Côte d’Ivoire : Enfin une loi pour la promotion et l’accompagnement des Startups ?
L’utilisation des technologies du numérique en Côte d’Ivoire a considérablement évolué ces dernières années au point d’avoir acquis d’une très grande importance dans notre société. Cette utilisation intensifiée par l’amélioration des débits de connexion et le développement des fibres optiques de haute capacité, a favorisé l’accès facile à internet et par ricochet l’innovation technologique. Aujourd’hui, grâce à internet, on ne saurait ignorer l’impact de l’innovation technologique impulsé par les startups numériques sur l’accroissement de la productivité et le renforcement de l’économie nationale, induisant une amélioration de la qualité de vie du citoyen de manière générale.
Conscient donc de l’impact sur l’économie nationale, le Gouvernement entend encadrer les startups à travers une loi. C’est d’ailleurs ce qui a emmené le Ministre Ibrahim Kallil Konaté, ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, à présenter devant le Sénat de Côte d’Ivoire, ce mardi 14 novembre 2023, le projet de loi « portant promotion des Startups numériques».
Devant la Commission de la recherche, de la science, de la technologie et de l’environnement (Crste), conduite par son président Ouattara Bakary, l’émissaire du Gouvernement, avant d’obtenir le quitus des Sénateurs, a fait comprendre par le biais de l’exposé des motifs l’intérêt pour l’Etat ivoirien d’accompagner une startup numérique, qui selon la définition donnée sont considérée comme « une entreprises qui démarre».
« La startup est liée à la notion d’expérimentation d’une nouvelle activité sur un marché nouveau, avec un risque difficile à évaluer», a-t-il souligné avant de définir les objectifs poursuivis par le projet de loi : « Le présent projet de loi, s’inscrivant dans une démarche entièrement consultative et inclusive, a pour objet de mettre en place un cadre incitatif spécifique à la création et à la promotion des startups numériques en Côte d’Ivoire et de leur permettre de bénéficier d’un accompagnement idoine. A cet effet, son objectif est avant tout de : favoriser l’innovation ; booster le développement des startups numériques en création ou en phase de croissance précoce, en mettant en place un régime juridique adapté pour l’enregistrement et la labellisation des startups numériques ivoiriennes ; créer un cadre spécifique d’appui et de gouvernance des startups numériques de droit ivoirien afin de consolider l’écosystème entrepreneurial avec l’objectif primordial d’accélérer la croissance socio-économique ; accroître le nombre de startups numériques dans tout le secteur de l’économie numérique ; définir les mesures d’accompagnement et d’aide aux startups labellisées pour leur permettre de jouer leur partition dans l’économie nationale. Dans l’optique d’accompagner efficacement les startups numériques, le présent projet de loi prévoit la mise en place d’un Comité de Labellisation auprès du Ministère chargé de l’Economie Numérique. Il a en charge la validation et le contrôle du Label Startup», a-t-il annoncé.
Face aux médias, Ibrahim Kalil Konaté a voulu que l’on retienne de cette loi ceci : « Je voudrais d’entrée remercier les Vénérables Sénateurs notamment le Président de la Commission qui ont bien voulu nous donner l’occasion d’expliquer le bien fondé de cette loi portée par le Gouvernement. En réalité, une Startup, c’est une entreprise en création et la start-up numérique c’est une entreprise qui intervient dans le secteur du numérique pour faire simple. Et cette loi permettra de donner un cadre à ces startups de sorte à ce qu’elles puissent exécuter les missions pour lesquelles elles sont en création avec toutes les facilités d’accompagnement que l’Etat peut leur apporter. Voilà un peu ce que représente cette loi qui une première en Côte d’Ivoire. De sorte à permettre à l’Etat de donner cette, je dirai, couveuse qu’il faut aux startups pour éclore. Voilà le sens de cette loi», a-t-il fait comprendre avant de clore par ceci : « Cette loi vient combler donc une nécessité parce que nous avons remarqué une certaine difficulté pour les startups puisque leur modèle n’a pas été bâti autour d’un business model qui a déjà prouvé l’existence d’un marché. Alors nous voulons les accompagner, les prouver, les incuber de sorte à ce que bien entendu elles puissent avoir tout leur potentiel de croissance. »
Ange Nicaelle LYRANE
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