réaliser cela, puisque nous n’avons plus d’homme providentiel, il n’y a pas l’argent de Bédié ni d’Houphouët de mettre en place une équipe vraiment costaud qui ne soit pas une équipe qu’on expose, un cercle restreint qui soit disposé à aller chercher l’argent. Mais les gens ne donneront pas leur argent pour donner, ils donneront parce qu’ils espèrent qu’on va gagner. Pour ce faire il faut que le parti soit compétitif, attractif pour qu’il y ait des gens qui aillent chercher l’argent qui permette de faire fonctionner le parti. On est là, tout le monde attend un messie qui va venir avec son argent, des milliards pour faire fonctionner le parti. C’est impossible, c’est terminé ! Houphouët et Bédié sont morts il n’y a plus parmi nous qui ont l’argent de ces messieurs-là. Et donc il faut que ce soit un apport qui vienne de chacun d’entre nous et ça on peut le faire. Nus avons des zones où nous ne sommes plus présents, notamment au Nord. Il faut faire un plan Marshall qui consistera à investir dans deux trois villes de sorte à les récupérer et avancer ainsi de suite. Préparer les structures des jeunes et des femmes à prendre le pouvoir.

Moi si je suis président du Pdci-Rda je suis conscient que le V baoulé est le cœur de notre territoire et donc absolument il faut qu’on trouve un Secrétaire général dans le V baoulé qui puisse nous permettre d’avoir notre électorat. Et pourquoi pas, parce que moi j’ai 72 ans, je ne peux plus être président de la république, il y a un âge pour tout. Moi je ne me vois pas entrain d’aller chercher miss Côte d’Ivoire je préfère une awoulaba. Au moins c’est de mon âge et comme ça mes faiblesses ne vont pas sortir. Donc je dis, il faut qu’on trouve des jeunes qui ont 60 ans ils vont aller en 2025. Nous allons nous préparer pour les accompagner. Mais là aussi, vous êtes d’ici, si ça vient d’ici on va y aller. J’espère donc que tous ceux qui viendront ici vont présenter un projet parce que ça sera projet contre projet. Pour que vous puissiez choisir celui qui est capable de vous apporter les meilleures solutions.

Nous n’avons pas assez de temps c’est pour cela que je vais arriver dans les débats qui se font aujourd’hui. Moi je pense qu’on a plus qu’un an et demi pour aller en 2025. On n’a pas le temps d’avoir un président de parti et en même temps candidat, on ne peut pas faire ça. Il faut qu’il y ait un pour la présidence du parti et un pour les élections et qui parcourt le pays. Moi c’est ma position. C’est pour ça que je dis je suis candidat pour la présidence du parti.

Quand je venais on dit Benjo est condamné, ah bon ? Qui m’a condamné ? Moi je ne suis pas condamné. Le Pdci, dans nos textes, article 110 : quand tu es condamné le Comité de discipline te reçois et on te sanctionne. Moi je n’ai pas été sanctionné on m’a accueilli à l’aéroport avec les fanfares jusqu’à la maison du parti, c’était la fête. Le Président Bédié m’a appelé lendemain pour me dire que tu mérites plus que ça, je te nomme Vice-président mais en plus de cela tu es mon conseiller spécial. Ce n’est pas la reconnaissance ça ? On ne peut pas se lever pour dire à quelqu’un qui n’a pas été entendu par le Conseil de discipline pour dire que comme tu es condamné on va te suspendre. On m’a donné des grades ce qui signifie que le parti considère que ce qui s’est passé, il n’en tient pas compte. De la même façon le PPACI n’a pas tenu compte ils sont nommé Gbagbo président de leur parti, ils ont déposé leurs documents au Ministère de l’Intérieur et puis ils continuent. Pourquoi est-ce que c’est chez nous que nous allons couper la tête de nos enfants. Je n’accepte pas ça, il faut donne la chance à tout le monde même ceux qui disent qu’ils n’ont pas 10 ans au Bureau politique. Que tous viennent et puis le meilleur sera voté comme président du parti. S’il y a un problème qu’on se parle. Nous avons vu le cas Mangoua. Aujourd’hui ceux qui disent qu’ils ne sont pas condamnés on peut leur faire aussi cela et il n’y aura rien. Je pense qu’il ne faut pas faire des complots pour éliminer quelqu’un sinon on est frustré et ce qui crée après des problèmes.

Je suis venu vous voir pour vous dire que le parti a besoin de tous ses enfants, en ordre de bataille. Vous avez la chance d’avoir des exemples qui sont des gagneurs. On ne peut pas mettre un comité en place sans Gnrangbé, sans notre ami KKP. J’étais à Toumodi sans Allah, sans Yéboué. On doit se mettre ensemble, toutes les régions, prendre toutes les forces pour monter le parti pour que tous les autres s’accrochent pour qu’on réussisse. Une fois qu’on aura gagné, chez nous on dit si ton frère est sur l’arbre tu vas manger des fruits mûrs. Donc je suis venu ce soir pour ne pas être long pour vous dire ces quelques mots : le parti a besoin d’être requinqué pour le mettre à dimension ; le parti a besoin de compter sur toutes ses forces en équipe et le parti doit donner la chance à tout le monde ; pas d’invectives, pas d’exclusion etc. Et puis vous autres, sachez que le parti c’est vous et c’est pour cela que nous allons décentraliser pour que ce soit vous qui décidiez.

Je suis venu vous dire que je suis candidat et qu’on me laisse aller jusqu’au bout. Parce que si on me laisse en 2025 vous allez aller gérer le pouvoir avec un jeune. Je compte sur vous pour m’accompagner et surtout de défendre ma position, je vous donne ça comme une charge et je reviendrai après à Yamoussoukro pour qu’on applaudisse ensemble.

Propos retranscrits par ANL

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