Daoukro : La CIED et le NDI font le bilan des élections passées
Dans le cadre du projet CORDIAL (Communauté Résiliente par le Dialogue et l’Art), la concertation interpartis pour des élections démocratiques (CIED), avec son partenaire technique et financier, le NDI (National Democratic Institute), a organisé, le jeudi 23 novembre 2023, à la salle de réunion du bureau local du NDI, un atelier avec pour thème de référence : » Dialogue multipartite post électoral « .
Il s’agissait pour les deux structures de faire le bilan des élections passées. Mais avant, Kouamé Ambroise, 6è adjoint au maire, représentant le maire, a indiqué que le bilan leur permettra de mettre en exergue leurs vécus ou constats lors des élections passées pour en tirer les conséquences en vue de toujours renforcer la résilience et la réconciliation par le rapprochement des communautés dans l’Iffou.
Toujours soucieux de la paix et de l’épanouissement de sa population, dira-t-il, le conseil municipal de Daoukro conduit par le Pr Djè Koffi adhère entièrement à l’objet qui sous-tend la tenue du présent atelier et appelle une fois encore à aller à l’essentiel pour le bonheur des administrés.
Issiaka Ouattara, directeur du bureau local du NDI, a fait savoir que la rencontre a une importance capitale pour la simple raison qu’il ne s’agit pas d’organiser des élections. Il a fait remarquer : » Vous avez constaté qu’à chaque fois qu’il y a eu des élections ou une élection, il y a eu des violences « . Et, à selon lui, c’est un perpétuel recommencement que nous observons lors des élections et on s’est dit à un moment donné mais est-ce qu’il ne serait pas intéressant qu’on puisse s’arrêter, faire un bilan, voir ce qui a marché, ce qui n’a pas marché et qu’ensemble, on s’engage à relever les défis qu’on aura identifiés lors de ces processus électoraux.
Comme vous le savez, dira-t-il, le 02 septembre, nous avons eu les élections locales au niveau de Daoukro et ce sont des élections qui mettent aux prises aussi bien les candidats que les militants et les communautés. Et cela déchaîne assez de passions. Dieu merci, s’est-il réjoui, nous avons eu des élections apaisées dans l’ensemble au niveau de l’Iffou mais vous savez, il n’y a pas que le fait que le climat soit calme pour en déduire qu’il n’y a pas eu de problème.
» On s’est dit qu’il faille trouver un cadre d’échanges et autour donc de tout ce que nous avons pu identifier comme forces, comme faiblesses, comme défis et qu’ensemble, on puisse véritablement s’engager à aller vers la paix et que les élections, au lieu d’être un facteur de violences, les élections soient perçues comme une fête ».
Koffi Adrien, vice-président de la CEI régionale, a énuméré les activités menées par la CEI régionale. Tanon Serge Armel, président local de la CIED, a fait remarquer que la région de l’Iffou en général et le département de Daoukro en particulier ont encore des séquelles des élections de 2020.
Alors, fera-t-il observer, la mission principale à nous assignée par le président national de la CIED et le NDI, est de sensibiliser, d’exhorter et d’amener toutes les parties prenantes à des élections démocratiques, inclusives avec zéro violence.
Après cette période, dira-t-il, des questions demeurent sans réponses : » La CIED locale a-t-elle accomplie sa mission ? Les objectifs ont-ils été atteints ? Quelles sont les attentes de la CIED à l’endroit de la CEI locale ? Que retient de façon positive comme négative la population de Daoukro après ces élections ? « . Mesdames et messieurs, apprendra-t-il, ce sont à ces problématiques que vous êtes invités à vous prononcer afin de mieux préparer les échéances prochaines que sont l’élection présidentielle de 2025 et l’élection législative de 2026 pour un Daoukro plus réconcilié ayant confiance à la CEI locale dans une paix et une quiétude retrouvées à l’approche de n’importe quelle élection.
Djingoué Amani, administrateur civil, représentant le préfet de la région de l’Iffou, préfet du département de Daoukro, a argué que les élections en Afrique en général et en Côte d’Ivoire en particulier sont devenues, si elles l’étaient auparavant, sources de nombreuses inquiétudes et de bien de maux comme l’illustre l’histoire récente de notre pays.
À l’approche de chaque joute électorale, dira-t-il, ces inquiétudes engendrent bien de maux pour aboutir certaines fois à des crispations de la classe politique et le tissu social se déchire.
» Il est impérieux pour nous à cet atelier de mener de profondes réflexions afin d’aboutir à des solutions durables qui puissent nous permettre de déboucher sur une paix et une cohésion. Ce cadre de réflexions qui nous rassemble, cadre de réflexions dénommé » projet CORDIAL » doit nous permettre d’aboutir à trouver les conditions et les moyens d’une société résiliente et cela, bien sûr par le moyen du dialogue et de l’art.
Mesdames et messieurs, nous parviendrons à atteindre cet objectif si et seulement si le mur de la méfiance est brisé, si les blessures sont pansées, si les problèmes sont résolus avec sagesse. C’est seulement à cette condition que le dialogue communautaire sera rétabli et cela passe bien sûr par l’art « , a-t-il conseillé.
Pendant des heures donc, les participants ont fait le bilan des élections passées. Bilan jugé satisfaisant dans l’ensemble. Notons que des échanges fructueux ont meublé cet atelier.
C.K
Correspondant régional
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